Larousse Médical 2006Éd. 2006
M

médecine (histoire de la) (suite)

LE XXe SIÈCLE

La première moitié du XXe siècle est marquée par l'utilisation de plus en plus poussée en médecine des techniques et des méthodes de la physique, de la chimie et de la biologie. Il en résulte une extension considérable des moyens d'investigation, de diagnostic et de traitement. Ainsi, la découverte des corps à radiations ionisantes comme l'uranium et le radium, la mise au point de l'électrocardiographie et de l'électroencéphalographie contribuent au perfectionnement des procédés d'exploration anatomique et fonctionnelle. On enregistre aussi des progrès de la prophylaxie (mesures prises pour prévenir ou empêcher la propagation des maladies) et de l'immunologie bactérienne ou virale, la mise au point de sérums antitétanique et antidiphtérique ainsi que de divers vaccins, dont celui de la tuberculose. Entre les deux guerres apparaissent les sulfamides, premiers moyens de lutte vraiment efficaces contre les infections bactériennes.

   Après la Seconde Guerre mondiale, la multiplication des antibiotiques permet de couvrir progressivement presque toutes les espèces microbiennes. Grâce aux progrès de l'endocrinologie (étude des glandes endocrines), on traite avec succès le diabète. Les hormones sont elles-mêmes employées à des fins thérapeutiques (par exemple, les dérivés de la cortisone pour traiter les rhumatismes ou l'asthme). Le vaccin contre la poliomyélite, mis au point dans les années 1950, fait considérablement reculer cette maladie. L'emploi des tranquillisants en psychiatrie, les progrès remarquables de la chimiothérapie, les perfectionnements de la radiothérapie, de nouvelles techniques d'investigation (échographie, scanner X, imagerie par résonance magnétique) ou de traitement (laser), les progrès remarquables de la chirurgie et de la microchirurgie, l'utilisation de l'informatique, les récentes avancées en matière de génie génétique sont quelques-unes des données qui bouleversent radicalement la médecine de la fin du XXe siècle et suscitent d'immenses espoirs.

   Parallèlement, de redoutables problèmes de santé continuent à se poser. Dans les pays économiquement forts, les maladies liées au vieillissement de la population (cancer, maladies cardiovasculaires) font toujours des ravages, et une nouvelle affection, le sida, est apparue au début des années 1980. Dans les pays économiquement faibles, la dénutrition, le manque d'eau potable, l'absence d'hygiène et de soins se traduisent par des flambées épidémiques meurtrières, par des maladies virales ou de carence, par des parasitoses résistant aux médicaments et difficiles à vaincre.

médecine du sport

Branche de la médecine regroupant la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies liées au sport ainsi que les conseils et les mesures destinés au maintien et à l'amélioration de la condition physique des sportifs de tous âges et de tous niveaux.

   La médecine sportive intervient dans toutes les étapes de la vie sportive et offre différents services.

— Le bilan d'aptitude sportive est un examen préalable permettant de déceler d'éventuelles contre-indications à la pratique sportive. Toute activité sportive régulière nécessite un contrôle médical annuel de l'aptitude à cette activité.

— Le conseil médical aide au choix de sports adaptés aux capacités physiques d'un sujet, à son âge et à ses aspirations sportives ; il offre également des indications sur la durée et l'intensité souhaitables de l'entraînement afin d'éviter tout déséquilibre susceptible de mettre en jeu la santé du sportif.

— Le suivi médical de l'élite sportive (équipes professionnelles, sections sport-études des établissements scolaires) consiste à contrôler les capacités physiques du sportif par des bilans réguliers, à contribuer à l'élaboration des protocoles d'entraînement, à vérifier que ces protocoles sont bien adaptés et bien supportés et à intervenir éventuellement en cas de traumatisme.

— Le traitement des accidents liés au sport, entrepris après avoir déterminé le siège de la lésion, a pour objet d'obtenir rapidement la guérison du sujet en préservant ses capacités physiques.

— La surveillance des compétitions permet de vérifier la conformité de l'aire de sport aux règles de sécurité, d'organiser les soins, d'assurer de bonnes conditions d'évacuation vers un centre spécialisé et de procéder à des contrôles antidopage.

Voir : croissance de l'enfant, fracture de fatigue.

Récupérer après un effort sportif

Les mécanismes de récupération mis en jeu après une activité sportive de longue durée permettent à l'organisme de retrouver son équilibre et d'éliminer les toxines apparues pendant l'effort. L'élimination des toxines est favorisée par différents processus.

   La récupération active consiste à ne pas interrompre brutalement les mouvements après l'effort : il est conseillé par exemple de trottiner après une course à pied, de continuer à pédaler, plus lentement, après une course cycliste. La récupération active permet de maintenir un débit de sang assez important dans les muscles qui ont travaillé et donc de favoriser l'élimination des toxines.

   Les massages contribuent également à éliminer les toxines.

   L'absorption d'eau participe aussi au processus de récupération. L'eau gazeuse est particulièrement recommandée, car les bulles de gaz carbonique luttent contre l'acidose sanguine.

   Les méthodes permettant de reconstituer les stocks énergétiques et de restaurer les fibres musculaires lésées sont connues.

   La diminution de l'intensité de l'entraînement permet un repos relatif.

   Une alimentation de récupération, adoptée après un effort de longue durée, se compose de légumes, de fruits, de produits lactés, d'aliments riches en glucides rapides (confiture ou sucre, par exemple) et lents (pâtes, riz ou féculents, etc.). La consommation de viande est déconseillée immédiatement après l'effort mais peut être reprise après un délai de 24 heures.

médecine interne

Branche de la médecine hospitalière qui embrasse l'ensemble des maladies.

   Le médecin spécialisé en médecine interne, ou interniste, exerce le plus souvent à l'hôpital. Sa culture médicale lui permet de prendre en charge la majorité des malades qui présentent des symptômes n'appartenant pas à une spécialité précise (maladie de Horton, par exemple) ou participant de plusieurs spécialités : maladies systémiques (lupus érythémateux disséminé, par exemple), maladies immunitaires. De plus, les services hospitaliers de médecine interne ont charge de former les futurs médecins généralistes.