Larousse Médical 2006Éd. 2006
R

résorption dentaire

Disparition progressive, physiologique ou pathologique, de la couronne et/ou de la racine d'une dent.

Résorption de la couronne d'une dent

C'est la carie, atteinte évolutive des constituants durs de la dent (émail et dentine). Le diagnostic repose sur l'examen de la dent, à l'œil nu ou au miroir. Le traitement consiste en un nettoyage à la fraise, suivi de l'obturation de la dent.

Résorption de la racine d'une dent

Lorsqu'elle touche la racine d'une dent de lait, c'est un phénomène physiologique qui aboutit à la disparition de celle-ci et à son remplacement par une dent définitive. Lorsqu'elle touche la racine d'une dent définitive, c'est un phénomène pathologique consécutif à un choc violent ou à une carie non traitée. Le diagnostic repose sur la radiographie, qui montre des lacunes révélant les zones où la racine de la dent se résorbe. Lorsque celles-ci s'étendent de proche en proche, il est généralement nécessaire d'extraire la dent. À un stade moins avancé, on peut encore arrêter le processus de résorption en dévitalisant la dent puis en plaçant dans les canaux radiculaires de l'hydroxyde de calcium pour une durée de 6 mois à un an ; ensuite, après avoir retiré cette substance, on obture la dent.

respirateur

Appareil insufflant un mélange d'air et d'oxygène dans les poumons d'un patient qui ne peut plus par lui-même inspirer suffisamment l'air extérieur en raison d'une insuffisance respiratoire.

   Les respirateurs comprennent différents types d'appareils mais leur principe de base est toujours identique. Une source délivre un gaz dont le débit est fractionné en volumes élémentaires prédéterminés. Chaque volume élémentaire est administré, par l'intermédiaire d'une sonde d'intubation (tube introduit dans la trachée) ou d'une trachéotomie, avec une pression suffisante pour dilater la poitrine du sujet et provoquer une inspiration ; l'expiration est spontanée, car l'élasticité de la cage thoracique lui permet de retrouver son volume initial. On obtient, dans le sang artériel, des concentrations d'oxygène et de gaz carbonique voisines de la normale par le réglage de plusieurs paramètres : durée de l'inspiration et de l'expiration (l'expiration est habituellement deux fois plus longue que l'inspiration), fréquence des cycles respiratoires (environ vingt par minute), proportion d'oxygène dans le mélange administré. Le volume des poumons est maintenu proche de la normale par une pression expiratoire positive (égale ou supérieure à la pression atmosphérique).

   Les respirateurs disposent d'une souplesse d'emploi qui leur permet de s'adapter à toutes les situations. Il existe des appareils très élaborés, réservés à l'usage hospitalier, et des appareils plus simples, adaptés au transport en ambulance ou à l'usage à domicile (malades souffrant d'insuffisance respiratoire chronique). Le respirateur peut être utilisé en permanence ou une partie du temps seulement (la nuit, par exemple).

SEVRAGE

Dès que les lésions pulmonaires ou les paralysies s'atténuent ou que le coma s'allège, le sevrage est envisagé. Il doit être progressif et peut être pratiqué selon différentes modalités :

— en ventilation assistée contrôlée, le patient commande chaque cycle ventilatoire : il lui suffit de commencer à inspirer pour que le respirateur se déclenche ;

— en ventilation assistée contrôlée intermittente, le patient respire par lui-même, mais le respirateur compense un éventuel déficit ; à intervalles réguliers, la machine fournit au malade le complément nécessaire à une ventilation suffisante ;

— avec l'aide inspiratoire, la ventilation est spontanée, mais le travail respiratoire est partagé entre les muscles du patient et le respirateur, du gaz injecté sous pression permettant de diminuer l'effort inspiratoire ;

— la ventilation spontanée permet de faire bénéficier le patient qui respire de nouveau spontanément du système de surveillance du respirateur (contrôle de la composition des gaz, de la ventilation et de sa fréquence) avant de le libérer de l'appareil.

respiration

Ensemble des fonctions assurant les échanges d'oxygène et de gaz carbonique entre l'atmosphère et les cellules de l'organisme.

   Ce sont les poumons qui permettent aux globules rouges du sang de récupérer l'oxygène de l'air. La respiration pulmonaire est sous le contrôle de centres respiratoires situés dans le cerveau : s'il n'est pas besoin d'efforts conscients pour inspirer et expirer l'air, la profondeur et le rythme de la respiration peuvent, en revanche, être modifiés volontairement.

   La respiration se déroule en plusieurs temps. L'oxygène de l'air inspiré pénètre dans les alvéoles pulmonaires (ventilation) puis se diffuse dans les vaisseaux sanguins qui les entourent (hématose). Le sang ainsi enrichi en oxygène est transporté des poumons vers la partie gauche du cœur puis, par la grande circulation, vers les différents tissus de l'organisme, où il délivre son oxygène aux cellules. Commence alors la respiration cellulaire : les cellules se servent de l'oxygène apporté par le sang pour fournir par oxydation l'énergie qui leur est nécessaire, mais elles produisent aussi des déchets (gaz carbonique, eau) qui sont à leur tour éliminés dans le sang. Celui-ci, par les veines, rejoint les cavités cardiaques droites, qui le propulsent vers les poumons, où il est débarrassé du gaz carbonique en excès, éliminé lors de l'expiration.

TROUBLES RESPIRATOIRES

Les principales affections pouvant entraîner des troubles respiratoires sont la bronchite chronique obstructive, l'emphysème, l'asthme, la dilatation des bronches, la mucoviscidose, les maladies infectieuses (tuberculose), les maladies de la paroi des alvéoles (fibrose, sarcoïdose, pneumoconiose, pneumopathie d'hypersensibilité), les déformations thoraciques, les maladies neuromusculaires (myopathie, poliomyélite), l'embolie ou l'œdème pulmonaires, le cancer bronchopulmonaire, les maladies de la plèvre et le syndrome d'apnée du sommeil.

   Leur évaluation repose d'abord sur l'interrogatoire du patient et son examen clinique : sensation de gêne respiratoire, à l'effort ou au repos, fréquence et amplitude des mouvements respiratoires, cyanose (coloration bleutée des lèvres, du lobe des oreilles, des ongles). Le diagnostic est précisé par des examens complémentaires : mesure des volumes et des débits pulmonaires (spirométrie, pléthysmographie), mesure des concentrations sanguines d'oxygène et de gaz carbonique (examen des gaz du sang au repos ou à l'effort), test de marche ou épreuve d'effort, etc.

Voir : équilibre acidobasique, boucle débit-volume, exploration fonctionnelle respiratoire, appareil respiratoire, ventilation artificielle.