Larousse Médical 2006Éd. 2006
K

Keith et Flack (nœud de)

Petite zone du myocarde auriculaire droit, assurant la commande du rythme cardiaque.

Synonymes : nœud sinusal, nœud sino-auriculaire.

   Le nœud de Keith et Flack doit son nom à l'anatomiste britannique sir Arthur Keith (1866-1955) et au physiologiste britannique Martin Flack (1882-1931).

STRUCTURE

Le nœud de Keith et Flack est un amas de cellules musculaires spécialisées situé dans la paroi de l'oreillette droite. Il a une forme de croissant et est vascularisé par l'artère coronaire droite. C'est là que se situe le point de départ de l'influx électrique.

FONCTIONNEMENT

Ce groupe de cellules émet des impulsions électriques au rythme de 100 par minute (ramené autour de 70 sous l'action du nerf pneumogastrique), qui déclenchent les contractions du cœur. Outre leur automaticité (l'influx est envoyé spontanément et régulièrement), ces cellules ont aussi la capacité de conduire l'excitation de proche en proche aux cellules auriculaires voisines, en direction notamment du nœud de Ashoff-Tawara puis du faisceau de His. Des hormones et l'activité du système nerveux végétatif peuvent influencer ces cellules, qui, en modifiant le rythme de leurs impulsions, ralentissent ou accélèrent celui du cœur.

PATHOLOGIE

Un mauvais fonctionnement du nœud de Keith et Flack peut être responsable de tachycardie supraventriculaire (accélération du rythme cardiaque), d'extrasystoles auriculaires (contractions prématurées de l'oreillette) ou de bradycardie supraventriculaire (ralentissement du rythme cardiaque).

kératalgie récidivante

Ulcération superficielle de la cornée se manifestant par des épisodes récidivants de douleur et larmoiement survenant le plus souvent la nuit ou au réveil.

   Cette fragilité est due à un manque d'adhérence de l'épithélium cornéen (couche superficielle de la cornée) en rapport avec un défaut de cicatrisation d'une ulcération cornéenne traumatique initiale, parfois ancienne.

   Un traitement cicatrisant et lubrifiant local est le plus souvent suffisant. Parfois, une ablation de l'épithélium concerné est nécessaire pour obtenir une meilleure cicatrisation.

kératine

    Protéine caractéristique de l'épiderme.

       La kératine est une très longue chaîne d'acides aminés. On la trouve dans les cellules des épithéliums, tissus formant la couche superficielle de la peau (épiderme) et des muqueuses ; elle est particulièrement abondante dans la couche superficielle de l'épiderme et dans ses annexes, les phanères (poils, cils, cheveux, ongles). Ces structures, très riches en kératine, sont dites cornées. Le rôle de la kératine, fibreuse, très résistante et en même temps très souple, est de participer au cytosquelette, ensemble de filaments et de tubes qui soutiennent la cellule ; dans le cas de l'épiderme, elle assure également une protection efficace contre les agressions extérieures.

    PATHOLOGIE

    Les dyskératoses sont des affections cutanées où la kératine se développe de façon anormale, entraînant des perturbations locales des fonctions cutanées ; leur nature (cancéreuse, virale) et leur aspect sont très divers. Les kératoses, telles que les durillons et les verrues, sont caractérisées par un épaississement cutané grisâtre, ferme, rugueux, râpeux au toucher de la couche cornée de l'épiderme. Elles sont traitées par application de kératolytiques (médicaments destinés à détruire la kératine).

    Voir : kératinisation, peau, phanère.

    kératinisation

    Apparition progressive de kératine (substance fibreuse et résistante) dans un tissu.

       La kératinisation est un processus physiologique de l'épiderme, permettant à celui-ci de former sa couche la plus superficielle, particulièrement protectrice. Un dérèglement de ce processus peut être imputé à de nombreux facteurs, dont la carence en calcium et en diverses substances hormonales. Il est traité par administration de rétinoïdes et de vitamine D.

    kératite

    Affection de la cornée, d'origine inflammatoire ou infectieuse.

    DIFFÉRENTS TYPES DE KÉRATITE

    Selon leur localisation, on distingue deux formes : les kératites ulcéreuses et les kératites interstitielles.

    — Les kératites ulcéreuses se caractérisent par une atteinte des couches superficielles de la cornée. Parmi les multiples causes possibles, les plus fréquentes sont les traumatismes dus à un corps étranger, les phototraumatismes provoqués par les rayons ultraviolets ou l'exposition à un arc à soudure électrique, les infections virales (kératite herpétique à récidives fréquentes, zona ophtalmique) et les conjonctivites à adénovirus. Par ailleurs, l'insuffisance de sécrétions lacrymales (kératites « sèches ») et une mauvaise occlusion des paupières (par suite d'exophtalmie ou de paralysie faciale) peuvent entraîner des ulcérations plus ou moins importantes de la cornée.

    — Les kératites interstitielles concernent les couches plus profondes de la cornée. Leurs causes sont également multiples : essentiellement virales (kératite herpétique ou à adénovirus) ou allergiques.

    SYMPTÔMES ET SIGNES

    Les kératites se manifestent par des douleurs oculaires importantes (sensation de corps étranger dans l'œil), une gêne à la lumière et un larmoiement. Une baisse de l'acuité visuelle peut s'y ajouter si l'atteinte est centrale. Les kératites ulcéreuses dues à l'exposition à la lumière ou aux conjonctivites à adénovirus entraînent des micro-ulcérations très douloureuses (kératite ponctuée superficielle) qui se manifestent souvent quelques heures après l'exposition. Dans le cas d'adénovirus, ces ulcérations peuvent évoluer lentement vers l'apparition de nodules sous la cornée.

    DIAGNOSTIC

    Il repose sur un examen ophtalmologique, qui décèle une rougeur de l'œil. L'instillation d'une goutte de fluorescéine dans l'œil permet de distinguer les kératites ulcéreuses, car la substance se fixe sur la plaie oculaire.

    TRAITEMENT

    Le traitement diffère selon le type de kératite. Dans les kératites ulcéreuses, il fait appel, au besoin, à l'extraction du corps étranger à l'aide d'un instrument pointu, sous anesthésie locale, à l'application de collyres cicatrisants et de collyres antibiotiques pour éviter le risque de surinfection. La cicatrisation est rapide. L'emploi de corticostéroïdes locaux est contre-indiqué. Contrairement aux kératites ulcéreuses, les kératites interstitielles peuvent être traitées par les corticostéroïdes (collyres, pommades), qui accélèrent la disparition des troubles.

    PRONOSTIC

    Il dépend des diverses caractéristiques de l'atteinte : sa profondeur, pour ce qui est du risque d'opacité cornéenne, et sa localisation par rapport à l'axe visuel quant au risque de diminution de l'acuité visuelle ; ce sont les kératites virales dont le pronostic est généralement le plus sévère.