Larousse Médical 2006Éd. 2006
L

laxatif (suite)

Les laxatifs utilisés par voie rectale

Quand les laxatifs pris par voie orale n'ont pas d'effet ou quand la constipation se situe sur la portion terminale du transit (fin du côlon, ampoule rectale), des lavements ou des suppositoires (glycérine) sont employés. Selon leur composition, ils agissent soit par osmose (ils attirent l'eau de l'organisme), soit par dégagement de gaz, soit par irritation de la muqueuse, de façon à stimuler mouvements et sécrétions de l'intestin. Ils provoquent une évacuation rapide des selles : leur délai d'action est de quelques minutes. Leur utilisation prolongée est déconseillée.

   L'utilisation d'un laxatif, par voie orale ou rectale, doit être arrêtée dès le rétablissement d'un transit intestinal normal pour éviter une diarrhée ou des troubles plus graves.

laxatifs (maladie des)

Affection liée à la prise massive de laxatifs (phénolphtaléine ou anthraquinones).

   La maladie, rare, survient chez des personnes, généralement des femmes, obsédées par le besoin d'aller sans arrêt à la selle, par exemple par désir d'amaigrissement ou par phobie de la constipation.

   Elle se manifeste par un état de maigreur chronique, associé à une déshydratation et à une sécheresse des muqueuses, ainsi que par une pigmentation sombre de la peau. Les analyses biologiques montrent une déperdition de sodium et surtout de potassium, cette dernière carence pouvant être à l'origine de troubles cardiaques et rénaux graves. Le diagnostic repose sur le comportement du malade et la présence de laxatifs dans les selles, déterminée par analyse chimique.

   Le traitement consiste en l'arrêt des laxatifs, en l'apport de potassium et en la mise en route d'un léger traitement de la constipation, quand elle existe. Une prise en charge psychiatrique est souvent nécessaire pour éviter les récidives. Le pronostic est relativement sévère.

laxité

Possibilité pour une articulation d'effectuer des mouvements soit d'une amplitude anormale, soit n'existant pas à l'état naturel.

   Une laxité peut être constitutionnelle, existant depuis la naissance – on parle alors plus volontiers d'hyperlaxité –, due notamment à des maladies du tissu conjonctif (comme la maladie de Marfan), ou post-traumatique, survenant à l'occasion d'une entorse avec déchirure ligamentaire. Elle peut entraîner des troubles importants de la mécanique articulaire et, par conséquent, des douleurs et une sensation d'instabilité de l'articulation atteinte. Cependant, une articulation laxe ne présente pas nécessairement de signes d'instabilité.

TRAITEMENT

La laxité constitutionnelle, qui entraîne rarement une gêne fonctionnelle, ne nécessite aucun traitement ; seuls les cas provoquant une réelle instabilité requièrent une intervention chirurgicale (retente des ligaments). En revanche, toute entorse grave d'une articulation entraîne une laxité immédiate, qui disparaît normalement après le traitement approprié de l'entorse et un temps de rééducation. Si cette laxité persiste, il convient de suivre une rééducation des muscles entourant l'articulation, d'entreprendre un traitement orthopédique avec pose d'un plâtre, voire d'envisager une intervention chirurgicale.

L.C.R.

Abréviation de « liquide céphalorachidien », ancienne dénomination du liquide cérébrospinal (L.C.S.).

Voir : liquide cérébrospinal.

L.C.S.

liquide cérébrospinal

L.D.H.

lacticodéshydrogénase

LDL cholestérol

Fraction du cholestérol sanguin transportée par des lipoprotéines (molécules associant des lipides et des protéines) du type LDL (de l'anglais low density lipoproteins, protéines de basse densité).

Synonyme : cholestérol LDL.

   Le taux sanguin de LDL cholestérol, communément appelé « mauvais cholestérol », est un indicateur du risque de maladies coronariennes plus précis que celui de cholestérol total. Les seuils d'intervention thérapeutique, selon les valeurs de LDL cholestérol en g/l ou en mmol/l sont les suivants :

— Intervention diététique. La prise en charge diététique est de règle dès que le taux de LDL cholestérol excède :

— 1,60 g/l (4,1 mmol/l) pour les sujets n'ayant pas d'autres facteurs de risque ;

— 1,30 g/l (3,4 mmol/l) pour les sujets ayant plus de deux autres facteurs de risque (hypertension artérielle, tabagisme, diabète, etc.) ou ayant une maladie coronaire.

— Intervention médicamenteuse. La prise en charge médicamenteuse est de règle dans les situations suivantes (prévention primaire) :

— chez les sujets sans autre facteur de risque et ayant un taux de LDL cholestérol ≥ 2,20 g/l (5,7 mmol/l) ;

— chez les sujets ayant un autre facteur de risque et un taux de LDL cholestérol ≥ 1,90 g/l (4,9 mmol/l) ;

— chez les sujets ayant deux autres facteurs de risque et un taux de LDL cholestérol ≥ 1,60 g/l (4,1 mmol/l) ;

— chez les sujets ayant plus de deux autres facteurs de risque et un taux de LDL cholestérol ≥ 1,30 g/l (3,4 mmol/l) ;

— chez les sujets à haut risque cardiovasculaire (antécédents cardiovasculaires avérés, diabète de type 2 à haut risque, risque d'accident coronarien dans les 10 ans supérieur à 20 %) et un taux de LDL cholestérol < 1 g/l.

   Chez les adultes des deux sexes, le traitement diététique doit toujours être proposé en première intention pendant trois mois. Il doit être poursuivi quelles que soient les autres modalités de traitement utilisées par la suite. La thérapeutique médicamenteuse visant à obtenir une diminution supplémentaire du LDL-cholestérol est instituée en fonction de l'appréciation du risque coronarien global du sujet.

Voir : athérome, cholestérol.

Leber (maladie de)

Affection héréditaire du système nerveux optique, transmise par la mère.

Synonyme : atrophie optique héréditaire.

   La maladie de Leber est due à l'altération de l'information portée par un gène de l'enzyme NADH déshydrogénase. Ce défaut génétique étant connu, un conseil génétique est possible avant la conception.

   La maladie de Leber se manifeste en général entre 20 et 30 ans et se traduit par une baisse rapide de la vision chez le jeune adulte et par des lacunes (trous) centrales dans le champ visuel, c'est-à-dire que le sujet atteint ne voit pas au centre mais voit à la périphérie du champ visuel. Les deux yeux sont touchés soit simultanément, soit l'un après l'autre et le sujet peut devenir aveugle.