Larousse Médical 2006Éd. 2006
T

typage tissulaire

Identification des antigènes d'histocompatibilité, ou antigènes du système HLA (Human Leucocyte Antigen, antigène leucocytaire humain), transmis génétiquement, exprimés par les cellules d'un individu, et caractérisant son groupe tissulaire.

Synonyme : groupage tissulaire.

INDICATIONS

Le typage tissulaire est important pour les greffes et les transplantations, qui seront d'autant mieux tolérées que le groupe tissulaire du donneur est plus proche de celui du receveur. Il permet aussi de reconnaître, chez l'individu testé, certaines spécificités pouvant se trouver associées à un risque particulier de développer des maladies auto-immunes comme la spondylarthrite ankylosante, la polyarthrite rhumatoïde ou le diabète insulinodépendant. Enfin, le typage cellulaire peut servir à l'identification des individus (pour une recherche de paternité, par exemple).

TECHNIQUE

Le typage tissulaire est réalisé sur les lymphocytes isolés d'un échantillon de sang. Il existe deux types d'antigènes HLA : ceux de classe I sont présents dans toutes les cellules, ceux de classe II sont propres à certains types cellulaires, dont les lymphocytes B. Les techniques les plus anciennes recherchent les antigènes HLA présents à la surface des lymphocytes à l'aide d'anticorps cytotoxiques spécifiques ou de cellules sensibilisées. Plus récemment se sont développées des techniques de biologie moléculaire permettant de déterminer, à partir d'A.D.N. purifié, les caractéristiques des fragments des deux chromosomes 6 de l'individu testé, sur lesquels se trouvent les gènes respectivement paternels et maternels codant pour les molécules HLA qui définissent le groupe tissulaire.

Voir : histocompatibilité.

typhoïde

fièvre typhoïde et paratyphoïde

typhus

Maladie infectieuse due à des bactéries appartenant au genre Rickettsia.

   Les typhus constituent l'un des deux groupes de maladies dues à des Rickettsias, le second étant les fièvres boutonneuses.

   Il existe deux variétés de typhus, l'une et l'autre présentes dans le monde entier.
— Le typhus exanthématique, ou typhus européen à poux, encore dit typhus historique, dû à Rickettsia prowazeckii, est transmis à l'homme par la piqûre ou les déjections du pou, animal vecteur, à partir d'un homme porteur de la rickettsie. C'est une maladie grave, jadis mortelle, responsable d'épidémies meurtrières lors d'importants regroupements humains dans des conditions d'hygiène défectueuses. Les mesures sanitaires ont considérablement réduit la fréquence de cette affection, aujourd'hui rare mais néanmoins susceptible de se développer de nouveau. La maladie de Brill est une forme mineure de résurgence pouvant ne se manifester qu'après plusieurs années (sans réinfection) de cette maladie, comportant essentiellement une artérite des membres inférieurs.
— Le typhus murin, dû à Rickettsia typhi (ou Rickettsia mooseri), est une infection de gravité moindre, transmise par les puces du rat. Il ne touche l'homme qu'accidentellement.

SYMPTÔMES ET SIGNES

L'incubation du typhus peut durer trois semaines. La maladie se déclare brutalement par des frissons, des douleurs dorsales et musculaires, des céphalées violentes et une fièvre élevée pouvant atteindre 40 °C. Une éruption cutanée de taches rouges s'étend à toute la surface de la peau, excepté les paumes et la plante des pieds. Le malade est atteint de confusion mentale, de prostration, de délire, ses battements cardiaques s'affaiblissent. La maladie dure deux semaines ; les complications sont essentiellement cardiaques, artérielles et nerveuses.

DIAGNOSTIC

Il repose sur la mise en évidence dans le sang des réactions d'agglutination et d'immunofluorescence spécifiques d'une Rickettsia.

TRAITEMENT

Il consiste à administrer par voie orale des antibiotiques du groupe des cyclines. Dans les cas graves, des corticostéroïdes peuvent y être associés, voire des soins de réanimation en milieu spécialisé.

PRÉVENTION

Elle repose sur la lutte contre les poux par l'utilisation d'insecticides. Il existe un vaccin contre le typhus.

Voir : maladies transmises par les insectes, rickettsiose.

tyrosine

Acide aminé non indispensable, synthétisé par l'organisme à partir d'un autre acide aminé, la phénylalanine.

   La tyrosine entre dans la constitution des protéines. D'autre part, elle participe à d'importantes réactions chimiques : c'est un précurseur de la mélanine (pigment de la peau), de certaines substances jouant un rôle dans la transmission de l'influx nerveux (dopamine, noradrénaline) et des hormones de la glande thyroïde. Normalement, le taux sanguin de tyrosine est compris entre 20 et 85 micromoles (soit 3,6 et 15,4 milligrammes) par litre chez les sujets de plus de 2 ans, entre 35 et 75 micromoles (soit 6,3 et 13,6 milligrammes) par litre chez les enfants de moins de 2 ans. Il arrive, chez les nouveau-nés, que le taux sanguin de tyrosine dépasse ces valeurs, mais il s'agit d'un phénomène temporaire et non pathologique, lié à une immaturité enzymatique.

PATHOLOGIE

Les principales pathologies liées à la tyrosine sont des enzymopathies, maladies héréditaires dues à un déficit en certaines enzymes transformant la tyrosine, provoquant son accumulation dans l'organisme. Certaines sont communes à la tyrosine et à la phénylalanine (phénylcétonurie). D'autres sont spécifiques, comme l'albinisme, l'alcaptonurie ou les tyrosinémies.

tyrosinémie

Taux anormalement élevé d'un acide aminé, la tyrosine, dans le sang.

   Chez le nouveau-né, le taux sanguin de tyrosine peut être temporairement élevé, sans signification pathologique.