Larousse Médical 2006Éd. 2006
S

sédatif

Médicament qui calme l'activité d'un organe ou du psychisme.

   Les sédatifs forment un ensemble médicamenteux assez hétérogène, comprenant, par exemple, les antitussifs (sédatifs de la toux), les analgésiques (sédatifs de la douleur), les anxiolytiques (qui modèrent l'anxiété). Ces derniers sont indiqués dans les anxiétés invalidantes ou insomniantes et en prémédication anesthésique.

sédation

Utilisation de moyens en majorité médicamenteux permettant de calmer le malade en vue d'assurer son confort physique et psychique tout en facilitant les soins.

DIFFÉRENTS TYPES DE SÉDATION

— Les principaux médicaments de la sédation (sédatifs) sont les antipsychotiques (contre l'agitation et le délire), les anxiolytiques (contre l'anxiété ordinaire, l'anxiété névrotique, l'émotivité), les hypnotiques (contre l'insomnie), les analgésiques communs et les opiacés (contre la douleur). La sédation est largement utilisée en réanimation : elle permet de lutter contre la douleur, l'anxiété et le manque de sommeil, de contrôler l'agitation, d'assurer certains soins et l'adaptation à un respirateur artificiel (coma thérapeutique). Des produits curarisants peuvent être associés aux sédatifs pour obtenir un relâchement musculaire total, par exemple chez des malades sous ventilation artificielle pour insuffisance respiratoire aiguë grave. La sédation profonde et prolongée place les malades dans un état de dépendance totale qui suppose une surveillance et des soins extrêmement attentifs. Après une sédation et une curarisation prolongées, des troubles neurologiques peuvent survenir, qui régressent habituellement en quelques semaines. Les effets psychologiques d'une sédation prolongée sont encore mal connus.

— Les méthodes psychologiques au cours et surtout au décours (à la fin) de la sédation comprennent les entretiens psychothérapeutiques et diverses méthodes essentiellement fondées sur la relaxation et l'autosuggestion (relaxation proprement dite, yoga médical, hypnose, sophrologie).

— Les méthodes physiques comprennent les massages (par un masseur-kinésithérapeute) et la physiothérapie (ultrasons, laser, courants électriques).

sédiment urinaire

culot urinaire

segmentectomie pulmonaire

Ablation chirurgicale d'un segment pulmonaire.

   La segmentectomie est indiquée en cas de tumeur bénigne ou, plus rarement, en cas de cancer bronchopulmonaire lorsque qu'une lobectomie ne peut être réalisée pour des raisons fonctionnelles. Elle est pratiquée sous anesthésie générale, par chirurgie conventionnelle ou pleuroscopie (à l'aide d'un tube muni d'un système optique et d'instruments chirurgicaux introduits par une petite incision à travers la plèvre).

   Dans le premier cas, elle nécessite une hospitalisation d'une dizaine de jours ; dans le second, celle-ci est plus courte, de l'ordre de 3 ou 4 jours. Un drain doit être laissé en place pendant les 48 heures suivant l'opération de façon à permettre l'évacuation de l'air et du liquide pleural. Du fait de la faible quantité de tissu pulmonaire retiré, la segmentectomie pulmonaire a très peu de retentissement sur les capacités respiratoires. Des séances de kinésithérapie respiratoire sont prescrites après cette intervention.

sein

Glande mammaire.

Synonyme : mamelle.

STRUCTURE

— Chez la femme, les seins sont centrés par un mamelon, lui-même entouré d'une zone pigmentée, l'aréole. La peau de l'aréole, très fine, est légèrement déformée par les orifices des glandes sébacées, des glandes sudoripares et des follicules pileux. La glande mammaire est constituée d'une vingtaine de lobes glandulaires noyés dans du tissu graisseux. Les canaux excréteurs de ces lobes, appelés canaux galactophores, débouchent sur le mamelon. Les seins reposent en arrière sur le muscle pectoral. Les moyens de fixation du sein sont la peau et les structures fibreuses qui pénètrent la glande mammaire pour le soutenir.

— Chez l'homme, les seins demeurent immatures et ne contiennent pas de glande mammaire.

PHYSIOLOGIE

Le développement des seins est le premier signe de la puberté féminine. Il se fait sous l'influence des œstrogènes, de la progestérone et des hormones hypophysaires (hormone folliculostimulante, ou FSH, hormone lutéinisante, ou LH, prolactine). Les seins acquièrent alors un volume variable selon les femmes. La glande mammaire réagit aux variations hormonales au cours du cycle menstruel et augmente de volume en période prémenstruelle sous l'effet des œstrogènes. À la ménopause, la production ovarienne d'œstrogènes s'effondre, ce qui entraîne une diminution du volume des seins.

   La principale fonction biologique du sein est la production du lait. Pendant la grossesse, les œstrogènes sécrétés par l'ovaire et la progestérone sécrétée par le corps jaune, puis par le placenta, provoquent le développement des glandes mammaires ainsi que l'élargissement des mamelons. Juste après l'accouchement, les seins produisent un liquide, le colostrum. Celui-ci fait place au lait maternel, au bout de 3 jours, sous l'influence de la prolactine.

   Outre sa fonction alimentaire, le sein féminin a un rôle esthétique et sexuel. L'érection du mamelon est une des premières manifestations de l'excitation sexuelle, suivie d'une turgescence de l'aréole.

EXAMENS ET PATHOLOGIE

La palpation des seins doit être pratiquée systématiquement au cours d'un examen gynécologique. En outre, toute femme doit régulièrement réaliser un « autoexamen des seins » afin de dépister elle-même, le plus tôt possible, des lésions bénignes du sein et de pouvoir, le cas échéant, consulter un spécialiste. La femme se met torse nu devant une glace et évalue la symétrie de sa poitrine, l'existence d'une éventuelle rétraction de la peau. En mettant les bras en l'air, elle apprécie l'élévation des seins et une éventuelle dissymétrie d'élévation. Puis elle palpe chaque sein avec la main du côté opposé. Avec sa main à plat écrasant le sein contre le thorax, elle recherche l'existence d'un nodule ou d'une zone indurée. La femme vérifie également l'absence de petites croûtes sur le mamelon ainsi que l'absence de déformation ou de rétraction de ce dernier. Elle presse enfin chaque mamelon ; si une goutte de liquide apparaît sur un sein, elle le signale à son médecin.

   Parmi les autres examens du sein, la mammographie (radiographie du sein) doit être pratiquée tous les 2 ans à partir de l'âge de 50 ans, plus tôt s'il existe des antécédents familiaux ou un passé de traitement de stimulation de l'ovulation. Une biopsie du sein peut être réalisée pour analyser une zone suspecte découverte lors d'une mammographie ou une échographie mammaire.

   En dehors des périodes d'allaitement, lors duquel le sein peut faire l'objet d'une inflammation (lymphangite) évoluant parfois vers un abcès, les principales pathologies du sein sont tumorales : nodule, kyste, cancer.

Voir : crevasse, mammaire, mammographie, mammoplastie, mastite, mastodynie.