Larousse Médical 2006Éd. 2006
E

échocardiographie (suite)

EFFETS SECONDAIRES

L'échocardiographie transthoracique est un examen indolore, qui ne nécessite pas d'hospitalisation et qui n'entraîne aucun effet secondaire.

Échocardiographie transœsophagienne

Cet examen utilise une sonde échographique introduite par la bouche dans l'œsophage.

INDICATIONS

Grâce à une plus grande proximité que par la voie transthoracique externe, certaines structures cardiaques peuvent être étudiées avec plus de précision : par exemple, les oreillettes (recherche d'un caillot), les valvules, la cloison interauriculaire ou l'aorte thoracique (dissection, thrombus).

TECHNIQUE

Le patient doit rester à jeun plusieurs heures avant et après l'examen du fait du risque de fausse-route alimentaire. Après anesthésie locale, mise en place d'une perfusion veineuse et injection d'un sédatif, une sonde est introduite par la bouche et descendue dans l'œsophage. L'examen dure ensuite de 5 à 10 minutes.

EFFETS SECONDAIRES

Cet examen n'est pas douloureux, mais peut être désagréable du fait des nausées qu'il déclenche. Les complications graves sont exceptionnelles : fausse-route après reprise alimentaire trop précoce, traumatismes de la paroi œsophagienne.

échoendoscopie

Technique d'examen, de développement récent, associant l'exploration échographique, par réflexion des ultrasons dans les organes, et l'endoscopie.

INDICATIONS

L'échoendoscopie sert surtout à explorer le tube digestif. Par voie haute (endoscope introduit par la bouche), elle est utilisée principalement pour déterminer l'existence et l'extension de tumeurs œsophagiennes ou gastriques, bénignes ou malignes. L'étude des affections aiguës ou chroniques du pancréas (tumorales, infectieuses) fait également appel à cette technique, comme celle des maladies biliaires de diagnostic difficile.

   L'échoendoscopie basse, avec introduction de l'endoscope par l'anus, étudie surtout les tumeurs rectales et permet d'apprécier l'extension d'une tumeur et de rechercher des ganglions adjacents.

   L'échoendoscopie peut également être utilisée pour explorer une artère (notamment la coronaire), par exemple pour y déceler une plaque d'athérome.

TECHNIQUE

L'examen est réalisé à l'aide d'un échoendoscope, endoscope muni à son extrémité d'une sonde renfermant un cristal de quartz émettant et recueillant les ultrasons. Les échos des ultrasons, différents selon la nature et la consistance des structures rencontrées, sont traduits sur écran ou sur papier photographique sous forme d'image.

DÉROULEMENT

L'échoendoscopie haute nécessite le plus souvent une anesthésie générale légère, qui n'endort pas complètement le patient. Celui-ci doit être à jeun. Un fibroscope-endoscope – muni de fibres de verre renvoyant une image à un oculaire (système optique placé du côté de l'œil de l'observateur) ou sur un écran – est d'abord introduit par la bouche. Puis un échoendoscope, muni à son extrémité d'un ballonnet plein d'eau pour favoriser le passage des ultrasons, est introduit par la même voie jusqu'à l'œsophage, l'estomac ou le duodénum. L'examen dure de 15 à 30 minutes. L'échoendoscopie par voie basse se déroule de la même façon, mais ne nécessite pas d'anesthésie.

   L'échoendoscopie ne s'accompagne d'aucun effet secondaire. Les patients ayant subi une anesthésie doivent demeurer 2 ou 3 heures sous surveillance médicale.

échographie

Technique d'imagerie médicale utilisant les ultrasons.

   L'échographie est également utilisée en imagerie interventionnelle pour diriger les gestes de ponction ou de biopsie. Au bloc opératoire, elle peut guider l'exploration chirurgicale, y compris celle de lésions du cerveau ou de la moelle épinière. En raison de sa simplicité et de son innocuité, l'échographie est souvent le premier examen pratiqué pour établir un diagnostic.

DIFFÉRENTS TYPES D'ÉCHOGRAPHIE

Ils sont classés selon les organes observés.

— L'échographie abdominale (du foie, du pancréas, de la rate, de la vésicule, des voies biliaires et des gros vaisseaux tels que l'aorte et la veine cave inférieure) est demandée en cas d'anomalies sanguines comme l'augmentation du taux de certains leucocytes, de douleurs abdominales ou d'ictère. Elle permet de dépister les inflammations, les cirrhoses, les calculs biliaires et de repérer éventuellement un kyste ou une tumeur.

— L'échographie endovaginale (par sonde introduite dans le vagin) permet d'observer l'utérus et les ovaires et d'y déceler un éventuel fibrome ou un kyste, en cas de douleurs et d'hémorragies. Elle présente l'avantage sur l'échographie conventionnelle (application de la sonde sur le bas-ventre) de pouvoir suivre beaucoup plus tôt le déroulement d'une grossesse et, notamment, de contrôler l'activité cardiaque du fœtus. Elle s'utilise, en outre, pour suivre le développement des follicules ovariens lors du traitement d'une stérilité ou de la programmation d'une fécondation in vitro et aussi pour vérifier la bonne implantation d'un stérilet. Elle permet de guider certains gestes chirurgicaux (ponction de kystes ovariens ou des follicules, traitement d'une grossesse extra-utérine).

— L'échographie mammaire est un examen complémentaire de la mammographie. Elle permet de préciser la nature liquide ou solide d'une tumeur, de fournir certains renseignements sur sa malignité ou sa bénignité et de guider la ponction d'une masse mammaire.

— L'échographie ostéoarticulaire est utilisée, en complément des radiographies, pour le diagnostic des lésions musculaires et tendineuses des membres.

— L'échographie pelvienne explore le petit bassin, les voies génitales et le rectum.

— L'échographie prostatique explore la prostate et la vessie par voie endorectale.

— L'échographie rénale permet de visualiser la taille et la symétrie des reins. Elle peut révéler la présence de kystes ou de tumeurs du rein, ou une dilatation des voies urinaires, due à leur compression ou à un blocage par un calcul ou une tumeur.

— L'échographie vésicale permet de visualiser la présence d'urine dans la vessie et d'y détecter des anomalies (kyste, tumeur).

   Des modalités particulières d'échographie sont en outre adaptées à l'examen spécifique d'un organe ou d'un système :

— L'échographie thoracique permet de visualiser la présence de liquide pleural autour du poumon ou d'une masse pulmonaire pour la ponctionner.

— L'échocardiographie pour le cœur et les gros vaisseaux.

— L'échographie Doppler pour le système vasculaire.

— L'échographie oculo-orbitaire pour l'œil.

TECHNIQUE

L'échographie est pratiquée selon deux modes : unidimensionnel et bidimensionnel. Le premier, très peu utilisé, indique par un tracé les structures rencontrées par le faisceau d'ultrasons le long d'une ligne droite. Le second, le plus courant, donne des images anatomiques en deux dimensions. On parle, dans ce cas, d'échotomographie, l'image traduite étant celle d'une coupe de la région examinée.

   Une sonde est posée sur la peau ou introduite dans une cavité naturelle (vagin ou rectum). Elle est munie d'un émetteur d'ultrasons (ondes acoustiques non perçues par l'oreille humaine) qui traversent les organes mais sont en partie réfléchis quand ils rencontrent une modification de la densité des tissus.

   Il existe plusieurs types de sonde :

— Les sondes utilisées par voie externe sont placées sur le corps du patient au-dessus de la région à explorer.

— Les sondes endocavitaires (utilisées par voie interne) sont introduites soit dans le vagin (échographie endovaginale pour explorer le petit bassin), soit dans le rectum (échographie endorectale pour explorer la prostate), soit dans l'œsophage (échographie endo-œsophagienne ou transœsophagienne pour explorer le cœur).

— Les sondes miniaturisées, introduites par cathétérisme dans les vaisseaux, permettent l'échographie intravasculaire.

   Les ultrasons, qui se propagent facilement dans les milieux liquides et n'y sont pas réfléchis, sont arrêtés par l'air et par les os. C'est pourquoi l'échographie est peu ou pas indiquée dans l'examen du cerveau, des poumons, des intestins ou des os. En revanche, les organes pleins comme le foie ou le rein apparaissent distinctement. À partir des ultrasons réfléchis, l'ordinateur produit, sur un écran simple ou un système vidéo, des images qui peuvent être photographiées. C'est en comparant différents plans que le médecin interprète les clichés.