Larousse Médical 2006Éd. 2006
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fibrose hépatique congénitale

Malformation rare du foie, caractérisée par une fibrose importante de cet organe et par des dilatations microscopiques des canaux biliaires.

   La fibrose hépatique congénitale est une maladie à transmission autosomique (par les chromosomes non sexuels) dominante : il suffit que le gène porteur de la maladie soit transmis par l'un des parents pour qu'elle se manifeste chez l'enfant. Elle peut s'associer à d'autres anomalies : dilatation des voies biliaires intrahépatiques (syndrome de Caroli), malformations rénales (polykystose, maladie de Cacchi et Ricci).

   La principale conséquence de cette malformation est une hypertension du système veineux porte, apparaissant au cours de l'enfance ou de l'adolescence et se traduisant par des hémorragies digestives abondantes. Le traitement consiste à prévenir et à traiter les hémorragies par l'administration de médicaments ou par intervention chirurgicale. Dans les formes graves, une transplantation hépatique peut être nécessaire.

fibrose pulmonaire

Affection respiratoire chronique caractérisée par un épaississement pathologique du tissu pulmonaire.

   Les fibroses pulmonaires ont parfois une cause connue : action d'un toxique (médicament), de radiations (radiothérapie) d'un microbe, de particules organiques (éleveurs d'oiseaux, maladie du poumon du fermier) ou minérales (ardoise, charbon, silice, amiante). Mais, bien souvent, aucune cause n'est décelable ; l'affection est alors appelée fibrose primitive, ou fibrose idiopathique.

   Ces maladies se traduisent par une gêne respiratoire (essoufflement à l'effort), très discrète au début, par des râles (bruits anormaux) à l'auscultation et parfois par un hippocratisme digital. Leur évolution est, en général, lente, l'aggravation vers une insuffisance respiratoire s'étalant sur plusieurs années. Le pronostic est variable et parfois sévère. Le traitement repose avant tout sur l'éviction de la cause, sur les corticostéroïdes, les immunosuppresseurs et, en cas d'insuffisance respiratoire, sur l'administration d'oxygène. Au stade ultime de la maladie, il peut être envisagé une greffe pulmonaire.

Voir : asbestose, pneumoconiose, maladie du poumon de fermier, silicose.

fibrotest/Actitest

Ensemble de dosages sanguins dont la combinaison, selon un algorithme spécifique, permet d'estimer le degré d'une hépatite ainsi que le degré de fibrose.

   Combiné au fibroscan, le fibrotest permet d'éviter un grand nombre de biopsies hépatiques.

Fiessinger-Leroy-Reiter (syndrome de)

syndrome oculo-urétro-synovial

fièvre

Température corporelle supérieure à 37 °C, mesurée dans la bouche, ou à 37,5 °C, mesurée au niveau du tympan, ou à 37,7 °C, mesurée dans le rectum.

Synonyme : pyrexie.

   Pour la mesurer, on utiltise de plus en plus le thermomètre auriculaire électronique, obligatoire dans le domaine hospitalier.

CAUSES

La fièvre est provoquée par des protéines, dites pyrogènes, libérées dans l'organisme quand les globules blancs luttent contre les microbes responsables d'une infection. Cette élévation de température agit contre la multiplication de certains microbes. Une fièvre peut également être présente en l'absence d'infection (infarctus du myocarde, tumeur du système lymphatique).

SYMPTÔMES ET SIGNES

Un état fébrile s'accompagne souvent d'une sensation de froid, de soif intense ou de frissons, pouvant aller, chez l'enfant, jusqu'aux convulsions ou au délire. Chez l'adulte, une fièvre modérée peut n'être pas perçue ou entraîner seulement une sensation de malaise avec impression de froid. Chez le vieillard, une fièvre élevée peut entraîner des troubles du comportement, simulant une méningite, par exemple. Les signes d'accompagnement (toux, diarrhée, brûlures urinaires, écoulement nasal, etc.) sont essentiels pour caractériser la maladie. L'aspect de la courbe thermique (courbe obtenue en relevant la température à intervalles réguliers) est également capital : fièvre irrégulière de type septicémique ; fièvre continue (en plateau) évoquant la typhoïde ou des réactions à certains médicaments ; fièvre ondulante (brucellose) ; fièvre tierce ou fièvre quarte (survenant par accès tous les deux ou tous les trois jours), caractéristiques du paludisme.

TRAITEMENT

Une consultation est nécessaire si la fièvre, isolée (sans autres symptômes), dure plus de 3 jours ou si le malade est un nourrisson ou un enfant ayant des antécédents de convulsions fébriles. Des médicaments antipyrétiques (contre la fièvre) peuvent être administrés, mais il faut traiter avant tout la cause de l'accès fébrile (par un traitement anti-infectieux, par exemple). Une fièvre est dite inexpliquée si elle persiste sans cause reconnue, pendant plus de 3 semaines. Elle justifie alors un bilan approfondi.

fièvre amarile

fièvre jaune

fièvre aphteuse

Maladie infectieuse grave, très contagieuse, des ovins, des bovins et des porcins, atteignant exceptionnellement l'homme, provoquée par un virus de la famille des picornavirus.

   L'homme peut, rarement, être contaminé par voie cutanée (plaie), exceptionnellement par voie digestive (ingestion de lait cru infecté) ; la transmission interhumaine n'a jamais été établie.

   La fièvre aphteuse a une durée d'incubation de 3 à 5 jours et se traduit par une stomatite (inflammation et aphtes des muqueuses de la cavité buccale) accompagnée d'une fièvre élevée et de lésions cutanées vésiculopustuleuses. L'évolution est toujours bénigne en l'absence de surinfection des lésions. La maladie dure entre 2 et 3 jours. Des formes graves atteignent la glotte et le poumon et entraînent des troubles respiratoires. Il n'existe aucun traitement. L'abattage des animaux infectés est systématique.

   La transmission du virus entre animaux peut être le fait de manipulations humaines (mains, vêtements ou équipements ayant été au contact d'un animal infecté ou de sa carcasse).

fièvre des tranchées

Maladie infectieuse due à une bactérie, Bartonella quintana, de la famille des rickettsies.

Synonymes : fièvre des 5 jours, fièvre quintane, fièvre de la Meuse, fièvre d'Ukraine.

   La fièvre des tranchées a été observée au cours de la Première Guerre mondiale chez les soldats en campagne, d'où son nom. Elle est transmise par les poux et est caractérisée par un état fébrile accompagné de douleurs osseuses intenses aux tibias. Elle est traitée par les antibiotiques.