Larousse Médical 2006Éd. 2006
G

glomérulopathie

glomérulonéphrite

glomérulosclérose

Toute lésion non spécifique qui affecte le glomérule et le détruit progressivement.

   D'un mécanisme encore mal connu, une glomérulosclérose peut être la conséquence de toute maladie rénale chronique, quels qu'en soient les causes et les mécanismes (diabète sucré, par exemple). Elle se traduit par une atteinte irréversible des capillaires glomérulaires et un comblement de la chambre urinaire par du tissu fibreux pouvant entraîner la disparition totale du glomérule. Si l'ensemble des glomérules est touché, il s'ensuit une insuffisance rénale qui impose un traitement par dialyse.

glomus carotidien

Amas de tissu vasculaire et nerveux ayant l'aspect d'une petite pelote et qui se situe à la bifurcation de la carotide primitive.

Synonyme : corpuscule carotidien.

   Le glomus carotidien règle la teneur du sang en oxygène. Il peut être le siège d'une tumeur telle qu'un angiome.

glossectomie

Ablation chirurgicale partielle ou totale de la langue.

   Une glossectomie se pratique en cas de cancer de la langue. Réalisée sous anesthésie générale, cette intervention consiste à retirer soit la partie mobile de la langue, en passant par la bouche, soit l'ensemble de la langue (y compris la base fixée au plancher de la bouche) en pratiquant une incision dans le cou. Lorsqu'elle est importante, la glossectomie peut entraîner des séquelles phonatoires et digestives plus ou moins handicapantes. Une greffe peut cependant permettre une reconstitution partielle de la langue.

glossite

Inflammation de la langue.

   Une glossite se traduit par une modification de l'aspect et de la couleur de la langue, qui devient rouge et douloureuse, et par une atrophie des papilles. L'affection peut être aiguë ou chronique.
— Les glossites aiguës peuvent être généralisées à toute la langue (scarlatine, intoxication médicamenteuse) ou localisées (blessure due à une dent ou à une prothèse, brûlure).
— Les glossites chroniques peuvent être un signe d'anémie par carence en une vitamine du groupe B (maladie de Biermer), en fer (anémie ferriprive) ou en zinc, l'un des signes d'une sécheresse buccale dans le cadre d'un syndrome de Gougerot-Sjögren ou de la syphilis tertiaire (3e stade de l'évolution de celle-ci) ; elles sont alors généralisées. Les formes localisées comprennent les petites érosions surinfectées de la syphilis secondaire et deux affections particulières, d'origine inconnue :
— la glossite exfoliatrice marginée, qui se caractérise par l'apparition de plaques rouges dont la forme varie d'un jour à l'autre ;
— la glossite losangique médiane, qui se traduit par une plaque rouge de distribution plus ou moins symétrique.

TRAITEMENT

C'est celui de la maladie en cause si elle est connue. Une bonne hygiène dentaire et des bains de bouche sont recommandés. La glossite exfoliatrice marginée n'a pas de traitement spécifique ; la glossite losangique médiane est traitée par bains de bouche antiseptiques et par la vitamine PP.

glossodynie

Sensation anormale perçue sur les bords ou à la pointe de la langue.

   Une glossodynie peut être due à une glossite ou à une irritation de la langue par des dents en mauvais état ; très souvent, elle est liée à un facteur psychologique. Elle se traduit parfois par une véritable douleur ; dans d'autres cas, par des sensations de piqûre, de brûlure ou de gêne. Le traitement dépend de l'affection en cause.

glossolalie

Langage désordonné, parsemé de mots et de tournures grammaticales inventés par le malade.

Synonyme : verbigération.

   La glossolalie s'observe dans les états démentiels, dans certaines aphasies (perte de la parole ou de la compréhension du langage), et aussi dans les délires chroniques (discours intarissable du paranoïaque mégalomane), la schizophrénie ou le trouble maniaque. C'est un trouble qui aboutit à la création d'un langage nouveau mais pathologique.

glossoplégie

Paralysie de la langue.

   Une glossoplégie témoigne d'une atteinte nerveuse du bulbe rachidien ou des faisceaux pyramidaux se terminant dans les noyaux des nerfs grands hypoglosses. Ses causes les plus fréquentes sont la sclérose latérale amyotrophique et l'état lacunaire (lésions disséminées dues à l'hypertension artérielle). Elle s'associe habituellement à une atteinte du pharynx, avec troubles de la déglutition, et du larynx, avec modification de la voix. La glossoplégie isolée est très rare.

glossoptôse

Chute de la langue en arrière chez un sujet en position couchée sur le dos.

   Une glossoptôse survient le plus souvent chez des malades dans le coma ou sous anesthésie. Exceptionnellement, elle est due à une malformation congénitale de la face. En obstruant la glotte (entrée du larynx), elle entrave la liberté des voies respiratoires du sujet et risque de provoquer son asphyxie.

   Prévention et traitement consistent à tirer la mâchoire du sujet vers l'avant, celle-ci entraînant alors la langue avec elle, ou, mieux, à introduire dans la bouche une canule destinée à maintenir la langue en place.

   Chez le nouveau-né, la glossoptôse congénitale se traite chirurgicalement.

   Chez l'adulte, la glossoptôse peut être responsable d'une apnée du sommeil, susceptible d'entraîner de petites lésions cérébrales, par défaut d'oxygénation ; le traitement fait alors appel à une ventilation assistée (masque) ou à la chirurgie.

glotte

Région du larynx comprise entre les cordes vocales.

   La glotte constitue l'étage moyen du larynx, situé entre le vestibule laryngé (au-dessus) et la région sous-glottique (au-dessous). Elle est bordée de chaque côté par une corde vocale, cordelette blanchâtre horizontale, constituée de muscles et recouverte d'une fine muqueuse. Pendant une respiration normale, l'air expiratoire ne produit aucun son en franchissant la glotte. Au cours de la phonation, l'air expiratoire produit un son grâce à la vibration des cordes vocales (son laryngé) et aux cavités orobuccales situées au-dessus.

PATHOLOGIE

Les maladies de la glotte se traduisent par une modification du timbre de la voix (dysphonie) et sont souvent dues au tabac, qui est un facteur pathogène important. La glotte peut être atteinte par une paralysie laryngée, qui l'immobilise, et par des anomalies de la muqueuse : tumeurs bénignes ou malignes et laryngites chroniques.

Voir : corde vocale, larynx.