Larousse Médical 2006Éd. 2006
M

méningo-encéphalite

Inflammation simultanée des méninges et de l'encéphale.

Voir : encéphalite, méningite.

méningocèle

Saillie des méninges, recouverte par la peau, à travers le crâne ou le rachis, due à une malformation congénitale de la colonne vertébrale.

   Le méningocèle est l'une des formes du spina-bifida, dont il représente 10 % des cas. Il est lié à un trouble embryologique survenant au cours des quatre premières semaines de grossesse et consistant en une fermeture anormale ou incomplète du tube neural (futur système nerveux central).

   Un méningocèle, parfois découvert à la naissance, peut également être constaté lors d'une échographie au cours de la grossesse. Il se traduit par une tuméfaction molle, indolore, de taille variable, contenant du liquide céphalorachidien. Le siège le plus fréquent est le bas du dos. Le méningocèle n'est associé à aucun déficit neurologique.

   Le scanner permet l'analyse et la mesure de la masse et met généralement en évidence une absence de soudure des arcs vertébraux ou de l'os occipital. Le traitement est chirurgical (ablation de la hernie méningée) et doit être réalisé précocement pour éviter tout risque de myélocèle (saillie à l'extérieur de la moelle épinière, responsable de graves handicaps séquellaires).

méningococcie

Infection grave provoquée par une bactérie, le méningocoque Neisseria meningitidis.

   Une méningococcie se contracte par transmission de gouttelettes de salive infectées provenant du pharynx d'un porteur ou d'un malade vers le pharynx ou les muqueuses nasales d'un sujet contact. La diffusion du germe à partir du pharynx provoque une maladie systémique très grave avec risque de choc infectieux et syndrome hémorragique ou méningite. L'infection se présente soit comme une méningite aiguë (méningite cérébrospinale), soit comme une septicémie qui peut être précédée, accompagnée ou suivie de méningite et dont la gravité est considérable du fait d'un choc septique éventuel.

   Cette complication, appelée purpura fulminans ou méningococcie fulminante, est la cause de la plupart des décès liés à ce germe. Elle se manifeste par une forte fièvre et se caractérise principalement par l'apparition et l'extension très rapide (en quelques heures) de placards à tendance hémorragique et nécrotique sur la peau. Le microbe est présent dans les lésions cutanées et dans le liquide cérébrospinal ; l'affection justifie une hospitalisation en urgence. Sa suspicion doit rapidement conduire à un traitement antibiotique avant transfert en milieu hospitalier. Le traitement fait appel à l'antibiothérapie par voie intraveineuse et à la prise en charge de l'état de choc.

   Les mesures individuelles de protection contre les méningococcies reposent principalement, en cas d'épidémie de méningite à méningocoque, sur la prise d'antibiotiques par les sujets en contact avec les malades et sur la vaccination en cas de sérogroupe C ou A. Celle-ci est maintenant recommandée dans certaines situations où le risque de transmission du germe est élevé (pèlerinage à La Mecque, vie en collectivité militaire, etc.).

méningocoque

Diplocoque (bactérie formée de deux éléments sphériques groupés en grain de café) à Gram négatif responsable de la méningite cérébrospinale et de méningococcémies.

   Le méningocoque, Neisseria meningitidis, est un germe pathogène spécifique de l'homme, transmis par voie aérienne par l'intermédiaire de porteurs sains (porteurs de la bactérie ne développant pas la maladie) ; la rate joue un rôle dans son élimination. Ce germe peut être responsable d'infections sporadiques (France) ou d'épidémies meurtrières (Brésil, Afrique, ou parmi des sujets revenant d'un pèlerinage à La Mecque). Il existe plusieurs types de méningocoques, les plus fréquemment isolés étant actuellement, en France, les sérotypes B, C, A et W135 (par ordre de fréquence décroissant). En cas d'épidémie, une vaccination est proposée, en France, contre les sérotypes A et C (A, C, Y et W135 en Amérique du Nord). Il n'existe pas de vaccin contre le sérotype B.

méniscectomie

Ablation chirurgicale d'une partie ou de la totalité d'un ménisque.

   Une méniscectomie se pratique en cas de lésion d'un ménisque, du genou en général, qui peut survenir de façon isolée ou à la suite d'une entorse grave, ou encore du fait d'une laxité chronique du genou.

DÉROULEMENT

Une méniscectomie est le plus souvent effectuée sous arthroscopie : après avoir posé un garrot puis pratiqué une ouverture minime dans l'articulation, le praticien introduit l'arthroscope, tube rigide dont l'extrémité est munie d'appareils optiques et d'instruments qui permettent une microchirurgie intra-articulaire. Le patient peut rentrer chez lui le jour même et est capable de marcher normalement au bout de quelques jours. Beaucoup plus rarement, la méniscectomie est pratiquée sous arthrotomie (ouverture chirurgicale de l'articulation). Pendant environ 3 semaines, le patient doit alors s'aider de 2 cannes pour marcher. La conservation d'une partie du ménisque est préférable : en effet, l'ablation du ménisque, lorsqu'elle est totale, favorise souvent l'apparition d'une arthrose de l'articulation.

   Selon le contexte, il est parfois possible de réinsérer le ménisque par une suture méniscale réalisée sous arthroscopie. Les suites opératoires sont plus longues, sans reprise de la marche avant six semaines.

méniscographie

Image radiographique des ménisques, obtenue par arthrographie du genou.

ménisque

Lame fibrocartilagineuse interposée entre 2 surfaces articulaires pour faciliter leur glissement.

   Les ménisques sont présents dans quelques articulations (genou, poignet, articulation temporomaxillaire). Les ménisques du genou sont au nombre de deux : le ménisque interne et le ménisque externe, fixés au tibia par des ligaments. Chacun ressemble à une lame en forme de croissant et comprend trois faces : une face supérieure et une face inférieure, qui sont en rapport avec les surfaces articulaires, une face externe périphérique, qui adhère à la capsule articulaire. Chaque ménisque se termine par deux cornes (antérieure et postérieure).

PATHOLOGIE

Les ménisques sont souvent lésés lors de traumatismes. Généralement, ils se déchirent longitudinalement, cette déchirure allant de la simple fissure à la rupture complète. Ces lésions peuvent entraîner des douleurs, une instabilité, voire un blocage du genou : celui-ci reste immobilisé en flexion avec impossibilité d'étendre la jambe. Ce phénomène dure peu de temps, et le genou se débloque parfois tout seul. Dans les jours qui suivent, une hydarthrose (épanchement de liquide séreux à l'intérieur de l'articulation) apparaît. Cependant, une déchirure peut aussi ne se traduire que par des douleurs du genou ou, dans d'autres cas, par des hydarthroses répétées. Le traitement des ruptures méniscales repose sur la méniscectomie (ablation d'une partie ou de la totalité du ménisque), qui est pratiquée chirurgicalement ou plus souvent par arthroscopie.