Larousse Médical 2006Éd. 2006
R

réhabilitation respiratoire

Programme personnalisé et multidisciplinaire de prise en charge de patients atteints de maladies respiratoires afin d'optimiser les performances physiques, l'insertion sociale et l'autonomie.

   La réhabilitation respiratoire est un programme personnalisé de soins proposé aux patients atteints d'une maladie respiratoire chronique, responsable d'un handicap dans la vie quotidienne. La réhabilitation améliore notamment l'essoufflement et permet la reprise de certaines activités physiques du quotidien. Elle aide le patient à mieux maîtriser son handicap en améliorant ses connaissances sur sa maladie et sur ses traitements. C'est une démarche de soins qui s'inscrit sur le long terme et dont les bénéfices sont progressifs.

   Après un entretien, un examen physique et des tests d'effort, le programme de réhabilitation est établi et peut comporter : une éducation thérapeutique pour apprécier les besoins du patient, son vécu et l'aider dans la prise en charge de sa pathologie ; un réentraînement à l'exercice, par exemple sur une bicyclette ergométrique, avec un programme progressif personnalisé ; un soutien psychologique ; une aide au sevrage tabagique ; un suivi nutritionnel et des conseils alimentaires ; un accompagnement social.

   La réhabilitation respiratoire peut se faire en centre spécialisé ou au domicile dans le cadre d'un réseau de santé. Cela implique une équipe de professionnels de plusieurs disciplines, mobilisée autour du patient.

réimplantation

Intervention chirurgicale consistant à remettre en place un organe (uretère, muscle) ou une partie du corps sectionnée (bras, jambe) ou extraite (dent).

Réimplantation d'une dent

On y a recours dans deux cas de figure.

— La réimplantation d'une dent extraite par accident de son alvéole consiste à la replacer dans celle-ci en appuyant doucement, sans forcer. Elle doit être pratiquée dans la demi-heure qui suit son extraction, faute de quoi la réussite de l'opération devient très aléatoire. En attendant l'arrivée chez le dentiste, la racine de la dent ne doit être ni grattée ni désinfectée mais rincée à l'eau tiède. La dent doit être conservée dans la bouche de la victime ou, si celle-ci est un enfant, dans la bouche d'un adulte afin qu'elle soit au propre, irriguée ou conservée par la salive ; on peut aussi la mettre dans un verre d'eau, de lait ou de sérum physiologique. Une fois réimplantée, la dent est immobilisée à l'aide d'un appareil en attendant la consolidation, qui dure une semaine. Par ailleurs, il faut vérifier que la vaccination antitétanique du sujet est à jour.

— La réimplantation du germe d'une dent de sagesse n'est quasiment pratiquée que chez l'enfant. Sous anesthésie locale, le dentiste, après avoir extrait une molaire très délabrée à cause d'une carie, enlève le germe d'une dent de sagesse dont la racine n'est pas encore formée et le réimplante à la place de la molaire extraite pour qu'il donne naissance à une nouvelle dent.

PRONOSTIC

Le pronostic d'une réimplantation dépend surtout du temps pendant lequel la dent est restée hors de la bouche. Chez l'adulte, il peut arriver que le système immunitaire attaque la racine comme s'il s'agissait d'un corps étranger et provoque sa résorption, entraînant à terme la perte de la dent.

Réimplantation d'un membre

Elle se pratique en cas d'amputation accidentelle d'une portion d'un membre ou d'une partie de membre (doigt). Le segment sectionné doit être manipulé le moins possible, entouré dans une compresse stérile et placé dans un sac en plastique posé sur de la glace en attendant l'arrivée à l'hôpital ; il peut être conservé environ 6 heures. La réimplantation se déroule sous anesthésie générale à l'aide d'instruments spéciaux et sous microscope (microchirurgie). Après fixation des os (ostéosynthèse), le chirurgien suture les artères, les veines et les nerfs.

PRONOSTIC

Le pronostic dépend de la précocité de la réimplantation mais aussi du type et de la gravité des blessures et du segment réimplanté (la récupération de la fonction d'un doigt est en général meilleure que celle d'un pied ou d'une main). La rééducation joue un rôle essentiel dans ce type d'intervention. Les séances de kinésithérapie doivent être entreprises dès les premières semaines de façon à entretenir la mobilité des articulations en attendant la récupération de la motricité du membre. Elles durent plusieurs mois, voire plusieurs années.

   Les résultats dépendent de la rapidité de la cicatrisation cutanée (une quinzaine de jours) mais surtout de la récupération fonctionnelle des nerfs, qui demande de 12 à 18 mois. D'une façon générale, même quand l'intervention réussit, elle ne permet jamais de récupérer en totalité l'usage du membre. Le plus souvent subsiste un handicap plus ou moins important, une raideur, une insensibilité, voire des douleurs parfois très violentes. C'est pourquoi certaines réimplantations ne sont pas tentées, par exemple lorsqu'une récupération de l'innervation du membre semble impossible, la gêne risquant alors d'être plus importante que celle due à l'absence de membre.

rein

Organe élaborant l'urine.

STRUCTURE

Les reins, au nombre de deux, sont situés dans les fosses lombaires à la hauteur des premières vertèbres lombaires et des deux dernières côtes – sous le foie pour le rein droit, contre la rate pour le rein gauche –, en arrière de la cavité péritonéale. Chacun, long de 12 centimètres environ et en forme de haricot, est enveloppé d'une capsule fibreuse résistante et inextensible qui contient le parenchyme (tissu fonctionnel) rénal, les branches de division des vaisseaux rénaux, les voies excrétrices intrarénales (les calices et une partie du bassinet), que prolongent les voies excrétrices extrarénales (l'autre partie du bassinet, l'uretère, la vessie, l'urètre).

   Le parenchyme rénal est constitué de deux zones : le cortex, en périphérie, et la médullaire, au centre. La fonction essentielle de ce tissu, où se trouvent les néphrons (formés chacun d'un glomérule et d'un tube urinifère), est l'élaboration de l'urine. Le parenchyme rénal est abondamment vascularisé par une ou deux artères (selon les sujets), qui naissent directement de l'aorte, et par une ou deux veines, qui se jettent dans la veine cave inférieure.

PHYSIOLOGIE

Les principales fonctions du rein sont :

— l'élaboration de l'urine à partir du sang, ce qui permet d'éliminer les déchets et de maintenir constant le milieu intérieur du corps (équilibre hydro-électrolytique et acidobasique du sang) ;

— la sécrétion d'érythropoïétine, une hormone qui permet la maturation des globules rouges dans la moelle osseuse ;

— la sécrétion de rénine, une enzyme servant à réguler la pression artérielle ;

— la transformation de la vitamine D en sa forme active.

   Un seul rein, pourvu qu'il soit sain, suffit à assurer la fonction rénale, ce qui explique la bonne qualité de vie des sujets ayant subi une néphrectomie (ablation d'un rein).

EXAMENS

— Les examens de la fonction rénale sont nombreux. Il s'agit de dosages de certaines substances (créatinine, urée, protéines, etc.) dans le sang et l'urine.

— La morphologie rénale est explorée par échographie, urographie intraveineuse, scanner, imagerie par résonance magnétique (I.R.M.), artériographie et scintigraphie.

— La ponction-biopsie rénale n'est indispensable que pour confirmer le diagnostic de certaines maladies du parenchyme rénal.

PATHOLOGIE

Les reins peuvent être le siège de malformations (malrotation rénale, duplicité rénale, hydronéphrose congénitale, rein en fer à cheval) ainsi que de nombreuses affections : maladies du parenchyme rénal (glomérulonéphrite, périartérite noueuse), lithiase, infections (pyélonéphrite, tuberculose), tumeurs bénignes (kyste, maladie polykystique des reins) ou malignes (adénocarcinome, néphroblastome).

   L'altération simultanée du fonctionnement des deux reins provoque une insuffisance rénale aiguë ou chronique pouvant nécessiter une hémodialyse à l'aide d'un rein artificiel.

Voir : greffe de rein, néphrite, néphron, néphropathie, rénine.