Larousse Médical 2006Éd. 2006
P

personnalité

Synthèse des éléments constituant la situation mentale et psychologique d'un sujet.

   La personnalité est composée de « traits » – tels que l'ordre ou le désordre, la prodigalité ou l'avarice, la réserve ou l'expansivité, etc. –, stables, et souvent acquis très tôt au cours du développement. L'ensemble de ces traits caractérise l'individu vis-à-vis de lui-même et d'autrui. La personnalité est constituée du tempérament (inné) et du caractère (acquis).

   Les troubles de la personnalité résultent d'une accentuation de l'un ou plusieurs de ces traits, due à une situation de stress ou de traumatisme, ou s'inscrivant dans une pathologie. Ces troubles sont évolutifs et variables, transitoires ou définitifs. Une personnalité est dite pathologique lorsque l'exacerbation de certains traits entrave l'adaptation sociale de la personne : personnalités narcissique, obsessionnelle, paranoïaque ou antisociale, par exemple.

   De nombreux tests d'évaluation de la personnalité existent, de significativité et d'intérêt très variables, et qui en tout état de cause n'ont d'utilité que dans le cadre d'une investigation approfondie. Celle-ci peut conduire, en cas de pathologie, à proposer une thérapie.

perspiration

Phénomène physiologique d'élimination de l'eau par la peau.

   La perspiration participe aux échanges hydriques de l'organisme et augmente avec la température extérieure. Lorsqu'elle devient visible, elle est appelée transpiration.

perte blanche

leucorrhée

perte de connaissance

Rupture de contact entre la conscience et le monde extérieur.

Synonyme : évanouissement.

   Une perte de connaissance peut être complète ou partielle, brutale ou progressive, et d'une durée variable (de quelques secondes à une demi-heure). Une perte de connaissance complète est appelée syncope si elle survient brutalement et dure peu de temps ; si elle se prolonge, on parle de coma.

CAUSES

Le trouble du fonctionnement cérébral responsable de la perte de connaissance est d'origine cardiovasculaire ou neurologique.

— Les causes cardiovasculaires comprennent la syncope vasovagale (excès d'activité du système nerveux parasympathique sur le cœur et sur les vaisseaux), qui est la cause la plus fréquente. Elle survient en position debout ou assise, en situation de stress, et commence par un malaise ; elle est bénigne et ne nécessite pas de traitement. L'hypotension orthostatique est également très fréquente ; il s'agit d'une chute de la pression artérielle lors du passage en position debout (orthostatisme) ou après une station debout prolongée ; un médicament (antihypertenseur, antidépresseur) ou une diminution du volume sanguin (déshydratation) en sont parfois responsables. Les autres causes cardiovasculaires de perte de connaissance sont plus rares : trouble du rythme ou de la conduction cardiaque (bloc auriculoventriculaire), cardiopathie (rétrécissement aortique souvent responsable d'une syncope survenant à l'effort), hémorragie méningée, accident vasculaire cérébral, syncope sinucarotidienne (par pression sur les carotides) survenant, par exemple, si l'on porte un col de chemise trop serré.

— Les causes neurologiques sont surtout représentées par les crises d'épilepsie.

— Les autres causes sont les intoxications, principalement par médicaments, les méningites, l'ictus laryngé (perte de connaissance après une quinte de toux intense), les troubles métaboliques (hypoglycémie).

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

Le diagnostic repose avant tout sur l'interrogatoire du malade et/ou de son entourage. Le médecin fait préciser les circonstances de survenue (position, heure du dernier repas, etc.), les signes précédant éventuellement la perte de connaissance (douleurs, palpitations, etc.), sa profondeur, la durée des troubles, l'existence de convulsions ou d'une morsure de la langue, symptômes caractéristiques d'une épilepsie. Les examens complémentaires sont orientés en fonction de ces renseignements. Le traitement d'une cause éventuelle et la prévention des récidives dépendent de chaque cas.

perte vaginale

leucorrhée

Perthes-Jüngling (maladie de)

Localisation de la sarcoïdose à un ou à plusieurs os des doigts ou des orteils.La maladie de Perthes-Jüngling se manifeste par une déformation progessive des phalanges, avec parfois gonflement du doigt ou de l'orteil (aspect « en radis » ou « en saucisse ») ; les articulations peuvent être touchées. La douleur survient surtout en cas d'atteinte articulaire. Enfin, la peau peut prendre une coloration rouge foncé ou bleuté. La radiographie montre des lacunes arrondies, semblables à de petites bulles claires.

Voir : sarcoïdose.

perversion

Recherche d'une satisfaction considérée comme régressive par rapport au développement psychosexuel habituel de l'adulte.

   Selon la psychanalyse, la perversion est un retour ou une fixation à des composantes sexuelles primitives, appartenant à la sexualité infantile et qui demeurent chez chaque individu, mais à l'état de survivance : sadomasochisme, fétichisme, voyeurisme, exhibitionnisme, coprophagie, etc. Le mot perversion est utilisé et compris de manière différente selon les normes culturelles.

pessaire

Dispositif intravaginal destiné à corriger un prolapsus (descente d'organe) ou une incontinence urinaire.

   Un pessaire est un anneau de caoutchouc plus ou moins flexible, de dimension adaptée. Introduit dans le vagin de façon que le col de l'utérus fasse saillie au centre, il redresse l'utérus. Le port d'un pessaire est conseillé lorsque l'opération du prolapsus utérin (descente de l'utérus) est contre-indiquée (par exemple chez les femmes âgées, en raison de contre-indications anesthésiques). Il est aussi prescrit comme test lorsqu'une patiente se plaint de douleurs pelviennes et qu'elle présente une rétroversion utérine : la disparition des douleurs pendant le port du pessaire permet d'établir un rapport de cause à effet entre les douleurs et la rétroversion et d'envisager une intervention chirurgicale.

   Un pessaire se place manuellement au fond du vagin et nécessite une surveillance médicale régulière.

Voir : prolapsus.