Larousse Médical 2006Éd. 2006
D

défibrillateur implantable

Boîtier métallique implanté sous la peau, généralement au niveau du creux sus-claviculaire, permettant de traiter les arythmies graves susceptibles d'entraîner le décès du malade.

   Des sondes, reliées au défibrillateur implantable, sont mises au contact des parois du cœur. Lorsqu'une arythmie se produit, elle est détectée par l'appareil et un choc électrique est délivré par les sondes, pour rétablir un rythme cardiaque normal. Le défibrillateur est, en outre, capable d'assurer la même fonction de stimulateur cardiaque que le pacemaker.

Voir : stimulateur cardiaque.

déficience mentale

Insuffisance du développement intellectuel.

Synonymes : arriération mentale, débilité mentale, oligophrénie.

   La déficience mentale se distingue des psychoses infantiles primitives, des syndromes de carence (hospitalisme), des déficits sensoriels, perceptifs ou moteurs (surdité, instabilité psychomotrice, dyslexie) et de la pathologie organique du type I.M.C. (insuffisance motrice cérébrale) traumatique. Elle regroupe l'ensemble des affections qui empêchent l'accès de l'enfant à l'autonomie et à l'adaptation sociale.

DIFFÉRENTS TYPES DE DÉFICIENCE MENTALE

La déficience mentale se traduit par un retard du développement psychomoteur (marche, propreté, langage) ou, plus tardivement, par une inadaptation scolaire. Ce diagnostic ne sera retenu qu'au terme d'un bilan somatique et psychométrique approfondi. Le bilan somatique cherche une maladie physique curable. Les tests psychométriques, sous forme de questions et de jeux, établissent le quotient intellectuel (QI). Selon le quotient intellectuel du sujet, on distingue l'arriération profonde (quotient intellectuel inférieur à 30), qui nécessite une assistance permanente ; la débilité profonde (quotient intellectuel compris entre 30 et 50), où l'acquisition du langage et la réalisation d'une activité manuelle simple sont possibles ; la débilité moyenne (quotient intellectuel compris entre 50 et 70), éducable en institution médicopédagogique ; la débilité légère (quotient intellectuel compris entre 70 et 85), compatible avec une scolarité adaptée et une insertion professionnelle. Ce paramètre peut évoluer avec le temps, en fonction de l'entourage affectif et social de l'enfant.

CAUSES

La déficience mentale peut être endogène : aberrations chromosomiques (trisomie 21), trouble héréditaire du métabolisme, maladie endocrinienne de la thyroïde ou des parathyroïdes, malformation craniocérébrale, maladies tumorales héréditaires, épilepsie. Elle peut aussi être acquise, due à une maladie infectieuse (rubéole, toxoplasmose) contractée par la mère pendant la grossesse, à une encéphalite, à une méningite ou à une souffrance cérébrale (provoquée par une anoxie, une hémorragie, un ictère nucléaire [syndrome caractérisé par des lésions des noyaux gris du cerveau]). Dans 50 % des cas, sa cause reste inconnue.

TRAITEMENT

L'orientation et le traitement de l'enfant dépendent de plusieurs facteurs : structure affective (parfois très riche) ; état des fonctions sensorielles, motrices et instrumentales ; stabilité du comportement ; harmonie familiale ; tolérance du milieu, etc. L'enfant a surtout besoin de se sentir en confiance, vis-à-vis des autres comme vis-à-vis de lui-même. Associée à un soutien psychothérapique, la rééducation permet souvent d'obtenir d'appréciables progrès ; en cas d'agitation ou d'agressivité de l'enfant, on l'associe parfois aussi à des sédatifs légers. Le développement de l'enfant se fait à son propre rythme, se manifestant en particulier dans l'acquisition de compétences « en secteur » (habileté manuelle, calcul ou sensibilité esthétique par exemple). Les problèmes du placement éventuel et de l'avenir de l'enfant doivent être abordés au cours de rencontres régulières avec les parents. Ceux-ci peuvent aussi être utilement conseillés et soutenus par une association de parents d'enfants inadaptés. Le rôle de l'entourage familial, associé au travail médico-social, est important.

Voir : autisme, développement de l'enfant.

défilé cervicobrachial (syndrome du)

Syndrome provoqué par la compression des vaisseaux et des nerfs dans le défilé cervicobrachial (qui relie le cou à chacun des bras).

Synonyme : syndrome du défilé thoracobrachial.

CAUSES

Ce syndrome peut avoir plusieurs causes. Une côte surnuméraire (côte cervicale), un cal osseux exubérant après fracture de la clavicule, des épaules tombantes par insuffisance musculaire peuvent rétrécir le défilé cervicobrachial au point de comprimer les éléments qui y transitent. Ce défilé est limité par deux muscles, les scalènes antérieur et moyen, par la première côte et par la clavicule.

SYMPTÔMES ET SIGNES

La compression des racines nerveuses provoque des douleurs, une fatigabilité lors de travaux qui nécessitent de lever le bras, des fourmillements ou des décharges électriques dans le membre supérieur du côté atteint. La compression de la veine axillaire entraîne l'apparition d'un œdème intermittent et parfois d'une véritable phlébite du membre supérieur. Enfin, la compression de l'artère, beaucoup plus rare, se traduit par une fatigabilité du bras correspondant et peut aller jusqu'à l'occlusion du vaisseau, se manifestant par un refroidissement brutal de tout le membre. Le diagnostic est confirmé par des examens complémentaires (Doppler artériel et veineux, électromyogramme, imagerie par résonance magnétique [I.R.M.]).

TRAITEMENT

Un traitement chirurgical est rarement nécessaire, sauf dans les formes sévères qui entraînent une gêne importante : il consiste à supprimer tous les éléments osseux ou musculaires qui compriment les vaisseaux ou les nerfs. En cas d'insuffisance musculaire, le traitement consiste en une rééducation.

défloration

Rupture de l'hymen, survenant le plus souvent au cours du premier rapport sexuel complet.

   Chez la vierge, l'orifice vaginal n'est qu'incomplètement oblitéré par l'hymen.

   La défloration entraîne une douleur habituellement supportable, parfois absente, et un saignement, généralement peu abondant.

   Après la défloration, l'orifice vaginal est bordé de lobules hyménéaux, vestiges de l'hymen. Après un premier accouchement, ceux-ci sont appelés caroncules myrtiformes. Certains hymens, très souples, permettent la pénétration sans se déchirer.

Voir : hymen.