Larousse Médical 2006Éd. 2006
P

pulporadiculaire

Relatif à la pulpe contenue dans les canaux des racines dentaires.

pulpotomie

Traitement consistant à éliminer la pulpe camérale (contenue dans la couronne de la dent) lorsqu'elle est enflammée.

   Une pulpotomie partielle constitue la première phase du traitement d'une pulpite (inflammation de la pulpe) ; elle permet de supprimer rapidement la douleur. Elle peut aussi être indiquée en cas de carie des dents de lait ou des dents permanentes. Lorsqu'elle est pratiquée chez l'enfant ou le jeune adolescent, la pulpe radiculaire (contenue dans la racine dentaire), qui, elle, est gardée intacte, pourra par la suite achever l'édification de l'extrémité de la racine de la dent.

   La pulpotomie est effectuée sous anesthésie locale. La dent est isolée ; on retire la pulpe camérale après avoir fraisé l'émail et la dentine qui la surplombent, puis on obture hermétiquement (par un amalgame) la cavité.

pulsatile

Animé de pulsations rythmées par les contractions cardiaques.

   Un anévrysme de l'aorte abdominale se traduit par une tuméfaction intra-abdominale pulsatile à la palpation.

pulsation

Perception des battements cardiaques au niveau du thorax ou des troncs artériels accessibles à la palpation manuelle.

   Les pulsations forment un ensemble rythmique de battements cardiaques à la hauteur du thorax, bien perçus à l'auscultation du cœur avec un stéthoscope. Ces battements sont transmis le long des troncs artériels. Ainsi, les pulsations peuvent être recherchées sur l'artère radiale, à la partie antérieure du poignet, où elles constituent le pouls, ou sur l'artère fémorale, dans le creux de l'aine, afin d'en vérifier le rythme et la puissance tout en contrôlant la souplesse de l'artère.

Voir : pouls, pression artérielle.

pulsion

En psychanalyse, poussée d'énergie psychique qui oriente l'activité du sujet vers un but destiné à réduire une tension.

   La pulsion, telle que la définit Sigmund Freud, se situe à la limite du psychique et du somatique (de l'esprit et du corps) et constitue l'aspect psychodynamique de l'instinct. Elle dépend du stade de développement du sujet (pulsion orale, anale, génitale) et obéit à un but spécifique (pulsion de voir, de détruire, de se maintenir en vie, de comprendre, etc.). Sa charge énergétique se manifeste par diverses représentations psychiques (affects, sentiments, fantasmes) soumises à des processus tels que le refoulement, le déplacement ou la projection, mais est également à l'origine de manifestations somatiques (hystérie de conversion, maladies psychosomatiques). Freud dégagera ensuite l'opposition fondamentale entre pulsion de vie et pulsion de mort.

pulvérisation

Projection d'un produit réduit en fines particules et mis en suspension dans un gaz propulseur.

   En médecine, les produits pulvérisés sont des poudres ou des liquides médicamenteux.

— Les pulvérisations réalisées en oto-rhino-laryngologie servent le plus souvent au traitement d'infections buccales ou nasales contre lesquelles des médicaments antibiotiques, anti-inflammatoires, vasoconstricteurs ou balsamiques sont utilisés. Les pulvérisations buccales, réalisées à l'aide d'un spray à embout long, ont remplacé les badigeonnages de collutoires, qui étaient fort désagréables. Il faut éviter de prolonger des pulvérisations nasales sur une longue durée (plusieurs semaines), car elles sont susceptibles d'irriter la muqueuse. En oto-rhino-laryngologie, les médecins pratiquent aussi des pulvérisations profondes de liquides anesthésiques avant certains examens douloureux.

— Les pulvérisations cutanées d'antiseptiques s'utilisent pour désinfecter les plaies, favoriser la cicatrisation et réaliser une anesthésie locale. Elles permettent une application plus uniforme et évitent le contact avec la plaie, susceptible d'être douloureux.

pupille

Orifice circulaire situé au centre de l'iris et permettant, par sa contraction ou sa dilatation, de doser la quantité de lumière qui pénètre dans l'œil.

PHYSIOLOGIE

Le diamètre pupillaire est normalement de 3 ou 4 millimètres. Les variations de ce diamètre obéissent à des phénomènes réflexes. Le réflexe photomoteur correspond à la contraction de la pupille sous l'effet de la lumière. Le réflexe d'accommodation-convergence-myosis est sa contraction lors de la vision de près. Ces réactions réflexes sont possibles grâce à deux muscles, le sphincter et le dilatateur de l'iris. Le sphincter de l'iris permet la contraction de la pupille (myosis) pour diminuer la lumière qui entre dans l'œil ou pour la vision de près. Il dépend du système nerveux parasympathique oculaire. Le dilatateur de l'iris, moins actif que le sphincter de l'iris, permet la dilatation de la pupille (mydriase) afin de faire pénétrer plus de lumière jusqu'à la rétine lorsqu'il fait sombre ou lors de la vision de loin.

   Certains collyres peuvent modifier le diamètre de la pupille ; ils sont utilisés lors de l'examen du fond d'œil ou pour le traitement de certaines affections. Un myosis est obtenu grâce à la pilocarpine et à la réserpine ; une mydriase, grâce à l'adrénaline, à la néosynéphrine ou à l'atropine.

   Le diamètre pupillaire peut être mesuré par un pupillomètre dans différentes ambiances lumineuses.

PATHOLOGIE

La pupille peut être le siège de plusieurs anomalies ou lésions, touchant la pupille elle-même ou les variations de son diamètre.

— L'anisocorie se traduit par une différence de taille entre les 2 pupilles, due à une atteinte des voies nerveuses commandant le réflexe photomoteur.

— Les anomalies congénitales de la pupille portent sur sa taille (trop petite), sa forme (irrégulière) et sa localisation (décentrée). L'iris peut aussi présenter un colobome (fente ou segment manquant).

— Le signe d'Argyll-Robertson se manifeste par une pupille petite et irrégulière, qui ne se contracte pas à la lumière mais se rétrécit normalement au cours de l'accommodation. Ce signe s'observe en cas de neurosyphilis ou, plus rarement, lors d'une sclérose en plaques ou d'une syringomyélie (lésion de la moelle épinière).

— Le syndrome d'Adie est caractérisé par l'existence d'une pupille plus grande que l'autre et par une contraction lente à la lumière et une dilatation lente à l'obscurité. Il se rencontre surtout chez les femmes jeunes et n'a pas d'origine précise.

Voir : iris, mydriase, myosis.