Larousse Médical 2006Éd. 2006
H

hiatus

Tout orifice anatomique de forme étroite et allongée.

hidradénome

Tumeur de la peau, le plus souvent bénigne, qui se développe aux dépens des glandes sudoripares.

   Un hidradénome forme un nodule sous-cutané de moins de 2 centimètres pouvant laisser s'écouler du liquide. Il siège le plus souvent sur le cuir chevelu ou au visage. L'ablation chirurgicale, suivie d'un examen de la tumeur au microscope, permet de confirmer le diagnostic. Une récidive, éventuellement cancéreuse, étant possible, la surveillance de la cicatrice s'impose.

hidrocystome

Tumeur cutanée bénigne des glandes sudoripares.

   Un hidrocystome forme une petite élevure plate ou un petit nodule ne dépassant pas 15 millimètres de diamètre, siégeant surtout au visage et sur le cuir chevelu. Son aspect peut être translucide, jaunâtre, bleuté ou noirâtre.

   Son traitement, qui est facultatif, repose sur la destruction par électrocoagulation ou au laser à gaz carbonique ou bien sur l'ablation chirurgicale.

hidrosadénite

Inflammation aiguë ou chronique des glandes sudoripares.

   Une hidrosadénite existe sous deux formes. La forme aiguë, due au staphylocoque doré, ressemble à un furoncle situé à l'aisselle, à la face interne de la cuisse ou dans la région génitale. La forme chronique, appelée maladie de Verneuil, entraîne la formation, le plus souvent sur l'aine, la fesse ou le périnée, de placards fibreux irréguliers. L'affection évolue par poussées douloureuses, chroniques, sur plusieurs mois, voire plusieurs années, laissant des cicatrices en brides souvent rétractiles.

   Le traitement des hidrosadénites, difficile car les antibiotiques sont inefficaces, consiste essentiellement en applications locales d'antiseptiques ; les lésions, lorsqu'elles sont importantes, peuvent en outre nécessiter une ablation chirurgicale large, enlevant le tissu fibreux.

hile

Zone d'un organe constituant le point d'entrée ou de sortie de ses vaisseaux sanguins et lymphatiques et de ses nerfs.

   Il existe notamment un hile dans le foie, à sa face inférieure ; il en existe un dans le rein, à sa face interne, du côté de la colonne vertébrale, et un dans le poumon, à sa face interne, du côté du cœur.

hippocratisme digital

Déformation de l'extrémité des doigts et, parfois, des orteils.

CAUSES

L'hippocratisme digital peut être héréditaire. Le plus souvent, cependant, il apparaît à la suite d'une maladie chronique pulmonaire (dilatation des bronches, tuberculose, fibrose, cancer) ou cardiaque (endocardite, malformation).

SYMPTÔMES ET SIGNES

Les ongles prennent un aspect bombé et les tissus sous-jacents sont hypertrophiés ; le doigt, parfois douloureux, a la forme d'une baguette de tambour ou d'une spatule. On observe parfois un épaississement des os de la dernière phalange ainsi que de ceux de la main et du pied (ostéoarthropathie hypertrophiante). Il n'existe pas de traitement de l'hippocratisme digital, si ce n'est, dans les formes non héréditaires, celui de la maladie en cause.

Hirschsprung (maladie de)

Maladie congénitale liée à l'absence, dans certaines zones, des ganglions nerveux qui contrôlent les muscles lisses de l'intestin (côlon).

Synonyme : mégacôlon aganglionnaire.

   La fréquence de la maladie de Hirschsprung est peu élevée : 1 cas pour 5 000 naissances environ. L'anomalie se rencontre quatre fois plus fréquemment chez les garçons que chez les filles.

SYMPTÔMES ET SIGNES

La maladie de Hirschsprung se manifeste chez les jeunes nourrissons (entre 3 et 5 mois), et même parfois chez les nouveau-nés, par une distension abdominale importante. En effet, lorsqu'ils parviennent au segment d'intestin atteint, les selles et les gaz ne progressent plus normalement, ce qui entraîne une dilatation du côlon en amont. Les troubles sont d'autant plus sévères que la zone dépourvue de ganglions est plus étendue. Dans la plupart des cas cependant, cette zone se limite au côlon sigmoïde (terminal). Les selles, rares, difficiles à évacuer, ont souvent la dureté de la pierre. Il n'y a pas d'émission incontrôlée des selles et l'anus est propre. La constipation peut être entrecoupée de quelques épisodes de diarrhée témoignant parfois d'une entérocolite (inflammation des muqueuses de l'intestin grêle et du côlon).

DIAGNOSTIC

La palpation de l'abdomen, distendu, permet d'identifier une rétention de selles dures alors que le toucher rectal ne relève pas de matières dans l'ampoule rectale ; le sphincter de l'anus est normal. Cette association d'une masse fécale abdominale et d'un rectum vide caractérise la maladie.

   Un examen radiologique par lavement baryté (opacification de l'intestin par de la baryte) montre un rétrécissement du segment atteint, situé en général au niveau du rectum ou du côlon sigmoïde. Contrairement à ce que l'on observe normalement, la distension de l'ampoule rectale à l'aide d'un ballonnet gonflé d'eau ne provoque pas le relâchement réflexe du sphincter interne ni la contraction consécutive du sphincter externe (manométrie anorectale). Le réflexe anal inhibiteur est donc absent. Seule une biopsie profonde de la muqueuse rectale  permet de confirmer le diagnostic en révélant l'absence de cellules ganglionnaires dans le segment atteint ainsi que la longueur de l'atteinte.

TRAITEMENT

Il est chirurgical et consiste à retirer le segment de l'intestin non innervé et à relier le côlon sus-jacent innervé au rectum afin de rétablir la continuité digestive anatomique et fonctionnelle.

hirsutisme

Développement chez la femme d'une pilosité excessive et d'aspect masculin.

   L'hirsutisme est souvent lié à des facteurs génétiques mais il peut aussi être provoqué par la prise de médicaments stéroïdes anabolisants ou d'hormones ayant des effets androgéniques. Dans d'autres cas, il révèle une trop forte sécrétion d'hormones androgènes par les ovaires (dystrophie polykystique, tumeur) ou par la glande corticosurrénale (hyperplasie surrénale congénitale, tumeur).

   L'hirsutisme se déclare souvent lors des premières règles et s'accentue avec le temps. Il se manifeste par des poils drus, longs, épais et pigmentés, apparaissant dans des zones inhabituelles chez la femme : menton, joue, moustache, aréole des seins, région située entre les seins, ligne médiane de l'abdomen, haut des cuisses. D'autres signes d'excès en hormones androgènes peuvent s'y associer, réalisant parfois un véritable virilisme : acné, chute des cheveux, irrégularité des règles, voix masculine, hypertrophie des muscles et du clitoris. Tous ces éléments différencient l'hirsutisme de l'hypertrichose, qui est une hyperpilosité généralisée, le plus souvent d'origine familiale.

TRAITEMENT

L'hirsutisme peut être révélateur d'une maladie, qu'il faut alors chercher et traiter. Sinon, son traitement fait appel aux hormones antiandrogènes (acétate de cyprotérone), complétées par des soins cosmétiques (épilation électrique ou au laser).

Voir : virilisme.