Larousse Médical 2006Éd. 2006
C

croissance de l'enfant (suite)

TROUBLES DE LA CROISSANCE

Une cassure de la courbe pondérale peut être due à une carence d'apports alimentaires, à une mauvaise absorption intestinale, par exemple au cours de la maladie cœliaque, à une atteinte du cœur, des reins ou des poumons (mucoviscidose).

   Une petite taille est souvent héréditaire, sans caractère pathologique lorsque la vitesse de croissance n'est pas réduite et que la courbe est régulière. Parfois, surtout chez le garçon, il s'agit d'un simple retard de la puberté, qui se produira normalement, mais un peu plus tard que pour la moyenne ; le pronostic de la taille finale est en général favorable.

   Beaucoup plus rarement, une petite taille est liée à une situation pathologique : retard de croissance intra-utérin, anomalie chromosomique, pathologie du squelette, maladie chronique, carence nutritionnelle, carence affective, cause hormonale (insuffisance de sécrétion de la glande thyroïde ou de l'hormone de croissance, excès de sécrétion de la glande corticosurrénale).

   Une grande taille, la plupart du temps constitutionnelle, ne rentre pas dans le cadre des troubles de la croissance, sauf lorsqu'elle fait partie d'un syndrome malformatif (syndrome de Marfan).

Voir : gigantisme, nanisme.

Croissance et sport

Le sport favorise la croissance de l'enfant du point de vue cardiaque, respiratoire et psychomoteur. Le travail musculaire doit rester équilibré et modéré afin d'éviter les déviations du squelette, les douleurs musculaires, articulaires ou osseuses. Un entraînement intensif (plus de 12 heures par semaine) peut ralentir la croissance et retarder la puberté, mais sans conséquence sur la taille définitive de l'enfant. Pendant la puberté, en revanche, le sport de haut niveau, associé à un déséquilibre alimentaire ou hormonal, peut entraîner des troubles, notamment dans la maturation des os, et avoir un retentissement sur sa taille adulte.

croissance intra-utérine

Développement du fœtus à l'intérieur de l'utérus maternel.

Synonyme : croissance fœtale.

   La croissance intra-utérine est liée à l'état de santé du fœtus et à la qualité des échanges entre celui-ci et la mère par le biais du placenta. Normalement, le fœtus pèse environ 200 grammes à quatre mois, 1 300 grammes à sept mois et 3 400 grammes à terme. Aujourd'hui, l'échographie permet de mesurer à chaque stade le diamètre bipariétal (diamètre transversal de la tête d'une bosse pariétale à l'autre), le diamètre abdominal transverse et la longueur du fémur. Toutes ces données, regroupées sur une courbe, permettent de surveiller la croissance fœtale et de prévoir son évolution. Le calcul échographique du poids fœtal estimé, bien qu'incertain, donne des renseignements utiles.

PATHOLOGIE

— Un excès de croissance intra-utérine a généralement un caractère héréditaire sans conséquence, mais peut aussi s'observer en cas de diabète maternel mal contrôlé.

— Un retard de croissance intra-utérine peut s'expliquer par une anomalie du développement du placenta, par un profil génétique particulier ou une maladie génétique du fœtus, par une maladie de la mère, comme l'hypertension ou la prééclampsie (lésion rénale se traduisant par la présence de protéines dans les urines, des œdèmes et une hypertension artérielle). Un retard de croissance intra-utérine peut également provenir d'une malnutrition du fœtus provoquée par la consommation excessive de tabac, la malnutrition ou l'alcoolisme chronique maternels.

Traitement

En cas de retard de croissance intra-utérine sévère, une décision d'accoucher plus tôt que prévu peut s'imposer. En cas d'excès de croissance intra-utérine, les modalités et le moment de l'accouchement doivent être également discutés.

Croix-Rouge

Mouvement international (Croissant-Rouge pour les pays islamiques) créé en 1863 en Suisse par Henri Dunant, après la bataille de Solferino, pour aider les soldats blessés.

   La Croix-Rouge est aujourd'hui une organisation à vocation d'aide humanitaire au sens le plus large, y compris en temps de paix, constituée de plusieurs organisations parallèles. Son action se fonde sur sept principes fondamentaux : humanité, impartialité, neutralité, indépendance, volontariat, unité, universalité. Son emblème est une croix rouge (ou un croissant rouge pour les pays islamiques) sur fond blanc.

— Le Comité international de la Croix-Rouge (C.I.C.R.), institution humanitaire indépendante formée exclusivement de citoyens suisses, représente et coordonne les différentes actions de l'organisation au plan international. En cas de conflit, le C.I.C.R. s'efforce d'obtenir des belligérants l'application des conventions et des protocoles additionnels de Genève (1864, 1899, 1929, 1949, 1977) et il intervient en faveur des victimes civiles et militaires (visites dans les prisons).

— La Ligue des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, fondée en 1919, est une fédération internationale regroupant les sociétés nationales de Croix-Rouge. Celles-ci, actuellement au nombre de 148, sont reconnues par le C.I.C.R. Elles assurent, outre le secours des victimes civiles et militaires lors des conflits, des activités médico-sociales (dispensaires, etc.) et de formation (personnel infirmier, etc.) en temps de paix. Ligue et C.I.C.R. sont coordonnés par une commission permanente.

crossing over

recombinaison génétique

croup

Diphtérie à localisation laryngée.

   Le croup s'observe surtout chez l'enfant, dans les pays où la vaccination antidiphtérique n'est pas appliquée.

Les premiers symptômes en sont une toux rauque et une voix éteinte. De fausses membranes se forment, qui obstruent la filière laryngée et la glotte, entraînant une perturbation de la respiration, voire une asphyxie.

   Le traitement d'urgence repose sur le sérum antidiphtérique et les antibiotiques. En cas de tirage (difficulté à inspirer provoquant une dépression de la paroi thoracique) durant plus de 30 minutes chez le tout-petit, il est nécessaire de pratiquer une trachéotomie.

Voir : diphtérie.

croûte de lait

dermite séborrhéique

CRP

protéine C-réactive

crudivorisme

Théorie selon laquelle l'homme ne doit se nourrir que d'aliments crus.

   Dans la mesure où une alimentation variée et équilibrée est conservée, de telles pratiques ne semblent pas présenter de danger chez une personne en bonne santé, mais l'allégation de leurs vertus thérapeutiques risque de détourner un malade d'un traitement médical dont il aurait besoin. En outre, la cuisson, en détruisant les germes pathogènes contenus dans les aliments, constitue une mesure de prévention efficace contre de nombreuses affections.