Larousse Médical 2006Éd. 2006
S

sinus veineux crânien

Conduit drainant le sang de l'encéphale vers le système des veines jugulaires.

   Les sinus veineux crâniens contiennent du sang veineux, mais leur structure diffère de celle des veines. Ils peuvent être le siège de thrombophlébites cérébrales compliquant une infection locorégionale (sinusite, mastoïdite).

sinusal (nœud)

nœud de Keith et Flack

sinusite

Inflammation des sinus de la face.

   Une sinusite atteint un sinus isolément ou l'ensemble des sinus ; dans ce dernier cas, on parle de pansinusite. L'inflammation se développe dans la muqueuse qui tapisse les sinus. Elle peut être aiguë ou chronique.

Sinusite aiguë

Il s'agit d'une inflammation des sinus de la face due soit à la propagation d'une infection venant des fosses nasales, soit, dans le cas du sinus maxillaire, à une infection de la racine d'une dent supérieure.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Les signes sont souvent unilatéraux et consistent en une rhinorrhée (écoulement nasal) purulente qui peut être postérieure et passer dans le pharynx sans s'extérioriser, une altération de l'état général avec fatigue et fièvre aux environs de 38,5 °C et une douleur locale de la face.

   La sinusite maxillaire est douloureuse au-dessous de l'œil, la sinusite frontale, au-dessus de l'œil, la sphénoïdite (sinusite sphénoïdale), en arrière de l'œil. L'ethmoïdite (sinusite de l'ethmoïde), surtout fréquente chez l'enfant, se caractérise par un gonflement, une rougeur et une douleur de l'angle interne de l'œil.

   Les sinusites peuvent se compliquer d'une accumulation de pus par blocage de l'écoulement (sinusite dite bloquée, l'orifice étant obstrué par les sécrétions et l'inflammation de la muqueuse), d'une extension de l'infection à l'œil ou d'une méningite, qui impose un traitement en urgence.

TRAITEMENT

Le traitement des formes peu douloureuses et peu fébriles se limite aux pulvérisations locales de médicaments vasoconstricteurs, aux inhalations chaudes et mentholées et aux analgésiques. Le traitement des formes plus avancées associe des antibiotiques et des anti-inflammatoires pris par voie orale. Dans les formes très douloureuses, une ponction par trocard puis un lavage du sinus sont parfois nécessaires.

Sinusite chronique

Il s'agit d'une inflammation des sinus de la face qui dure plus de trois mois.

   Les sinusites chroniques peuvent être unilatérales (elles sont alors souvent liées à une infection dentaire, parfois à une malformation des cornets ou de la cloison nasale) ou bilatérales ; dans ce cas, l'origine est mal connue et peut résulter d'une maladie diffuse de la muqueuse pituitaire qui tapisse les fosses nasales.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Le malade se plaint en général d'une rhinorrhée (écoulement nasal) plus ou moins purulente, d'une sensation d'obstruction nasale et de toux chronique pendant la nuit.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

L'examen clinique des fosses nasales par endoscopie et le scanner de la face permettent d'établir un bilan exact des lésions. Le traitement associe des antibiotiques, des anti-inflammatoires et des décongestionnants des fosses nasales. En cas d'échec, un traitement chirurgical peut être proposé.

Voir : sinus de la face.

sismothérapie

électrochoc

situs inversus

Anomalie congénitale lors de laquelle certains organes sont situés du côté opposé à celui qu'ils occupent normalement.

Voir : inversion.

sixième maladie

exanthème subit

Sjögren

syndrome de Gougerot-Sjögren

skiascopie

Examen servant à déterminer objectivement la réfraction de l'œil.

   Une skiascopie est indiquée pour mesurer les anomalies de la réfraction.

TECHNIQUE

La skiascopie consiste à projeter sur l'œil un faisceau lumineux provenant soit d'une lampe située à côté de la tête du patient et qui se reflète dans un miroir, soit d'un appareil, le skiascope, dans lequel la source de lumière est incorporée. Ce faisceau lumineux est déplacé par de petits mouvements latéraux ou verticaux, provoquant une ombre dans l'orifice pupillaire : si l'ombre se déplace dans le même sens que le faisceau, le sujet est hypermétrope ; si l'ombre se déplace en sens inverse, il est myope ; si la pupille s'obscurcit totalement, le sujet ne présente pas d'anomalie de l'œil.

   L'ophtalmologiste intercale ensuite entre la source lumineuse et l'œil des verres correcteurs de puissance variable, jusqu'à obtenir un obscurcissement uniforme de la pupille. Ces mesures lui permettent de déterminer la puissance des verres à prescrire.

   Les enfants ont tendance à accommoder leur vue ; il est donc nécessaire de leur instiller préalablement un collyre dit cycloplégique, permettant d'empêcher cette accommodation.

sludge biliaire

Présence dans la bile d'un microprécipité de cholestérol. (De l'anglais sludge, boue.)

   Le sludge ne se manifeste par aucun trouble et est découvert lors d'une échographie. Disparaissant en général spontanément, il peut cependant évoluer vers la formation de calculs de cholestérol.

smegma

Substance blanche et pâteuse qui se trouve dans le sillon balanopréputial chez l'homme et sur le clitoris et les petites lèvres chez la femme.

   Le smegma provient de la desquamation normale des cellules épithéliales des organes génitaux. Il ne doit pas être confondu avec une sécrétion infectieuse.

sodium

Substance minérale jouant un rôle important dans l'état d'hydratation de l'organisme.

   Le sodium (Na) est très abondant dans les liquides extracellulaires de l'organisme tels que le plasma sanguin, mais peu abondant dans les cellules. Le rein, notamment grâce à un mécanisme hormonal faisant intervenir, entre autres, l'aldostérone, régule son élimination dans les urines en fonction des quantités présentes dans l'organisme et des apports. Les besoins quotidiens en sodium, d'environ 1 à 3 grammes, sont largement couverts par l'alimentation : sel de table et de cuisson (chlorure de sodium), sodium contenu naturellement dans les aliments.

PATHOLOGIE

La natrémie (taux de sodium dans le plasma sanguin) reflète l'état d'hydratation ou de déshydratation des cellules.

— Une hypernatrémie (taux de sodium dans le plasma anormalement élevé) peut être causée par un déficit de l'organisme en eau dû à un apport hydrique insuffisant ou à une perte rénale ou cutanée excessive.

— Une hyponatrémie (taux de sodium dans le plasma anormalement bas) survient quand les pertes de sodium sont supérieures aux pertes d'eau ou quand il existe une dilution anormale du plasma : diarrhée, vomissements répétés, insuffisance surrénalienne, abus de médicaments diurétiques, insuffisance rénale ou cardiaque décompensée, cirrhose hépatique à un stade avancé ou hypersécrétion d'hormone antidiurétique.

UTILISATION THÉRAPEUTIQUE

Les sels de sodium (chlorure, bicarbonate) sont très utilisés pour rendre certains médicaments (solutions injectables, collyres) isotoniques aux liquides de l'organisme, c'est-à-dire pour qu'ils ne modifient pas par osmose l'hydratation des cellules. À l'inverse, des régimes hyposodés (pauvres en sodium) peuvent être prescrits en cas d'hypertension artérielle, d'insuffisance cardiaque ou rénale avec œdèmes, de traitement prolongé par les corticostéroïdes.

Voir : hypernatrémie, hyponatrémie, sel, facteur natriurétique auriculaire, natrémie, régime hyposodé.