Larousse Médical 2006Éd. 2006
H

hygroma

bursite

hymen

Membrane séparant le vagin de la vulve, qui se rompt lors des premiers rapports sexuels.

   L'hymen est normalement perforé au centre pour permettre le passage du sang menstruel. Mais il est parfois de forme différente : réduit à une collerette, fendu ou criblé de petits orifices. C'est une membrane très souple qui se distend aisément ; c'est pourquoi sa valeur comme signe de virginité est relative. Déchiré lors des premiers rapports sexuels (défloration), l'hymen se rétracte en formant à l'entrée du vagin de petites excroissances, les lobules hyménéaux. Après le premier accouchement, ces lobules se modifient et prennent le nom de caroncules myrtiformes.

   L'imperforation de l'hymen entraîne une accumulation du sang menstruel dans le vagin, appelée hématocolpos, qui nécessite une perforation chirurgicale de la membrane afin que le sang puisse s'écouler.

Voir : défloration.

hyperacousie

Trouble rare du sens de l'ouïe, caractérisé par une perception exacerbée des sons.

   L'hyperacousie, qui n'a pas de cause connue, engendre une douleur à l'audition de certains sons, en particulier ceux de forte intensité. Phénomène ponctuel, elle ne nécessite aucun traitement mais oblige à éviter de s'exposer à des bruits excessifs.

hyperactivité de l'enfant

syndrome hyperkinétique de l'enfant

hyperaldostéronisme

Sécrétion anormalement élevée d'aldostérone, hormone – sécrétée par la glande corticosurrénale – qui règle la quantité de sodium et de potassium dans l'organisme et contrôle la volémie (volume sanguin circulant).

   On distingue l'hyperaldostéronisme primitif de l'hyperaldostéronisme secondaire.

Hyperaldostéronisme primitif

L'hyperaldostéronisme primitif, ou syndrome de Conn, est relativement rare. Il est dû au développement d'un adénome sur une des deux glandes surrénales ou, plus rarement, à une augmentation de volume de ces deux glandes. Il entraîne une hypertension artérielle qui s'accompagne d'une baisse du taux de potassium sanguin et de rénine plasmatique (enzyme d'origine rénale).

TRAITEMENT

Il repose sur l'ablation chirurgicale de la glande surrénale siège de l'adénome. Néanmoins, en cas d'augmentation de volume des deux glandes surrénales, l'intervention chirurgicale n'est pas indiquée et le traitement fait appel à un médicament anti-aldostérone, la spironolactone.

Hyperaldostéronisme secondaire

L'hyperaldostéronisme secondaire survient à la suite de nombreuses situations pathologiques qui ont toutes en commun une hypovolémie (baisse du volume sanguin circulant) : déshydratation, hémorragie aiguë, cirrhose du foie, syndrome néphrotique, complication d'un traitement par diurétiques. Il se manifeste par un effondrement de l'élimination de sodium dans les urines et une augmentation du taux plasmatique de rénine et d'aldostérone.

TRAITEMENT

Il vise avant tout à soigner la maladie en cause.

hyperazotémie

Augmentation anormale de l'azotémie (taux sanguin de substances azotées non protéiniques, dont l'urée notamment).

   La notion d'hyperazotémie n'a pas d'application pratique car, pour évaluer la fonction rénale, le dosage de l'urée est supplanté de nos jours par celui du taux sanguin de la créatinine.

hyperbilirubinémie

Augmentation du taux de bilirubine (pigment jaune-brun provenant de la dégradation de l'hémoglobine) dans le sang.

   L'hyperbilirubinémie peut être détectée à l'occasion d'un examen sanguin ou se traduire par un ictère lorsque le taux de bilirubine est supérieur au double du taux normal. Elle peut porter sur la forme conjuguée (bilirubine associée à une protéine de transport) ou sur la forme non conjuguée (bilirubine libre). Dans le premier cas, elle est due à une maladie hépatique avec cholestase (diminution ou arrêt de l'écoulement de la bile). L'autre type s'observe au cours des hyperhémolyses (destruction importante des globules rouges) et dans les défauts constitutionnels (syndrome de Gilbert) ou acquis de la conjugaison de la bilirubine.

hypercalcémie

Augmentation anormale de la calcémie (taux de calcium dans le sang), au-dessus de 2,6 millimoles, soit 104 milligrammes par litre.

   Une hypercalcémie est le plus souvent due à une augmentation de la sécrétion de la glande parathyroïde, elle-même liée à un adénome parathyroïdien, mais elle peut aussi être provoquée par un cancer (cancer bronchique, urinaire, mammaire avec métastases osseuses, myélome multiple, lymphome), une intoxication par la vitamine A ou D, une insuffisance surrénalienne ou une immobilisation prolongée.

   Elle peut se manifester par une fatigue, une soif intense, des douleurs abdominales accompagnées de nausées et de constipation, une dépression. L'évolution de l'hypercalcémie peut être soit aiguë, risquant alors de se compliquer de troubles de la conscience et de troubles du rythme cardiaque, voire d'un arrêt du cœur, soit chronique, ne donnant longtemps aucun symptôme mais provoquant ensuite une ostéoporose ou des complications rénales : néphrocalcinose (dépôt de multiples microcristaux de calcium dans le parenchyme rénal) et calculs des voies urinaires, qui aboutissent parfois à une insuffisance rénale.

TRAITEMENT

C'est celui de la cause : ablation chirurgicale d'un adénome parathyroïdien le plus souvent ; dans les autres cas, régime alimentaire pauvre en calcium et, éventuellement, prise de médicaments (calcitonine, corticostéroïdes, bisphosphonates). Les formes graves nécessitent une hospitalisation en urgence.

hypercalciurie

Augmentation anormale de la quantité de calcium excrétée dans les urines.

   Une hypercalciurie correspond à une excrétion de plus de 7,5 millimoles, soit 0,30 gramme par 24 heures chez l'adulte. Elle peut être due à une augmentation anormale du taux de calcium sanguin ou à une affection rénale.

hypercapnie

Augmentation de la concentration de gaz carbonique dans le sang.

   L'hypercapnie est un signe d'hypoventilation alvéolaire (diminution des entrées et des sorties d'air dans les alvéoles pulmonaires). L'hypoventilation s'observe en cas d'insuffisance respiratoire et s'associe en général à une diminution de la concentration d'oxygène dans le sang et à une acidose respiratoire (augmentation de l'acidité du sang). Le diagnostic en est fait, à partir d'un échantillon de sang artériel, par un examen des gaz du sang mesurant la pression partielle d'oxygène et de gaz carbonique ainsi que le pH sanguin. On parle d'hypercapnie quand le dosage montre une pression artérielle partielle en gaz carbonique supérieure à 5,6 kilopascals (42 millimètres de mercure) pour une pression atmosphérique normale.