Larousse Médical 2006Éd. 2006
V

voies digestives

Ensemble des organes creux de l'appareil digestif.

   On distingue de haut en bas : la cavité buccale, le pharynx, l'œsophage, l'estomac, l'intestin grêle (duodénum, jéjunum, iléon), le côlon – qui se termine par le sigmoïde –, le rectum et l'anus.

Voir : appareil digestif.

voies lacrymales

Ensemble des conduits véhiculant les larmes des glandes lacrymales au canal lacrymonasal, qui s'ouvre dans les fosses nasales.

Voir : appareil lacrymal.

voies lymphatiques

Ensemble des vaisseaux lymphatiques drainant la lymphe jusque dans la circulation sanguine par le canal thoracique.

Voir : système lymphatique.

voies lymphatiques (cancer des)

lymphome

voies optiques

Structures nerveuses transmettant la sensation visuelle de la rétine au cortex occipital du cerveau.

PHYSIOLOGIE

Les voies optiques de chaque œil sont constituées par trois niveaux de neurones.

— Le premier niveau de neurones est intrarétinien et correspond aux cellules bipolaires qui s'articulent avec les cellules photoréceptrices de la rétine, cônes et bâtonnets.

— Le deuxième niveau de neurones correspond aux cellules ganglionnaires qui s'articulent avec les neurones de premier niveau. Leurs axones, très longs, se réunissent à l'endroit de la papille pour former le nerf optique. Les deux nerfs optiques s'entrecroisent dans le cerveau, dessinant un X formé de deux bandes blanches, appelé chiasma optique : les fibres provenant de la région temporale de la rétine restent alors du même côté, tandis que les fibres provenant de la région nasale de la rétine passent dans les voies optiques controlatérales ; les fibres provenant de la région de la macula s'entrecroisent partiellement, les fibres musculaires temporales restant du même côté et les fibres maculaires nasales se croisant. De l'angle postérieur du chiasma naissent ensuite les bandelettes optiques, qui contournent, à la partie inférieure du cerveau, les pédoncules cérébraux reliant le cerveau à la moelle, et qui se terminent juste au-dessus, dans les corps genouillés externes, où se fait la dernière articulation.

— Le troisième niveau de neurones commence dans les corps genouillés externes et chemine dans les radiations optiques jusqu'au cortex du lobe occipital situé dans la partie postérieure du cerveau.

EXAMENS

Les voies optiques s'observent grâce au scanner orbitaire ou cérébral et à l'imagerie par résonance magnétique (I.R.M.), éventuellement complétés par l'angiographie cérébrale. Sur le plan fonctionnel, l'intégrité des voies optiques peut être analysée par l'enregistrement des potentiels évoqués visuels. L'atteinte des voies optiques peut s'évaluer par l'étude du champ visuel, à l'aide du périmètre de Goldmann.

PATHOLOGIE

Les lésions des voies optiques peuvent être dues à des maladies vasculaires, inflammatoires, dégénératives et surtout tumorales. Leur traitement dépend de leur cause.

— L'atteinte d'un nerf optique, dans son trajet entre le globe oculaire et le chiasma, se manifeste par une baisse de la vision de l'œil dont le nerf est lésé.

— L'atteinte du chiasma, des bandelettes ou des radiations optiques se traduit par un déficit du champ visuel, variable suivant la localisation de la lésion. L'atteinte du chiasma dans sa portion latérale provoque un déficit dans le champ visuel nasal du même côté ; l'atteinte du chiasma dans sa partie médiane entraîne un déficit dans le champ visuel des 2 yeux (hémianopsie bitemporale). L'atteinte des bandelettes ou des radiations optiques se traduit par un déficit dans le champ visuel, du même côté pour chaque œil (hémianopsie latérale homonyme) : ainsi, une atteinte de la bandelette optique gauche se manifeste par un déficit dans le champ visuel droit, pour les deux yeux.

voies respiratoires

Ensemble des organes creux de l'appareil respiratoire conduisant l'air jusqu'aux alvéoles pulmonaires, où s'effectuent les échanges gazeux entre le sang et l'air (oxygénation du sang, principalement).

Voir : appareil respiratoire.

voile du palais

Partie postérieure du palais, séparant la cavité buccale du nasopharynx (partie du pharynx située en arrière des fosses nasales).

Synonymes : palais mou, palais musculomembraneux.

   Le bord postérieur du voile du palais présente en son milieu la luette et, de chaque côté de celle-ci, deux replis, les piliers du voile du palais, contre lesquels se trouvent les amygdales palatines.

PATHOLOGIE

Elle peut être tumorale (tumeur bénigne ou maligne), malformative (fente du voile du palais, ou fente vélaire) ou neurologique (paralysie). Le voile du palais est particulièrement long chez les ronfleurs, ce qui conduit à proposer son ablation partielle (pharyngoplastie) dans le traitement du ronflement.

voix

Ensemble des sons produits par les vibrations des cordes vocales.

   La voix est un phénomène complexe qui fait intervenir plusieurs organes.
— Les cordes vocales, situées de part et d'autre de la glotte, sont deux replis muqueux du larynx, qui, en s'éloignant ou en se rapprochant, produisent respectivement un son aigu ou grave.
— Le cerveau, par l'intermédiaire des deux nerfs laryngés inférieurs, ou nerfs récurrents (branches des nerfs pneumogastriques), commande les mouvements du larynx, en particulier ceux des cordes vocales.
— D'autres organes servent de caisse de résonance aux sons émis (bouche, fosses nasales, pharynx) ou permettent l'articulation (palais, lèvres, langue).
— Les poumons, en expirant, expulsent l'air à une pression plus ou moins forte, selon le degré de contraction des muscles - surtout ceux de la paroi antérieure de l'abdomen -, ce qui détermine le niveau de puissance sonore.

   L'apprentissage de la voix suppose celui de la respiration (développement de la respiration abdominale aux dépens de la respiration thoracique, contrôle de la puissance, emplacement des pauses), et le contrôle de la décontraction des muscles perturbateurs (épaules, cou), de la position de la tête et du cou, des mouvements de la bouche et des lèvres (pour l'intelligibilité mais aussi pour la qualité du son).

PATHOLOGIE

Une dysphonie (trouble de la qualité de la voix : voix rauque, éteinte, trop grave, trop aiguë) peut signaler une atteinte soit du larynx (laryngite), soit du système nerveux. Une rhinolalie (trouble de la résonance, le sujet « parlant du nez ») peut être due à une obstruction des fosses nasales (rhume) ou à une exagération de la perméabilité nasale (paralysie, traumatisme ou tumeur du voile du palais, tumeur de la tête ou du cou). Quand la cause d'une anomalie de la voix est reconnue et soignée, on peut compléter le traitement, s'il en est besoin, par des séances d'orthophonie (rééducation de la voix).

Voir : phonation, aphonie, dysphonie, enrouement, phonation.