Larousse Médical 2006Éd. 2006
L

L.A.V.

Ancien nom du V.I.H. (virus de l'immuno-déficience humaine). (Abréviation de l'anglais Lymphoadenopaty Associated Virus).

lavage articulaire

Lavage d'une articulation après arthrocentèse (ponction de l'articulation).

Synonyme : arthroclyse.

   Le lavage articulaire est réalisé pour éliminer des cristaux ou des corps étrangers présents dans l'articulation, ou pour la nettoyer après en avoir évacué le pus produit par une arthrite septique.

lavage auriculaire

Introduction d'eau bouillie ou de sérum physiologique dans le conduit auditif externe afin de le nettoyer.

   Le praticien redresse le conduit auditif externe en tirant sur le pavillon de l'oreille. Il introduit ensuite l'extrémité d'une grande seringue ou d'une poire à double entrée dans le conduit. Il y injecte le liquide, décolle ainsi le corps étranger ou le bouchon de cérumen qui s'y trouvait et évacue le tout. Un lavage auriculaire doit être effectué par un médecin ou une infirmière afin d'éviter des manœuvres dangereuses pour le tympan. L'eau ou le sérum physiologique introduits doivent être à la température du corps (37 °C) pour pallier les risques de vertiges.

lavage bronchioloalvéolaire

Technique permettant de recueillir et d'analyser, à l'aide de sérum, les éléments contenus dans les bronchioles et les alvéoles pulmonaires.

   Porté à la température du corps (37 °C), le sérum – sérum physiologique ou sérum bicarbonaté – est introduit dans les bronchioles et les alvéoles puis aspiré. L'analyse au microscope des éléments ramenés par le liquide sert au diagnostic de maladies infectieuses, parasitaires, inflammatoires, de maladies systémiques et de surcharge.

   Parmi ces éléments se trouvent des cellules de la muqueuse respiratoire et, éventuellement, des particules minérales (silice chez les mineurs, amiante chez les couvreurs qui posent de la laine de verre, par exemple), des agents infectieux (parasites comme Pneumocystis carinii chez les malades du sida) ou des globules blancs en quantité ou en répartition anormales dans le cas d'une alvéolite (sarcoïdose, fibrose, allergie).

TECHNIQUE

Un lavage bronchioloalvéolaire a lieu à l'hôpital ou en clinique, soit en ambulatoire, soit en hospitalisation. L'injection et l'aspiration se font au moyen d'un fibroscope bronchique (instrument souple permettant d'observer les bronches et d'y opérer des prélèvements), introduit par la bouche ou le nez. Au préalable, le patient absorbe une pâte destinée à anesthésier la gorge.

   Le lavage bronchioloalvéolaire est généralement bien toléré et n'induit que rarement une réaction fébrile passagère.

lavage gastrique

Nettoyage de l'estomac.

   Le lavage gastrique est indiqué pour évacuer des toxiques non caustiques (médicaments) du sang (avant de pratiquer une endoscopie haute) ou encore le contenu de l'estomac (résidus alimentaires) en cas de rétrécissement du pylore.

   Le lavage gastrique se pratique en introduisant dans l'estomac une sonde de fort calibre, qui permet dans un premier temps de verser dans cet organe plusieurs litres d'eau tiède salée, puis d'en évacuer tout le contenu. Les voies aériennes doivent être protégées pour éviter l'inhalation d'un vomissement : si le sujet est conscient, il « avale » la sonde, sinon la trachée est intubée (on y introduit un tube qui permet au patient de respirer et prévient une fausse-route).

   Un lavage gastrique n'est pas douloureux, tout au plus désagréable. Il ne nécessite pas d'hospitalisation et n'induit aucun effet secondaire.

lavage vésical

Introduction d'un médicament ou de sérum physiologique dans la vessie dans un dessein préventif, thérapeutique ou pour évacuer des caillots sanguins.

   Couramment pratiqué en urologie, le lavage vésical se fait en introduisant une sonde dans la vessie par le canal urétral. Le canal de la sonde est alimenté en liquide par une seringue ou une poche de perfusion. Le liquide injecté est ensuite évacué soit également par le canal de la sonde, soit au cours d'une miction.

DIFFÉRENTS TYPES DE LAVAGE VÉSICAL

— L'instillation vésicale d'un médicament doit permettre d'éviter la récidive d'une tumeur de la vessie ou d'une inflammation : injection d'un médicament chimiothérapique, par exemple, pour prévenir la récidive d'une tumeur, ou de nitrate d'argent contre la récidive d'une cystite.

— Les perfusions vésicales continues de sérum physiologique empêchent la formation de caillots de sang dans la vessie après une opération de la prostate (par exemple résection endoscopique) ou d'une tumeur vésicale (ablation endoscopique de fragments de tissu tumoral, qui se fait en passant par l'urètre).

— Les lavages vésicaux à la seringue permettent d'évacuer des caillots sanguins ou des fragments lithiasiques (calculs).

Voir : instillation.

lavement baryté

Examen radiologique qui permet de visualiser le gros intestin (côlon).

   On pratique cet examen, en cas de troubles du transit (alternance de constipation et de diarrhée), pour diagnostiquer d'éventuels polypes ou diverticules, une maladie inflammatoire, ou un cancer du côlon.

   Les indications du lavement baryté sont devenues rares. On le remplace par la coloscopie ou par le coloscanner (coloscopie virtuelle).
— Le lavement baryté simple consiste à administrer sous faible pression dans le côlon une solution de baryte fluide (à base de baryum) à l'aide d'une canule anorectale.
— Le lavement baryté en double contraste utilise de la baryte plus épaisse. En outre, une insufflation d'air a lieu après l'introduction du lavement, permettant d'écarter des parois du côlon la majeure partie de la baryte en laissant une fine couche opaque qui épouse la muqueuse.

PRÉPARATION ET DÉROULEMENT

L'examen nécessite que le gros intestin soit vide. Un régime sans résidus (suppression des légumes verts, des fruits crus, de la viande rouge, du pain frais) doit être suivi durant les 3 jours qui précèdent l'examen. Un purgatif et/ou un lavement évacuateur terminent la préparation. La baryte est introduite à basse pression avant de commencer les clichés.

laxatif

Médicament utilisé dans le traitement de la constipation.

   Un régime alimentaire riche en fibres (légumes verts, son, etc.), l'absorption d'eau en quantité suffisante, des horaires réguliers de repas, une gymnastique abdominale soulagent habituellement une constipation. Si, néanmoins, celle-ci persiste, le médecin peut prescrire des laxatifs.

   Les laxatifs comprennent différents types de médicaments, classés en plusieurs groupes d'après leur mode d'administration et leur mécanisme d'action.

Les laxatifs pris par voie orale

— Les laxatifs de lest (mucilage, son) doivent être avalés avec beaucoup d'eau. Ainsi gonflés, ils augmentent le volume et la consistance du contenu de l'intestin. Les selles sont rendues plus molles et donc plus faciles à éliminer. Parfois, ils entraînent une sensation de ballonnement abdominal. L'effet peut n'être obtenu qu'après 2 ou 3 jours de traitement.

— Les laxatifs lubrifiants (huile de paraffine) ramollissent les selles, facilitant ainsi leur passage. Leur délai d'action est de 8 à 24 heures. En cas de surdosage, ils peuvent recouvrir la paroi intestinale et empêcher l'absorption des vitamines ; des fuites huileuses anales sont possibles.

— Les laxatifs osmotiques (sorbitol, lactulose, mannitol) retiennent l'eau du corps dans l'intestin et augmentent ainsi le volume et l'hydratation des selles. Leur délai d'action est de 24 à 48 heures. Ils peuvent provoquer des crampes intestinales ou une flatulence.

— Les laxatifs stimulants, notamment ceux à base de plantes (aloès, boldo, bourdaine, séné), agissent en irritant l'intestin, dont les mouvements et les sécrétions se trouvent stimulés. Les selles séjournent alors moins longtemps dans l'intestin et y sont maintenues molles grâce à une meilleure hydratation. L'effet irritant de ces laxatifs ne doit les faire utiliser que de façon épisodique et en cure très brève, car, même sous forme de tisane, leur usage régulier entraînerait des douleurs, une inflammation de l'intestin et une accoutumance. Ce sont des purgatifs (laxatifs puissants).