Galliari
Famille de peintres et de scénographes italiens.
Bernardino (Andorno, Biella, 1707 – id. 1794) et son frère Fabrizio (Andorno 1709 – Treviglio, Bergame, 1790) se formèrent à Milan. Leur activité de décorateurs et de scénographes se déroula surtout à Milan et à Turin. Ils furent ainsi scénographes du Teatro Regio de Milan à partir de 1743 et du Teatro alla Scala à partir de 1778. Ils travaillèrent également au Teatro Regio et au Teatro Carignano de Turin. En 1772, Bernardino fut appelé par Frédéric II à Berlin, où il décora l'église S. Hedwige et œuvra comme scénographe au théâtre de l'Opéra. De son côté, Fabrizio travailla à Parme (1769), à Vienne (1770) et à Paris (1777). Ils furent souvent aidés par leur frère Giovanni Antonio (Andorno 1714 –Milan 1783) , dont le fils Gaspare (Milan 1761 – id. 1823) fut aussi scénographe à Milan, marqué par le goût néo-classique. Les deux fils de Fabrizio, Giovanni ( ?1746 – Treviglio 1818) et Giuseppino (Andorno 1752 –Milan 1817) , participèrent également aux travaux familiaux et prolongèrent la tradition.
Dans cette famille, la personnalité dominante paraît être celle de Fabrizio, qui joua un rôle important dans l'histoire du décor théâtral, en réagissant contre la dictature " perspectiviste " des Bibbiena et en donnant à la scénographie un caractère plus nettement pictural. C'est en partie grâce à son œuvre et à son influence que le décor-tableau s'imposa entre 1750 et 1770, décor dont l'effet reste spectaculaire et l'inspiration imaginaire, mais où se fait jour un nouveau souci de vraisemblance historique et stylistique. Les œuvres de Galliari (projets dessinés de décors) sont conservées à la P. N. de Bologne, au Museo Civico et à la bibliothèque de Turin ainsi qu'à la fondation Pogliaghi de Varèse. On doit aussi à Bernardino des décorations murales parmi lesquelles celle de la Villa Bettoni à Bogliaco sur le lac de Garde et au château à Pica d'Asti.
Galloche (Louis)
Peintre français (Paris 1670 –id. 1761).
Élève de Louis Boullogne le Jeune, Galloche obtint en 1695 le grand prix de Rome, sans que pour autant la pension lui soit accordée. Il se rendit alors, à ses frais, à Rome, où il resta deux ans. Agréé à l'Académie en 1703, académicien en 1711 avec Hercule et Alceste (Paris, E. N. B. A.), il devint recteur en 1746 et chancelier de l'Académie en 1754. Il exécuta le May de 1705 (Saint Paul quittant Milet, Louvre). Il exposa régulièrement au Salon, de 1737 à 1751. Il se consacra essentiellement à de nombreuses commandes religieuses, notamment à Paris pour l'église Saint-Martin-des-Champs, en collaboration avec L. de Sylvestre, de 1706 à 1713 (Sainte Scholastique obtenant un orage, Bruxelles, M. R. B. A.) et pour l'ancienne église de Saint-Lazare, auj. église Sainte-Marguerite (Saint Vincent de Paul prêchant), ou à des tableaux agréablement décoratifs (Roland apprenant les amours d'Angélique et de Médor, 1733, musée de Caen). Ses rares portraits (Fontenelle, 1723, Versailles), d'une vérité sévère, dénotent un réel talent et ses paysages, qui s'inspirent des Italiens du XVIIe s. et de la tradition de Poussin, témoignent de son sens de l'harmonie des coloris (2 Paysages, 1737, Fontainebleau ; le Printemps, 1751, musée de Varzy ; l'Été, 1751, musée de Montargis).
Gamelin (Jacques)
Peintre français (Carcassonne 1738 – id. 1803).
Élève à Toulouse de Rivalz et à Paris (1761-1765) de Deshays, il séjourne à partir de 1765 à Rome, où il est peintre de Clément XIV et membre de l'Académie de Saint-Luc (1771). À Toulouse, il est associé honoraire de l'Académie royale (1774) ; à Montpellier (1780-1783), il dirige les écoles de la Société des beaux-arts ; à Narbonne, il décore les fêtes révolutionnaires ; à Perpignan, il peint les Batailles des Pyrénées orientales (1793, musées de Narbonne et de Béziers) ; enfin, à Carcassonne, il est professeur de dessin à l'École centrale (1796). Il exposa au Capitole dès 1761. Gamelin, parfois gauche, souvent caricatural, à la fois savoureux et insolite, a réussi dans tous les genres : la peinture religieuse, avec les toiles de l'abbaye de Fontfroide, dont il a exposé les esquisses en 1783 (musée de Carcassonne), et celles des églises de Carcassonne (Saint-Vincent [le Déluge, 1779] et Saint-Michel) et de Narbonne ; l'histoire ancienne, avec Abradate (1793, musée de Bordeaux) ; les bambochades, comme la Tabagie (musée de Toulouse) ou le Buveur et sa famille (1789, musée de Montpellier) ; les scènes de genre (1784, 1796, musée de Carcassonne) ; les Batailles (id.) ; les portraits, comme celui de Frion (1796, musée de Perpignan), qui rappelle l'Homme en gris de Goya. Ses dessins sont parmi les plus beaux : la Chute des géants (1781) ou l'Incendie du temple de Vesta (1787, Toulouse, musée Paul-Dupuy), les Académies ou les Chocs de cavalerie (Louvre). Parmi ses gravures à l'eau-forte (plus de 150 pièces au musée Paul-Dupuy) figurent les planches du Nouveau Recueil d'ostéologie (1779), dont la " fantasmagorie ironique " (Chennevières) précède de vingt ans les Caprices de Goya. Une exposition (1979) a révélé au public parisien cet artiste connu essentiellement à Carcassonne, Béziers et Montpellier.
gamme
Se dit des couleurs classées par nuances successives.
Gandolfi (les)
Famille de peintres italiens.