Larousse Médical 2006Éd. 2006
M

médicament (suite)

Personnes âgées et médicaments

Chez les personnes âgées, la fonction rénale est souvent altérée ; les médicaments sont donc éliminés plus lentement et leur concentration dans le sang risque d'être trop importante. La prescription des médicaments doit donc prendre en compte la fonction rénale du malade. Celle ci peut être mesurée par la clairance, capacité du rein à éliminer une substance particulière, la créatinine.

Médine (filaire de)

dracunculose

médullaire

Relatif à la moelle épinière.

   En neurologie, une atteinte médullaire est une lésion qui touche la moelle épinière. Une paraplégie (paralysie des deux membres inférieurs) par compression de la moelle épinière est un exemple d'atteinte médullaire.

médullaire rénale

Partie profonde du tissu rénal, par opposition au cortex rénal, qui en constitue la partie superficielle.

   La médullaire rénale est constituée par les pyramides de Malpighi, dont les sommets internes, appelés papilles, permettent l'écoulement de l'urine dans le fond des calices. Elle contient la plus grande partie du tube urinifère, notamment les anses de Henle et les canaux collecteurs, ainsi que les vaisseaux sanguins et lymphatiques adjacents. Ces différentes structures font suite aux glomérules, où se forme l'urine primitive et qui, eux, sont situés dans le cortex rénal.

médullaire surrénale

Partie centrale des glandes surrénales (médullosurrénale), responsable de l'élaboration des catécholamines (adrénaline, noradrénaline, dopamine).

Voir : glande médullosurrénale.

médulloblastome

Tumeur maligne de la région postérieure de l'encéphale.

   Le médulloblastome est assez fréquent parmi les tumeurs malignes cérébrales de l'enfant, chez lequel il représente un tiers des tumeurs de la fosse postérieure (région du crâne située en arrière et immédiatement au-dessus du cou). Il se développe dans le vermis (partie centrale du cervelet) avant de s'étendre aux deux hémisphères cérébraux ; il tend à faire saillie dans le quatrième ventricule (cavité liquidienne située en avant du cervelet), et les cellules cancéreuses se disséminent alors dans le reste du système nerveux central par la voie liquidienne.

   La tumeur se traduit le plus souvent par des chutes fréquentes, des maux de tête et des vomissements dus à une hypertension intracrânienne (augmentation de la pression du liquide cérébrospinal). Elle est diagnostiquée par scanner et imagerie par résonance magnétique (I.R.M.). Son pronostic est sévère, mais l'ablation chirurgicale et la radiothérapie peuvent permettre des rémissions prolongées.

médullosurrénale (glande)

Zone centrale de la glande surrénale.

   La glande médullosurrénale a une origine différente de celle de la glande corticosurrénale (partie externe de la glande surrénale) : elle est issue de cellules primitives de la plaque neurale qui ont migré et sont venues coloniser la corticosurrénale fœtale vers la 8e semaine de gestation. La glande médullosurrénale fait donc partie du système nerveux sympathique. Elle synthétise et sécrète les catécholamines (substances qui favorisent la transmission de l'influx nerveux) : adrénaline principalement, noradrénaline et dopamine à un moindre degré.

EXAMENS

L'exploration biologique de la glande médullosurrénale repose sur les dosages plasmatiques des catécholamines et les dosages urinaires de leurs dérivés : métanéphrines (dérivés méthylés) et catécholamines libres. Son exploration morphologique fait appel au scanner, à l'imagerie par résonance magnétique (I.R.M.) et à la scintigraphie.

PATHOLOGIE

La glande médullosurrénale peut être le siège de tumeurs appelées phéochromocytomes, responsables d'une augmentation de la sécrétion de catécholamines qui provoque une hypertension artérielle sévère. Ces tumeurs sont traitées par ablation chirurgicale.

méga-uretère

Dilatation congénitale, plus ou moins étendue, d'un segment d'uretère qui jouxte la vessie.

   Un méga-uretère est consécutif à une déficience de la musculature urétérale, d'origine inconnue.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Un méga-uretère ne se traduit parfois par aucun symptôme. Cependant, il se signale le plus souvent par des douleurs rénales, éventuellement associées à une infection et à une fièvre (on parle alors de pyélonéphrite). Il est dit refluant lorsqu'il provoque un retour de l'urine de la vessie vers l'uretère pendant les mictions ou en dehors d'elles. À un stade avancé, il peut provoquer une destruction d'un rein ou des deux ; il entraîne alors une insuffisance rénale.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

L'échographie, l'urographie intraveineuse et la cystographie rétrograde permettent de visualiser la dilatation. Les méga-uretères peu importants et ne provoquant aucun symptôme ne nécessitent aucun traitement mais seulement une surveillance régulière. Dans le cas contraire, le traitement est chirurgical : on remodèle l'uretère au niveau de la dilatation afin de réduire son calibre, puis on réimplante son extrémité dans une zone saine de la vessie en lui faisant suivre un trajet suffisamment incliné pour que tout reflux ascendant d'urine soit impossible. L'hospitalisation dure une dizaine de jours. La principale complication de cette intervention est le rétrécissement du canal urétéral remodelé, le plus souvent dû à une fibrose cicatricielle (formation pathologique de tissu fibreux). Pendant plusieurs années après l'intervention, les sujets opérés doivent donc subir un contrôle échographique et bactériologique (examen cytobactériologique des urines) régulier.

mégacaryocyte

Précurseur hémapoïétique myéloïde dont dérivent les plaquettes sanguines.

   Le mégacaryocyte constitue l'une des principales lignées de différenciation des cellules de la moelle. Il est caractérisé par une succession d'endomitoses (division du noyau sans division du cytoplasme). Le mégacaryocyte est donc une cellule contenant plusieurs noyaux (cellule plurinucléée) et ayant un cytoplasme très étendu. Les plaquettes dérivent des mégacaryocytes par fragmentation du cytoplasme et ne contiennent pas de noyau.

mégacôlon

Dilatation permanente du côlon, accompagnée généralement d'une hypertrophie des parois de l'organe et, parfois, de son allongement.

DIFFÉRENTS TYPES DE MÉGACÔLON

— Le mégacôlon congénital, également appelé maladie de Hirschsprung, est dû à un déficit de l'innervation du côlon, qui entraîne un trouble de l'évacuation rectale avec constipation sévère.

— Le mégacôlon acquis peut se rencontrer soit en amont de lésions organiques (rétrécissement lié à un cancer, par exemple), soit au cours de maladies neurologiques, endocriniennes ou iatrogènes (dues à la prise de médicaments, comme celle, prolongée, de neuroleptiques). Le diagnostic est établi d'après la radiographie du côlon et la coloscopie. Le traitement est celui de la cause.

Voir : maladie de Hirschsprung.