Larousse Médical 2006Éd. 2006
I

infiltration thérapeutique

Injection à l'aide d'une aiguille d'une substance médicamenteuse ou anesthésique dans une structure anatomique délimitée.

   Une infiltration a pour but de rendre la substance injectée, ainsi concentrée sur la région à traiter, plus efficace que si elle était administrée par voie générale. Certaines substances – comme l'acide osmique ou les substances radioactives, utilisés pour détruire une membrane synoviale malade – ne peuvent être administrées qu'en infiltration.

— L'infiltration anesthésique est une anesthésie locale réalisée par injection de procaïne au contact d'un ou de plusieurs troncs nerveux. L'anesthésie péridurale est un exemple d'infiltration anesthésique.

— L'infiltration intra-articulaire à base de produits anti-inflammatoires (corticostéroïdes) est indiquée en cas de rhumatisme. Ce traitement est d'autant plus utile que le nombre d'articulations douloureuses à infiltrer est réduit.

   Les infiltrations sont simples à réaliser lorsque l'articulation est d'accès facile (genou, coude, canal carpien, etc.). Elles ne sont en général pas douloureuses. Une infiltration dans l'articulation de la hanche ou les disques intervertébraux, plus difficiles à atteindre, peut nécessiter un contrôle radiographique, la progression de l'aiguille étant suivie sur écran.

infirmier

Personne habilitée à donner des soins sur prescription médicale ou en fonction de son rôle propre.

   En Europe, les infirmiers reçoivent un enseignement spécifique dispensé en trois ans dans des écoles publiques ou privées et sanctionné par un diplôme d'État.

   L'infirmier exerce ses fonctions dans des établissements d'hospitalisation publics ou privés, dans les services médicaux du travail, dans des écoles, des prisons, des dispensaires, des laboratoires et à domicile. En milieu hospitalier, il assure certains soins d'hygiène et de la vie courante avec la participation des aides-soignants placés sous sa responsabilité. Un infirmier peut, par une formation complémentaire, se spécialiser dans différents secteurs (anesthésie, réanimation, puériculture, salle d'opération).

infirmité

Altération définitive d'une fonction de l'organisme, d'origine congénitale ou acquise.

Voir : handicap, infirmité motrice cérébrale.

infirmité motrice cérébrale

État pathologique non évolutif et avec une déficience intellectuelle le plus souvent modérée, consécutif à une lésion cérébrale périnatale des centres moteurs.

CAUSES

Une infirmité motrice cérébrale (I.M.C.) survient le plus souvent au cours des derniers mois de la grossesse ou au moment de l'accouchement, parfois en période néonatale (premier mois de la vie). Elle est due aux souffrances périnatales, quelles qu'en soient les causes : infection survenue au cours de la grossesse, hypoxie ou anoxie (diminution ou suppression de l'oxygène dans les tissus) lors de l'accouchement ; infection du fœtus ; malformation cérébrale. Il arrive qu'aucune cause ne soit mise en évidence. Lorsqu'une infirmité motrice cérébrale intervient dans la petite enfance, elle s'explique par des affections acquises : une encéphalite, une méningite ou un traumatisme crânien, par exemple.

SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC

Une infirmité motrice cérébrale se caractérise par une paralysie (diplégie, hémiplégie ou tétraplégie), des mouvements involontaires et anormaux, une perte de l'équilibre, une absence de coordination dans les mouvements et parfois par des troubles neurologiques, sensitifs, sensoriels, mentaux ou nerveux (troubles de l'audition, crises d'épilepsie). Le degré d'incapacité est extrêmement variable et va d'une légère maladresse dans les mouvements de la main et dans la démarche à l'immobilité complète.

    Les lésions cérébrales responsables d'une infirmité motrice cérébrale peuvent être mises en évidence par les nouvelles techniques d'imagerie médicale, telle l'imagerie par résonance magnétique (I.R.M.).

   Une attention particulière aux anomalies du développement de l'enfant, et notamment aux troubles des réflexes et du tonus musculaire, permet le diagnostic de l'infirmité motrice cérébrale.

TRAITEMENT ET PRONOSTIC

Il n'existe pas actuellement de traitement de cette maladie. Le sujet atteint peut cependant progresser dans le contrôle des muscles et le maintien de l'équilibre grâce à la physiothérapie et dans la maîtrise du langage grâce à l'orthophonie.

   Les sujets présentant une infirmité motrice cérébrale peuvent, le plus souvent, mener une vie proche de la normale.

Voir : handicap.

inflammation

Réaction localisée d'un tissu, consécutive à une agression.

   Une inflammation se manifeste par quatre signes principaux : rougeur, chaleur, tuméfaction (gonflement), douleur. Lorsqu'un tissu subit une agression, des cellules spécialisées, les mastocytes, libèrent de l'histamine et de la sérotonine, qui stimulent la vasodilatation dans la partie affectée, ce qui provoque rougeur et chaleur. Les capillaires (petits vaisseaux sanguins), surchargés, laissent échapper du liquide, qui s'infiltre dans les tissus, y entraînant un gonflement et causant une sensation douloureuse, provoquée par la stimulation des terminaisons nerveuses locales.

   L'inflammation s'accompagne généralement d'une accumulation de globules blancs qui contribuent à l'assainissement et à la restauration des tissus endommagés. Elle constitue donc une réaction de défense de l'organisme contre les agressions. Lorsque l'inflammation est trop importante pour régresser spontanément, on la combat avec des corticostéroïdes ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens.

Voir : anti-inflammatoire, mastocyte, syndrome inflammatoire.

inflammatoire

Qui est caractérisé ou causé par une inflammation.

— Une anémie inflammatoire intervient souvent dans certaines maladies (rhumatisme aigu, cancer, maladie systémique, etc.).

   Elle se manifeste par une baisse du taux d'hémoglobine, alors inférieur à 12 grammes pour 100 millilitres (le taux d'hémoglobine se mesure grâce à un examen : la numération formule sanguine).

   Une anémie inflammatoire est consécutive à la captation du fer (élément indispensable à la maturation des globules rouges) par les cellules réticulaires (cellules ayant de longues expansions cytoplasmiques en étoile).

Voir : syndrome inflammatoire.