Larousse Médical 2006Éd. 2006
M

main-pied-bouche (syndrome)

Infection contagieuse bénigne due à un virus coxsackie.

   Le syndrome main-pied-bouche s'observe surtout chez l'enfant lors de petites épidémies estivales. Après une incubation de 3 à 5 jours apparaît une fièvre modérée, suivie d'une éruption de cloques minuscules à l'intérieur de la bouche, puis sur les mains et les pieds. Le traitement est celui des symptômes (antipyrétiques). Ce syndrome guérit spontanément en une semaine.

main

Extrémité du membre supérieur, articulée avec l'avant-bras par le poignet et terminée par les doigts.

STRUCTURE

Le squelette de la main, organe de la préhension, est formé par les os du carpe, qui entrent dans la constitution du poignet, par ceux du métacarpe (les métacarpiens), au nombre de 5, et par les phalanges, qui, elles, sont au nombre de 3 par doigt, excepté le pouce, qui n'en a que 2.

   De nombreux muscles concourent à la réalisation des mouvements de la main et des doigts. Les muscles extrinsèques, situés dans l'avant-bras, transmettent les mouvements par l'intermédiaire de leurs tendons, qui cheminent soit sur la paume, soit sur le dos de la main. Les muscles de la main même, ou muscles intrinsèques, sont de petits muscles qui permettent certains mouvements précis des doigts : muscles interosseux, muscles lombricaux, muscles thénariens pour le pouce, muscles hypothénariens pour l'auriculaire.

   La vascularisation de la main se fait par l'intermédiaire des artères radiale et cubitale. Son innervation, très riche, est assurée par 3 nerfs principaux : le médian, le cubital et le radial. Chacun d'eux a une zone cutanée spécifique et un rôle à la fois moteur et sensitif, assurant à la pulpe des doigts une perception très fine.

PATHOLOGIE

— Les plaies et les brûlures de la main sont très fréquentes. Elles se situent le plus souvent sur la paume ou sur les doigts et peuvent avoir des séquelles irréversibles lorsqu'elles atteignent des éléments fonctionnellement indispensables comme les tendons, les nerfs, les vaisseaux.

— Les infections (panaris, phlegmon) peuvent être graves lorsqu'elles atteignent les gaines des tendons fléchisseurs ou que leur traitement n'est pas entrepris assez tôt.

— Les fractures peuvent siéger sur n'importe quel os de la main. Elles nécessitent parfois une chirurgie spécialisée.

— Les paralysies, très handicapantes, ont de nombreuses causes : atteinte cérébrale, atteinte du plexus brachial ou des nerfs au niveau du membre supérieur. En outre, certaines affections neurologiques, comme la maladie de Parkinson, peuvent gêner les mouvements de la main sans entraîner de paralysie réelle.

— Les maladies tendineuses, comme la maladie de Dupuytren (rétraction des tendons fléchisseurs des doigts et de l'aponévrose palmaire), sont responsables de la flexion irréductible de certains doigts, qui s'installe progressivement. Elles bénéficient d'un traitement chirurgical.

— L'arthrose peut atteindre la main, particulièrement à la base du pouce.

— Les maladies rhumatismales (telles que la polyarthrite rhumatoïde) peuvent avoir pour conséquence des déformations importantes de la main, quand elles en détruisent les articulations, dont la plus caractéristique est la déviation latérale des doigts, dite « en coup de vent ».

Voir : tendon, acroparesthésie, maladie de Dupuytren, érythromélalgie, griffe, arthrose des mains, syndactylie.

mains (arthrose des)

Atteinte chronique, déformante et non inflammatoire des articulations de la main.

   L'arthrose de la main atteint dans 80 % des cas les femmes. Elle survient le plus souvent après 50 ans, avec la ménopause.

SYMPTÔMES ET SIGNES

L'arthrose de la main se manifeste par des douleurs plus ou moins vives, qui apparaissent lors des mouvements et limitent leur amplitude. Elle peut atteindre plusieurs articulations.

— Les nodosités de Bouchard sont des déformations se développant entre la 1re et la 2e phalange.

— Les nodosités d'Heberden sont leur équivalent entre la 2e et la dernière phalange.

— La rhizarthrose du pouce limite et rend douloureux les mouvements de pince entre le pouce et l'index. Elle atteint souvent les deux mains.

TRAITEMENT

Le traitement fait appel aux antalgiques et/ou aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (A.I.N.S.). Lorsque les douleurs sont trop importantes, on peut immobiliser temporairement les articulations touchées à l'aide d'un appareil d'immobilisation plâtré, en cuir ou en plastique. Des bains de boue chaude sont parfois efficaces.

mal de mer

mal des transports

mal des montagnes

Ensemble de troubles liés à une mauvaise adaptation de l'organisme à la raréfaction de l'oxygène en altitude.

Synonyme : mal d'altitude.

CAUSES

Le mal des montagnes est dû à la diminution de la pression atmosphérique, et donc à la raréfaction de l'oxygène en altitude, avec pour conséquence une baisse de la teneur en oxygène (hypoxie) des hématies (globules rouges). L'hypoxie se répercute sur les poumons, le cœur, les muscles et le système nerveux. Les fréquences ventilatoire et cardiaque sont accélérées ; la perméabilité vasculaire augmente, avec risque d'œdème pulmonaire ou cérébral. Le phénomène peut se manifester à partir d'une altitude de 2 000 mètres.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Les troubles surviennent en général dans les quatre premiers jours qui suivent l'arrivée en montagne. Les symptômes les plus fréquents sont des maux de tête associés à des vertiges, des bourdonnements d'oreille, des insomnies, des nausées, des vomissements, des ballonnements abdominaux et une perte d'appétit. Ils sont le plus souvent bénins. Des troubles plus sérieux peuvent se produire : toux et expectoration mousseuse, traduisant un début d'œdème pulmonaire ; céphalées, troubles de l'équilibre, annonciateurs d'un œdème cérébral. La manifestation des troubles est favorisée par la jeunesse du sujet, une ascension trop rapide, un état de fatigue général, un manque d'entraînement préalable, un exercice physique trop intense dès le début du séjour.

TRAITEMENT ET PRÉVENTION

Le repos atténue les troubles, qui disparaissent au bout de quelques jours d'adaptation. S'ils persistent, la descente à une altitude inférieure permet leur disparition. En cas d'œdème cérébral ou pulmonaire, le retour en urgence dans la vallée, avec hospitalisation, s'impose, précédé si possible de l'administration d'oxygène.

   L'adaptation à l'altitude, favorisée par une bonne condition physique préalable, doit être progressive : après une ascension de 600 à 900 mètres, un repos d'une journée est recommandé. Les enfants de moins de 4 mois ne doivent pas être conduits à des altitudes supérieures à 1 000 mètres. Entre 4 mois et 2 ans, il est préférable de ne pas dépasser 1 800 mètres d'altitude. Si la montée en voiture est rapide, des arrêts sont recommandés. Le téléphérique est déconseillé pour des enfants très jeunes.