Larousse Médical 2006Éd. 2006
S

syndrome adéno-cutanéo-muqueux

syndrome de Kawasaki

syndrome alvéolaire

Ensemble de signes, visibles à la radiographie, traduisant la disparition de l'air contenu dans les alvéoles pulmonaires, lequel est remplacé par un liquide (sang, pus) ou par des cellules (cellules en provenance des capillaires, par exemple).

   Le syndrome alvéolaire s'observe au cours de différentes affections telles qu'une pneumopathie, un œdème ou une hémorragie pulmonaire. Il se traduit par des opacités radiographiques présentant une ou plusieurs des caractéristiques suivantes : répartition dans l'ensemble d'un lobe ou d'un segment pulmonaire, limites floues, tendance à la confluence, visibilité d'une bronche au sein des opacités.

syndrome bulbaire

Ensemble de signes traduisant une atteinte du bulbe rachidien (portion inférieure du tronc cérébral, en continuité avec la moelle épinière).

CAUSES

De nombreuses affections peuvent entraîner un syndrome bulbaire : accident vasculaire cérébral, tumeur, infection, inflammation, syringomyélie (malformation du bulbe rachidien).

SYMPTÔMES ET SIGNES

Il existe en fait plusieurs syndromes bulbaires, qui regroupent différents signes. Ceux-ci témoignent d'une lésion des différentes structures nerveuses contenues dans le bulbe rachidien et varient selon les structures nerveuses touchées. Ce sont notamment :

— une hémiplégie, ou paralysie d'une moitié du corps, épargnant la face (atteinte du faisceau de fibres nerveuses motrices dites pyramidales) ;

— une hémianesthésie, ou perte de la sensibilité d'une moitié du corps, épargnant également la face (atteinte du faisceau de fibres sensitives) ;

— un syndrome cérébelleux (troubles de l'équilibre, tremblements, mouvements désordonnés) avec troubles de la coordination (atteinte du pédoncule cérébelleux, rattachant le bulbe au cervelet) ;

— une douleur ou anesthésie de la face (atteinte du noyau de substance grise à l'origine du nerf trijumeau) ;

— des bourdonnements d'oreille et des vertiges (atteinte du nerf cochléovestibulaire) ;

— des troubles de la déglutition par paralysie du pharynx (atteinte du nerf glosso-pharyngien) ;

— un syndrome de Claude Bernard-Horner, associant un rétrécissement de la pupille, un renfoncement pathologique du globe oculaire dans l'orbite et une chute de la paupière supérieure (atteinte des voies orthosympathiques) ;

— une paralysie de la moitié du voile du palais et du larynx, associée à une hémianesthésie du voile du palais (atteinte du nerf pneumogastrique) ;

— une paralysie des muscles trapèze et sterno-cléido-mastoïdien (atteinte du nerf spinal externe) ;

— une paralysie d'une moitié de la langue (atteinte du nerf grand hypoglosse).

   Le syndrome bulbaire le plus fréquent est appelé syndrome latéral du bulbe, ou syndrome de Wallenberg. Il est consécutif à une obstruction artérielle, débute par un grand vertige et se traduit du côté atteint par un syndrome cérébelleux, des troubles de la sensitivité de la face avec insensibilité de la cornée, une paralysie du pharynx, du larynx et du voile du palais, un syndrome vestibulaire (vertiges) et un syndrome de Claude Bernard-Horner.

TRAITEMENT

Le traitement est celui de l'affection en cause. Il est souvent limité en cas d'accident vasculaire et de malformation ; toutefois, une lente régression spontanée est possible.

syndrome canalaire

Ensemble des manifestations neurologiques liées à la compression d'un nerf dans un canal inextensible.

FRÉQUENCE ET CAUSES

Les syndromes canalaires, fréquents, sont dus soit à un canal trop étroit (os déformé par une ancienne fracture, tumeur, arthrose, épaississement des tissus fibreux lié à l'âge, étroitesse congénitale), soit, plus rarement, à une maladie entraînant une augmentation de volume du nerf (lèpre) ou à une ténosynovite (inflammation de la gaine synoviale entourant une articulation).

DIFFÉRENTS TYPES DE SYNDROME CANALAIRE

— Le syndrome du canal carpien, au cours duquel le nerf médian est comprimé au poignet par le ligament annulaire du carpe, entraîne des fourmillements et des douleurs des doigts à prédominance nocturne, avec diminution de la force musculaire du pouce.

— Le syndrome du canal tarsien, au cours duquel le nerf tibial postérieur est comprimé sous la cheville, se traduit par des douleurs et un engourdissement de la plante du pied avec diminution de la sensibilité de la pulpe des orteils.

— Le syndrome du défilé costoclaviculaire, au cours duquel le plexus brachial est comprimé par une côte surnuméraire cervicale ou à cause d'un espace trop étroit entre les muscles scalènes, se traduit par des douleurs dans l'annulaire et l'auriculaire, accentuées par certaines positions du bras (élévation, port de poids abaissant l'épaule, etc.) ; il peut aussi provoquer une thrombose (formation d'un caillot).

— Le syndrome du nerf sus-scapulaire, au cours duquel celui-ci est comprimé au niveau de l'épaule par le ligament coracoïdien, provoque des douleurs postérieures de l'épaule avec fonte des muscles adjacents.

TRAITEMENT

Il consiste en des infiltrations de corticostéroïdes dans la zone des points de compression de façon à diminuer l'œdème nerveux. Dans les cas particulièrement invalidants, on peut pratiquer une neurolyse (intervention chirurgicale consistant à libérer un nerf comprimé par du tissu fibreux) ou la section chirurgicale du canal fibreux trop étroit.

syndrome cérébelleux

Association de troubles de la station debout, de la marche et de l'exécution des mouvements, liés à une lésion du cervelet ou des voies cérébelleuses.

   Toutes les affections touchant le cervelet ou ses fibres de connexion peuvent entraîner un syndrome cérébelleux : affection vasculaire, tumeur, infection (encéphalite cérébelleuse), intoxication (alcool).

SYMPTÔMES ET SIGNES

Lorsque le patient est debout, il oscille et est obligé d'écarter les pieds pour maintenir son équilibre ; ces oscillations ne s'aggravent pas lorsqu'il ferme les yeux. Il marche en faisant des écarts à la manière d'un homme ivre. Au cours de l'exécution des mouvements (par exemple attraper un objet), le geste commence avec retard, il dépasse son but tout en conservant sa direction et peut s'accompagner d'un tremblement.

   Lorsque la lésion touche la partie centrale du cervelet, le syndrome prédomine à la station debout et à la marche ; lorsqu'elle touche les parties latérales du cervelet, c'est le mouvement qui est perturbé.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

Le syndrome cérébelleux est diagnostiqué à l'examen clinique. Le traitement est celui de sa cause, associé à la kinésithérapie.