Larousse Médical 2006Éd. 2006
S

spray

Médicament liquide mélangé à un gaz, contenu dans une bombe sous pression, de façon à pouvoir être administré sous forme de gouttelettes.

   Il existe de nombreux sprays, par exemple des solutions ou des lotions pour la peau (antiseptiques, anesthésiques locaux, etc.) ou des collutoires pour les voies respiratoires (anti-inflammatoires, bêtastimulants, anticholinergiques, corticostéroïdes, etc.).

   Le médicament est contenu dans un matériel comprenant un cylindre métallique ou un flacon spécial muni d'une valve et d'un gicleur. En appuyant sur le poussoir de la valve, on provoque la projection du liquide en un brouillard. Le produit agit alors par contact direct sur la peau, par pénétration dans le réseau capillaire à travers les muqueuses ou par insufflation dans les voies respiratoires.

sprue nostras

maladie cœliaque

sprue tropicale

Maladie de cause inconnue associant une atrophie de la muqueuse de l'intestin grêle, responsable d'une mauvaise digestion et d'un défaut d'assimilation des nutriments.

   La sprue tropicale frappe les habitants des pays tempérés vivant depuis longtemps dans les pays tropicaux d'Asie et d'Amérique - pratiquement jamais d'Afrique - et épargne toujours les populations originaires de ces régions.

SYMPTÔMES ET SIGNES

La malabsorption chronique entraîne une diarrhée graisseuse, un amaigrissement et des carences multiples provoquant des ulcérations buccales.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

Le diagnostic est confirmé par une biopsie intestinale. Le traitement comprend l'administration d'antibiotiques, d'acide folique et de vitamine B12 et, si nécessaire, d'autres vitamines et de sels minéraux. La maladie peut récidiver à l'arrêt du traitement. Le retour en pays tempéré assure généralement la guérison.

squame

Fragment de substance cornée s'éliminant de la surface de la peau.

   Les squames sont principalement constituées de kératine. La desquamation très fine des couches superficielles kératinisées de la peau est un phénomène normal et permanent de renouvellement des téguments.

   Les squames sont également caractéristiques de différentes affections comme la pityrosporose (« pellicules » du langage courant) ou la scarlatine en fin d'évolution. Elles sont dites pityriasiques lorsqu'elles sont très fines, psoriasiques quand les lamelles sont plus épaisses.

squelette

Charpente solide et calcifiée du corps humain, constituée par l'ensemble des os.

STRUCTURE

On distingue :

— une colonne médiane, la colonne vertébrale, ou rachis, composée de vertèbres ;

— les côtes, qui s'articulent en arrière avec la colonne vertébrale, en avant avec le sternum, l'ensemble constituant le thorax ;

— le crâne, qui s'articule avec l'extrémité supérieure de la colonne vertébrale ;

— les membres supérieurs (bras, avant-bras, main), rattachés au thorax par la ceinture scapulaire (clavicule et omoplate) ;

— les membres inférieurs (cuisse, jambe, pied), rattachés à la colonne vertébrale à la hauteur du sacrum par la ceinture pelvienne (formée des deux os iliaques) ;

— le bassin, constitué par la ceinture pelvienne et le sacrum ;

— en haut et en avant du cou, au-dessus du larynx, un os isolé, l'os hyoïde.

   Les os du squelette sont au nombre de 200, sans compter les osselets de l'oreille, les sésamoïdes (petits os arrondis, intercalés dans le trajet d'un ligament articulaire dont ils facilitent le jeu) et les os wormiens (petits os surnuméraires se développant entre les os de la voûte crânienne).

PATHOLOGIE

Les os du squelette peuvent être le siège de tumeurs, d'infections (ostéomyélite), de lésions dégénératives (arthrose) ou inflammatoires (arthrite), de traumatismes (fracture, luxation). Ils peuvent être malformés ou absents, anormalement soudés (lombalisation, sacralisation), raccourcis. Ils peuvent enfin s'agencer les uns par rapport aux autres de façon anormale (cyphose, scoliose).

squirre

ou

squirrhe

Tumeur maligne dont le stroma (tissu conjonctif vascularisé) est particulièrement abondant et très riche en fibres collagènes.

   Le terme de squirre est essentiellement utilisé pour caractériser certains cancers du sein de la femme âgée, de consistance dure et d'évolution lente, remarquables par l'abondance de leur tissu fibreux et le faible nombre de leurs cellules cancéreuses. Leur traitement est celui du cancer du sein.

S.R.A.S.

syndrome respiratoire aigu sévère

stade

Période de l'évolution d'une maladie.

   Les maladies infectieuses sont presque toutes caractérisées par les stades (ou périodes) d'incubation, d'invasion, d'état, quelquefois de complications, et de guérison. Les stades d'une maladie cancéreuse se définissent par la présence ou non de ganglions malins et de métastases. La classification en stades permet de mieux définir une stratégie thérapeutique.

stapédectomie

Ablation chirurgicale de l'étrier (un des osselets de l'oreille moyenne).

   Une stapédectomie est indiquée au cours de l'otospongiose. Cette maladie osseuse se caractérise par une ankylose, voire une immobilité de l'étrier se traduisant dans ce dernier cas par une hypoacousie (surdité).

   Suivant les cas, l'opération se déroule sous anesthésie locale ou générale. Le chirurgien retire l'étrier et le remplace par une prothèse en matière plastique qui en forme de piston.

   Une stapédectomie est une intervention délicate dont le risque essentiel est une altération de l'oreille interne, pouvant conduire à une surdité de perception.

stapédien

Relatif à l'étrier (l'un des trois osselets de l'oreille moyenne).

— Le réflexe stapédien met en jeu un petit muscle qui, lorsque l'oreille est soumise à un son particulièrement intense, se contracte par un réflexe de protection et bloque les mouvements de l'étrier, isolant ainsi l'oreille interne de vibrations trop importantes. Ce réflexe est altéré au cours de l'otospongiose et dans certaines surdités de perception (qui traduisent une atteinte de l'oreille interne, de la voie auditive ou du cerveau).

   L'étude du réflexe stapédien, ou test de Metz, consiste à émettre des stimuli sonores d'intensité croissante dans l'oreille examinée pour vérifier si le réflexe se produit, à l'aide d'une sonde équipée d'un microphone et placée dans le conduit auditif externe ; celle-ci est reliée à un potentiomètre, qui permet de déterminer le seuil de déclenchement du réflexe.