Larousse Médical 2006Éd. 2006
D

division cellulaire

Processus au cours duquel une cellule mère se divise pour donner naissance à deux cellules filles.

   La division cellulaire permet la reproduction des organismes unicellulaires ainsi que la croissance des organismes pluricellulaires.

DIFFÉRENTS TYPES DE DIVISION CELLULAIRE

On distingue deux grands types de division cellulaire : la méiose et la mitose. La méiose donne naissance à des cellules filles différentes, chacune ne contenant qu'une moitié du stock génétique de la cellule mère. Ce type de division cellulaire ne se produit chez l'homme que dans les ovaires et les testicules ; il donne naissance aux gamètes (spermatozoïdes et ovules). La mitose conduit, en revanche, à la formation de deux cellules filles identiques en tous points à la cellule mère, exception faite de la taille.

— La méiose a un déroulement complexe. Globalement, on peut la considérer comme une succession de deux mitoses. Au cours de la première, le nombre de chromosomes reste dans les cellules filles le même que dans la cellule mère. Puis, chacune des deux cellules filles subit à son tour une division, au cours de laquelle son stock chromosomique est divisé par deux. On passe donc d'une cellule diploïde (à 2n chromosomes) à quatre cellules haploïdes (à n chromosomes). Chaque ovule formé dans l'ovaire et chaque spermatozoïde formé dans le testicule possèdent un contenu chromosomique spécifique. La réunion, lors de la fécondation, d'un ovule et d'un spermatozoïde redonnera une cellule diploïde.

— La mitose se déroule toujours, à quelques variations près, de la même façon chez tous les êtres vivants.

   Elle s'effectue en quatre phases distinctes :

— la prophase se caractérise par une condensation progressive, puis par un dédoublement des chromosomes dans le noyau de la cellule, suivi par la désagrégation de l'enveloppe nucléaire ;

— la métaphase voit la formation d'un fuseau, dit fuseau achromatique, le long duquel viennent se ranger les chromosomes ;

— l'anaphase se caractérise par la séparation des chromosomes en deux groupes égaux, chacun tiré par les fibres du fuseau vers les deux pôles de la cellule ;

— la télophase marque la fin de la mitose, avec la formation de deux nouveaux noyaux et la séparation de la cellule mère en deux cellules filles.

dizygote

Se dit de jumeaux provenant de deux œufs (zygotes) différents.

Synonyme : bivitellin.

   Les jumeaux dizygotes, couramment appelés faux jumeaux, sont issus de la fécondation de deux ovules distincts par deux spermatozoïdes distincts. Ils ont donc un patrimoine génétique différent et peuvent, au contraire des vrais jumeaux (monozygotes), ne pas se ressembler et ne pas être du même sexe.

doigt

Chacun des cinq appendices indépendants et articulés qui forment l'extrémité de la main.

   Les doigts sont les organes essentiels de la préhension, grâce au mouvement de pince qui permet d'opposer le pouce à n'importe lequel des quatre autres doigts. Chaque doigt long (index, médius ou majeur, annulaire, auriculaire) comporte trois segments : la phalange, la phalangine et la phalangette ; le pouce n'en comporte que deux. La phalangette, qui supporte l'ongle et l'extrémité du doigt, est très richement innervée, notamment la pulpe, et permet une grande finesse tactile. La mobilité des doigts est assurée grâce à de nombreux tendons (fléchisseurs, extenseurs) et à de petits muscles fins de la main.

PATHOLOGIE

— Les plaies des doigts sont très fréquentes. Il vaut toujours mieux consulter un médecin pour s'assurer de l'absence de lésions profondes des éléments importants des doigts, tels que tendons, nerfs ou muscles. Alors que les plaies graves des tendons se reconnaissent au manque de mobilité du doigt, une plaie partielle peut n'entraîner aucune gêne mais favoriser, si elle n'est pas soignée, une rupture plus tardive du tendon lésé.

— Les fractures du doigt demandent le plus souvent un traitement orthopédique. Les articulations des doigts peuvent aussi être le siège de luxations ou d'entorses.

— Les infections de la pulpe du doigt telles que le panaris ou la tourniole (panaris superficiel ayant tendance à faire le tour de l'ongle) sont généralement dues à une bactérie qui pénètre dans la peau après une coupure ou une piqûre.

— Les maladies touchant les doigts sont nombreuses. Ainsi, la maladie de Dupuytren est une affection d'origine inconnue, qui se manifeste par la rétraction de l'aponévrose palmaire avec flexion progressive et irréductible de certains doigts. De même, les maladies rhumatismales atteignent souvent les doigts, entraînant parfois des déformations très importantes (polyarthrite rhumatoïde). Les doigts peuvent également être le siège de tumeurs des tissus mous ou des os. La plus fréquente, le chondrome, est une tumeur bénigne formée de tissu cartilagineux.

— La section d'un doigt nécessite une réimplantation en urgence. Dans l'immédiat, il est essentiel d'envelopper le doigt coupé dans une compresse propre ou dans un film plastique, et de le poser sur de la glace.

Voir : chondrome, maladie de Dupuytren, panaris, pigeonneau, maladie de Raynaud, tumeur glomique.

doigt à ressort

Blocage d'un doigt en position repliée.

Synonyme : doigt à ressant.

   Un doigt à ressort est provoqué le plus souvent par un nodule du tendon fléchisseur, qui gêne le glissement du tendon à l'intérieur de sa gaine synoviale, ou parfois par une inflammation de la gaine du tendon. On peut redresser un doigt à ressort par une traction douce, qui le libère alors brusquement.

   Une injection locale de corticostéroïdes assure le plus souvent la guérison. Plus rarement, une intervention chirurgicale est nécessaire pour libérer le tendon.

doigtier

Fourreau en caoutchouc ou en matière plastique, en forme de doigt de gant, permettant de protéger un doigt infecté ou blessé, ou employé par les médecins pour pratiquer divers examens, notamment les touchers vaginal et rectal.

dolichocéphale

Se dit d'un crâne de forme allongée, plus grand dans le sens longitudinal que dans le sens latéral.

   Le type dolichocéphale s'oppose au type brachycéphale (crâne aussi large que long). Il se rencontre en particulier chez les Nordiques, les Méditerranéens et certaines ethnies noires.