Larousse Médical 2006Éd. 2006
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bronches (kyste des)

Kyste caractérisé par une cavité ronde ou ovale bien limitée, siégeant le plus souvent dans les bronches du lobe supérieur du poumon.

Synonymes : kyste bronchogénique, kyste broncho-pulmonaire.

   Les kystes des bronches sont congénitaux. Ils ont une paroi mince et irrégulière. Présentant parfois plusieurs cavités, ils peuvent atteindre plusieurs centimètres de diamètre. Leur contenu est un mélange d'air et de liquide. Ils sont généralement bien tolérés. Souvent, le médecin ne découvre leur existence qu'à l'occasion de radiographies systématiques, de maladies infectieuses de l'enfant ou de l'adulte jeune, avec expectoration purulente, ou encore d'hémoptysie (expectoration de sang provenant des voies aériennes).

   Dans ces deux derniers cas, l'ablation chirurgicale peut se révéler nécessaire.

bronches (tumeur des)

Tumeur bénigne ou maligne située dans les voies aériennes au-dessous de la glotte (c'est-à-dire dans les bronches, mais aussi, par extension, dans la trachée et les poumons).

   La plupart des tumeurs des bronches sont des cancers bronchiques. Leurs principaux symptômes cliniques sont très variables, parfois inexistants. Les tumeurs des bronches peuvent entraîner une toux, une dyspnée (difficulté respiratoire), voire une hémoptysie (expectoration de sang provenant des voies aériennes).

   Si la radiologie sert à visualiser la tumeur et ses possibles conséquences pulmonaires, le diagnostic repose essentiellement sur la fibroscopie bronchique, qui permet d'effectuer un prélèvement dont l'étude au microscope renseignera sur la nature des tissus concernés et le caractère bénin ou malin (susceptible d'envahir les tissus environnants et de se répandre ailleurs dans le corps par métastases) de la tumeur. On peut ainsi distinguer, entre autres : les tumeurs épithéliales bénignes (papillomes) ou malignes (cancers de divers types) ; les tumeurs des glandes bronchiques bénignes (cylindrome, adénome bronchique muqueux) ou malignes ; les tumeurs mésenchymateuses (provenant des tissus conjonctifs) bénignes (hamartome, chondrome, lipome, fibrome, tumeur d'Abrikossoff) ou malignes (sarcomes) ; les métastases d'un cancer primitif situé ailleurs que dans le thorax.

   Le traitement, souvent chirurgical, et le pronostic dépendent directement de la nature de la tumeur.

Voir : cancer bronchiolo-alvéolaire, cancer bronchopulmonaire.

bronchiole

Rameau de division d'une bronche à l'intérieur du poumon.

   Les bronchioles (bronchioles terminales puis bronchioles respiratoires) se terminent en petits sacs en forme de grappe de raisin, appelés alvéoles, à travers les parois desquels s'effectuent les échanges gazeux avec le sang.

bronchiolite du nourrisson

Inflammation aiguë des bronchioles évoluant vers une détresse respiratoire.

   Les bronchiolites atteignent les nourrissons âgés de moins de 2 ans. Leur origine est virale (essentiellement liée au virus respiratoire syncytial). La contamination se fait par l'intermédiaire de l'écoulement nasal (gouttelettes émises au moment de la toux) ou des mains (notamment en milieu hospitalier ou dans les crèches).

   Les épidémies ont lieu, en France, de la fin de l'automne au début du printemps. L'immunité est de courte durée (quelques mois), ce qui explique qu'un nourrisson puisse contracter plusieurs bronchiolites au cours de l'année.

SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC

Les manifestations de la bronchiolite surviennent le plus souvent après un rhume qui s'aggrave rapidement avec des signes de difficultés respiratoires : augmentation de la fréquence respiratoire ; creusement du thorax à l'inspiration ; expiration prolongée et sifflante. La toux est fréquente. L'hypersécrétion de mucus bronchique (mousse) favorise l'encombrement des voies respiratoires. La fièvre est en général modérée.

   La maladie est plus sévère chez les enfants de moins de 3 mois (et surtout ceux de moins de 6 semaines), les anciens prématurés ou les enfants atteints de maladie cardiaque ou pulmonaire.

   La majorité des bronchiolites aiguës du nourrisson sont diagnostiquées par le médecin traitant. Elles ne justifient qu'exceptionnellement une hospitalisation. Les examens complémentaires (cliché thoracique) ne sont indiqués que pour les enfants hospitalisés ou dans les formes les plus sévères.

TRAITEMENT ET PRONOSTIC

Le traitement repose sur la kinésithérapie respiratoire, destinée à désobstruer les voies aériennes supérieures et à faciliter le drainage des voies aériennes inférieures (technique d'accélération du flux expiratoire). Le kinésithérapeute respiratoire est donc le pilote du traitement et de sa surveillance. À cette kinésithérapie, on peut associer des mesures simples de désobstruction des voies aériennes supérieures à l'aide de sérum physiologique ou d'un produit apparenté (désobstruction rhinopharyngée dite « D.R.P. »). Des bronchodilatateurs sont parfois prescrits chez les plus grands, notamment s'ils ont déjà contracté une bronchiolite, mais ils doivent être donnés avec prudence et évités chez les plus petits car ils peuvent être mal tolérés. Le traitement antibiotique n'est utile que dans des situations évoquant une surinfection bactérienne (fièvre supérieure à 39 °C, otites, foyer pulmonaire associé). Les antitussifs sont contre-indiqués.

   La maladie évolue habituellement en quelques jours (5 à 7 jours) et guérit sans séquelle. Elle peut cependant récidiver à court terme, sans pour autant laisser craindre la survenue d'un asthme.

PRÉVENTION

Les mesures de prévention visent à limiter la transmission du virus. Il convient avant tout, au domicile :

— d'accroître les mesures d'hygiène : lavage prolongé des mains (au moins 30 secondes) à l'eau et au savon ;

— d'éviter d'embrasser l'enfant sur le visage et d'en dissuader les frères et sœurs fréquentant une collectivité en période épidémique ;

— d'éviter temporairement les jouets en peluche susceptibles d'être contaminés par les sécrétions du nez et du pharynx.

   L'idéal serait de retarder si possible en période épidémique la mise en collectivité de nourrissons âgés de moins de 6 mois.

Voir : kinésithérapie respiratoire.