Larousse Médical 2006Éd. 2006
C

colonie

Amas de bactéries identiques descendant d'une même cellule bactérienne.

   Les colonies bactériennes ont une taille, une forme, une pigmentation et des reflets différents selon les genres bactériens cultivés. Ces caractéristiques permettent, lors de la culture d'un prélèvement polymicrobien, de recenser les différentes bactéries en présence (technique de l'isolement), puis de poursuivre séparément l'étude de chaque type ainsi isolé afin de l'identifier, à l'aide de techniques biochimiques et éventuellement immunologiques, puis de préciser sa sensibilité à divers antibiotiques (antibiogramme).

colonne vertébrale

rachis

colopathie

Toute maladie du côlon.

colopexie

Fixation chirurgicale du côlon sur le péritoine pariétal.

   Une colopexie est indiquée dans les cas de volvulus du côlon, au cours desquels une partie du côlon en forme d'anse tourne sur son axe, en étranglant les pieds de l'anse. Il se produit ainsi une occlusion intestinale (interruption brutale du passage des matières). La colopexie consiste, après avoir remis le côlon en place, à le fixer sur le péritoine pariétal (feuillet du péritoine tapissant la paroi de l'abdomen) afin de rendre impossible toute nouvelle torsion du côlon.

coloplastie

Opération chirurgicale dont l'un des résultats est la modification de la forme et de la fonction du côlon.

DIFFÉRENTS TYPES DE COLOPLASTIE

— Le premier type de coloplastie consiste à utiliser une portion du côlon pour remplacer un autre segment du tube digestif. Il s'applique surtout à l'œsophage, lorsqu'on l'a retiré, à cause d'un cancer par exemple, et que l'estomac ou l'intestin grêle ne sont pas utilisables. Un segment du côlon est alors remonté dans le thorax et anastomosé (abouché bout à bout) avec la partie haute de l'œsophage. Une autre anastomose rétablit la continuité du côlon restant dans l'abdomen.

— Le deuxième type de coloplastie consiste à élargir la cavité du côlon lorsque celle-ci est rétrécie en raison d'une inflammation (colite).

— Le troisième type de coloplastie consiste à accoler deux segments du côlon pour ralentir le transit et former un réservoir. C'est le cas après une ablation du rectum.

colorant

Substance colorée naturelle ou synthétique, ajoutée à un aliment pour en améliorer la présentation.

   L'utilisation des colorants comme additifs alimentaires est sévèrement réglementée : les colorants nocifs (certains d'entre eux sont soupçonnés d'action cancérigène) sont proscrits ; les colorants dont l'innocuité est prouvée sont limités à de très faibles quantités. Certaines personnes cependant, en particulier des enfants, absorbent des quantités massives de confiseries ou de boissons colorées industriellement, alors qu'on ne connaît pas exactement les conséquences d'une telle consommation.

Voir : additif alimentaire.

coloration

Technique de laboratoire permettant d'observer et d'identifier les cellules des différents tissus, ou des agents infectieux (bactéries, champignons, parasites).

   L'identification des différentes structures tissulaires ou cellulaires nécessite l'emploi de divers colorants, certains étant naturels (safran, hématoxyline), d'autres synthétiques.

   La coloration permet de voir les bactéries au microscope et de les différencier. Les bactéries sont d'abord différenciées en fonction de leur forme (cocci arrondis ou bacilles en bâtonnet, après coloration par le bleu de méthylène, par exemple), puis en fonction de caractéristiques biochimiques de leur paroi, grâce à la coloration de Gram. Lors de cette coloration, les bactéries dites à Gram positif apparaissent en violet, tandis que les bactéries dites à Gram négatif apparaissent en rouge. Le résultat permet de préjuger de la nature du germe, et donc de sa sensibilité probable à un traitement antibiotique donné, dès l'examen direct.

Coloscanner

Méthode d'exploration du côlon à l'aide d'un scanner (tomodensitométrie).

Synonymes : coloscopie virtuelle, coloscan.

   Le coloscanner est un examen qui consiste à faire un scanner du côlon après que ce dernier a été vidé par une purge et insufflé d'une petite quantité d'air. Les images du scanner sont traitées par un logiciel très performant qui enlève de l'image tout ce qui n'appartient pas au côlon. L'ordinateur reconstruit une image de l'intérieur de l'intestin (image virtuelle) qui donne l'illusion à l'observateur de parcourir le côlon.

   Les performances de l'examen sont proches de celles de la coloscopie. En revanche, si une lésion est repérée, une coloscopie classique sera nécessaire pour faire des biopsies et des traitements. Les indications respectives de la coloscopie et du coloscan ne sont pas encore toutes établies, mais ce nouvel examen apporte une possibilité supplémentaire d'examiner le côlon.

coloscopie

Examen qui permet d'explorer tout ou partie de la muqueuse du côlon et, dans certains cas, la dernière anse de l'intestin grêle.

   La coloscopie permet de rechercher la cause d'une diarrhée, d'un saignement digestif, de douleurs abdominales et de diagnostiquer un polype ou un cancer du côlon ; elle permet aussi la surveillance des patients ayant été opérés d'un cancer du côlon ou du rectum. On peut, pendant l'examen, pratiquer une polypectomie (ablation de polype) et un prélèvement biopsique à des fins diagnostiques.

   La coloscopie peut se faire avec ou sans anesthésie générale, en ambulatoire ou lors d'une hospitalisation de quelques heures. Trois jours avant la coloscopie, le patient doit suivre un régime sans résidus. Dans les heures qui précèdent l'examen, le côlon est nettoyé à l'aide d'une purge, associée ou non à un lavement. Il est très important d'observer scrupuleusement le protocole prescrit ; en effet, si le côlon est encore encombré de matières, l'examen ne se fait pas correctement. Quand le protocole est bien suivi, les dernières selles avant l'examen sont claires.

   Lors de l'examen, le patient est allongé. Le médecin effectue un toucher rectal, puis introduit dans l'anus un coloscope, long tuyau flexible muni à son extrémité d'une caméra vidéo. Le coloscope progresse dans le côlon grâce à une insufflation d'air. L'examen dure environ 20 minutes. En cas d'anesthésie, le patient demeure sous surveillance médicale pendant 3 heures après l'examen, 24 heures dans les cas particuliers d'extraction de polypes volumineux.

EFFETS indésirables

Lors de l'examen pratiqué sans anesthésie, l'insufflation d'air nécessaire à la progression du coloscope est parfois douloureuse. La perforation, très rare, est le seul accident grave. Ce risque impose des examens très prudents en cas de côlon pathologique (colite ulcéreuse, diverticules). L'ablation d'un polype peut entraîner, exceptionnellement, une hémorragie.

Voir : côlon, coloscanner, polypectomie.