Larousse Médical 2006Éd. 2006
A

antimüllérienne (hormone)

Hormone produite par les cellules de la granulosa en croissance qui entoure l'ovocyte.

Abréviation : AMH

   Le taux sanguin d'hormone antimüllérienne (AMH) est corrélé au nombre de follicules antraux (en croissance) détecté à l'échographie et à l'âge de la patiente (il diminue avec l'âge). C'est un marqueur de la réserve ovarienne et donc un indicateur du potentiel reproductif féminin.

antimyasthénique

Médicament utilisé dans le traitement de la myasthénie, maladie se traduisant par un épuisement de la force musculaire.

   Les antimyasthéniques, tels que la pyridostigmine et la néostigmine, s'opposent à la destruction de l'acétylcholine, substance qui assure la transmission des influx entre les fibres nerveuses et les cellules musculaires. Ils facilitent donc la transmission de ces influx.

Les antimyasthéniques sont administrés par voie orale ou injectable et peuvent avoir des effets indésirables : vomissements, hypersalivation, bradycardie.

antiœstrogène

Médicament s'opposant à l'action des œstrogènes (hormones sécrétées par les ovaires).

   Les antiœstrogènes comprennent le citrate de clomifène, le tamoxifène et le raloxifène. Le citrate de clomifène empêche les œstrogènes d'agir sur l'hypothalamus (région du cerveau qui commande les ovaires) ; le tamoxifène et le raloxifène empêchent leur action sur le sein. Ils sont administrés par voie orale.

   Le citrate de clomifène favorise le déclenchement de l'ovulation et est utilisé dans le traitement de certaines stérilités féminines. Un inconvénient possible est la survenue d'une grossesse multiple. Le tamoxifène est utilisé dans le traitement des cancers du sein hormonodépendants (favorisés par les œstrogènes).

antioncogène

Gène dont l'absence d'expression ou la délétion peut entraîner l'apparition d'une tumeur cancéreuse.

Synonyme : gène suppresseur de tumeur.

   Les antioncogènes sont normalement présents dans chaque cellule de l'individu et sont nécessaires pour que ces cellules restent saines. En revanche, leur destruction ou leur inactivation, avec d'autres facteurs, peuvent provoquer une prolifération cancéreuse.

   La maladie pour laquelle l'étude des antioncogènes est le plus avancée est le rétinoblastome, tumeur de la rétine d'origine génétique, qui survient chez le jeune enfant. L'antioncogène responsable de l'apparition du rétinoblastome a été localisé sur le chromosome 13 ; il est également impliqué dans la genèse d'autres types de cancers : 50 % des ostéosarcomes, 20 % des cancers du sein et la plupart des cancers du poumon.

   D'autres antioncogènes ont été mis en évidence dans les tumeurs embryonnaires du rein, du foie, de la glande surrénale, du muscle, souvent associées à une maladie génétique (mutation sur le chromosome 11).

   Une localisation sur le chromosome 22 est en liaison avec des tumeurs de l'oreille interne et, sur le chromosome 1, avec des neuroblastomes familiaux.

   Trois antioncogènes (BRCA1, BRCA2 et p53) localisés sur le chromosome 17 régulent, en coopération, le cycle cellulaire et la réparation de l'A.D.N. lésé par des mutations. Si l'A.D.N. de la cellule mutée n'est pas réparable, l'antioncogène p53 entraîne sa mort (sénescence cellulaire). Dans la plupart des cancers du sein, l'antioncogène BRCA1 est inactivé par mutation. Une femme dont l'un des deux gènes BRCA1 ou BRCA2 est inactivé génétiquement à la naissance a une probabilité très importante de développer un cancer du sein ou de l'ovaire. Entre 5 et 10 % des cancers du sein sont liés à ces mutations préexistantes de BRCA1 ou de BRCA2. Elles sont responsables des formes familiales des cancers du sein et de l'ovaire.

antioxydant

Substance naturelle ou chimique capable de neutraliser, ou de réduire les dommages causés par les radicaux libres dans l'organisme.

antipaludéen

Médicament utilisé dans la prévention à court terme et dans le traitement du paludisme.

Synonyme : antipaludique.

   Les antipaludéens ont pour représentants principaux l'artéméther, l'atovaquone, la chloroquine, l'halofantrine, la méfloquine, le proguanil, la quinine.

   Le choix d'un médicament, ou d'une association de médicaments, dépend du but visé : traitement d'un accès ou prévention chez le voyageur. Ce choix dépend aussi du pays où la personne a été infectée, ou du pays où elle se rend. En effet, le parasite devient souvent résistant aux médicaments employés, mais de manière variable selon les régions. Les résistances font l'objet d'une surveillance permanente à l'échelle internationale. L'administration des antipaludéens se fait par voie orale, parfois intraveineuse pour la quinine, toujours intramusculaire pour l'artéméther. Les effets indésirables et les contre-indications varient selon le produit. On observe souvent des troubles digestifs (nausées), des vertiges, des céphalées, des éruptions cutanées ou des allergies plus graves. La méfloquine, l'atovaquone et l'halofantrine sont contre-indiquées pendant la grossesse.

   Par ailleurs, certains antipaludéens sont prescrits comme antirhumatismaux.

antiparasitaire

Médicament utilisé dans le traitement des maladies dues aux parasites.

   En fonction du type de parasite à détruire, les antiparasitaires sont soit antihelminthiques, soit antiprotozoaires. Ils sont administrés par voie orale ou parentérale.
— Les antihelminthiques, ou anthelminthiques, couramment appelés vermifuges, sont actifs sur les cestodes (vers plats segmentés : ténias, échinocoque), les trématodes (vers plats non segmentés : douves, bilharzies ou schistosomes), les nématodes (vers ronds non segmentés : anisakis, ascaris, ankylostome, anguillule, filaires, oxyure, trichine, trichocéphale).
— Les antiprotozoaires sont utilisés dans le traitement de l'amœbose (due à l'amibe), du paludisme (dû aux plasmodiums), de la giardose (due à giardia), des leishmanioses (dues à la leishmanie), de la trichomonose (due au trichomonas), de la toxoplasmose (due au toxoplasme), de la maladie du sommeil et de la maladie de Chagas (dues aux trypanosomes).

EFFETS INDÉSIRABLES

Ils sont le plus souvent mineurs : nausées, vomissements, douleurs abdominales, éruptions cutanées et vertiges, et sont régressifs à l'arrêt du traitement.