Larousse Médical 2006Éd. 2006
P

pectine

Substance gélifiante, mucilagineuse, caractéristique des végétaux.

   Les pectines (acide pectique, arabane) sont des glucides présents dans les tissus de soutien des végétaux ; elles sont particulièrement abondantes dans les pommes et les citrons. Leurs propriétés gélifiantes sont utilisées dans l'industrie agroalimentaire et pharmaceutique ; elles entrent, en particulier, dans la composition des laxatifs du type mucilage ; en outre, elles ont une action hémostatique.

pectoral (muscle)

Muscle situé à la partie antérieure du thorax.

   Il existe deux muscles pectoraux : le grand pectoral et le petit pectoral.

— Le muscle grand pectoral est un muscle large, triangulaire et plat, qui s'attache au sternum et aux cartilages costaux de la 2e à la 6e côte, d'une part, et au col de l'humérus, d'autre part. Il est adducteur et rotateur du bras en dedans, c'est-à-dire que, selon son point d'appui, il permet aux bras de se croiser sur le thorax, ou à ce dernier de se soulever.

— Le muscle petit pectoral est un muscle plus petit, triangulaire et plat, qui s'attache sur les 3e, 4e et 5e côtes, d'une part, et sur l'apophyse coracoïde de l'omoplate, d'autre part. Selon son point d'appui, il abaisse l'épaule ou soulève le thorax.

pédiatrie

Branche de la médecine consacrée à l'enfant et à ses maladies.

   La pédiatrie est la spécialité qui traite de l'enfant, depuis la vie intra-utérine, en collaboration avec les obstétriciens (médecine anténatale), jusqu'à l'âge adulte (au terme souvent imprécis de l'adolescence).

   Les investigations en pédiatrie, longtemps limitées, ont pleinement profité des progrès techniques récents : évolution de la biologie moléculaire et de la génétique, miniaturisation des prélèvements nécessaires aux analyses biologiques, notamment chez les nouveau-nés ; méthodes d'imagerie non invasives (échographies cardiaque et transfontanellaire chez le nourrisson ; scanner et imagerie par résonance magnétique). De plus, au cours des vingt dernières années, la pédiatrie, qui pouvait être considérée comme la médecine générale des enfants, s'est diversifiée en « surspécialités » : cardiologie (malformations cardiaques et cardiopathies acquises) ; endocrinologie (maladies de la croissance et de la puberté) ; gastroentérologie (pathologie digestive, notamment traitement des diarrhées chroniques de l'enfant) ; hépatologie (atteinte du foie d'origine malformative, infectieuse ou métabolique) ; néphrologie (maladies malformatives du rein et des voies urinaires, néphropathies glomérulaires ou insuffisance rénale, aiguë ou chronique) ; neurologie (lésions d'origine malformative, infectieuse, inflammatoire, métabolique ou neurodégénérative) ; pneumologie (maladies infectieuses pulmonaires, asthme de l'enfant). À ces spécialités, il faut ajouter la prise en charge spécifique du nouveau-né, qui relève de la néonatalogie, la pathologie infectieuse, d'une extrême fréquence chez le nourrisson et le petit enfant de moins de 4 ans, et le développement de spécialités telles que la pharmacologie ou la psychiatrie pédiatriques, ainsi que la médecine préventive et scolaire.

   Dans tous les cas, les spécialités pédiatriques ont en commun l'approche de l'enfant dans sa globalité, avec ses acquis propres, au sein de son environnement familial et social. La pratique et l'expérience pédiatriques se déroulent dans une relation triangulaire spécifique entre l'enfant, ses parents et le médecin.

   Il est souhaitable qu'un enfant soit examiné par un médecin spécialisé dans les maladies de l'enfant (pédiatre ou généraliste ayant l'habitude des enfants) à un rythme d'une fois par mois les 6 premiers mois, une fois tous les 2 mois de 6 mois à un an et 2 fois par an au-delà.

Les priorités de la pédiatrie

Les principaux objectifs de la pédiatrie sont très différents dans les pays industrialisés et dans les pays en voie de développement.

   Dans les pays industrialisés, la recherche et le traitement portent sur les causes de mortalité infantile (mort subite du nourrisson, accidents de la route, tumeurs et leucémies). Les maladies infectieuses (respiratoires et digestives), très fréquentes chez le petit enfant de moins de 4 ans, et les maladies héréditaires et/ou chroniques (diabète, mucoviscidose, insuffisance rénale et handicaps), qui nécessitent des structures d'accompagnement spécialisées, sont également prioritaires.

   Dans les pays en développement, où les enfants de moins de 15 ans représentent la moitié de la population totale et où la mortalité infantile des enfants de moins de 5 ans peut atteindre de 20 à 50 %, la pédiatrie doit accorder une place prioritaire à la prévention : programmes de vaccination contre la rougeole, campagnes d'éducation nutritionnelle pour éviter les maladies de carence comme le kwashiorkor.

   La prévention, directe par vaccination ou indirecte par dépistage précoce, est un des grands enjeux de la pédiatrie. Cette dernière peut s'exercer avant la conception (conseil génétique) et se poursuivre pendant la grossesse (dépistage anténatal des maladies héréditaires et des malformations). Elle intervient après la naissance par l'identification précoce de maladies sensorielles (troubles visuels ou auditifs), de malformations ou de maladies métaboliques et se prolonge tout au long du développement de l'enfant pour rechercher d'éventuels signes susceptibles d'altérer son développement physique et psychologique.

pédicule

Structure allongée et fine reliant une structure anatomique (viscère) ou pathologique (tumeur) au reste de l'organisme.

— Le pédicule d'un viscère unit celui-ci à l'organisme et contient son artère, ses veines, ses nerfs et parfois des conduits en relation avec sa fonction : canal biliaire pour le pédicule du foie, bronches pour le pédicule du poumon.

— Le pédicule d'une tumeur est une portion rétrécie (une sorte de « pied ») qui la rattache à la peau ou à une muqueuse. Les tumeurs dépourvues de pédicule sont dites sessiles.

pédiculicide

Médicament à usage externe utilisé dans le traitement des pédiculoses (affections cutanées dues aux infestations par les poux).

FORMES PRINCIPALES

Les pédiculicides comprennent le lindane, le malathion, les pyréthrines. Les spécialités pharmaceutiques associant plusieurs de ces produits sont recommandées, car les poux sont devenus plus résistants aux traitements. Elles se présentent sous forme de poudre, de solution, de spray, de lotion, de shampooing ou de crème.

INDICATIONS ET CONTRE-INDICATIONS

Les pédiculicides détruisent les poux et les lentes de la tête et du corps ou les poux du pubis (ou morpions) chez l'être humain.

   Ils sont contre-indiqués chez la femme enceinte et chez l'enfant de moins de 30 mois. Ils ne doivent pas être appliqués sur une peau lésée par une plaie ou un eczéma, car les principes actifs du médicament pourraient passer dans la circulation sanguine, ni sur les yeux ou les muqueuses, ces produits étant très irritants.

MODE D'ADMINISTRATION

Après un lavage soigneux, le produit est appliqué et laissé en place de une demi-heure à 24 heures selon le cas, le mode d'emploi exact étant fonction du produit et de la localisation.

   Quel que soit le type de pédiculose, il est nécessaire, lors du traitement, de laver draps, serviettes et vêtements à plus de 60 °C ou de les traiter à l'aide d'un produit approprié ; il est en outre indispensable de traiter l'entourage de la personne infestée (parents, frères et sœurs, partenaires sexuels en cas de phtirose [poux du pubis]).

— Le traitement de la pédiculose du cuir chevelu est plus facile sur des cheveux courts ou désépaissis. Après utilisation du produit traitant, les cheveux doivent être soigneusement peignés, mèche par mèche, avec un peigne très fin enduit d'un produit spécial, de façon à éliminer les parasites morts et à décoller les lentes. Une seconde application s'impose, 8 jours après la première.

— Le traitement de la pédiculose corporelle nécessite une désinfection des vêtements avec un insecticide ou un lavage car les poux du corps s'y réfugient. Dans certaines situations (guerre, camps de réfugiés, etc.), le traitement de la pédiculose du corps est très important afin d'éviter la survenue de maladies bactériennes graves pouvant provoquer de redoutables épidémies (typhus exanthématique, fièvre récurrente).

— Le traitement de la phtirose ne nécessite pas de raser les poils du pubis ; ceux-ci doivent en revanche être peignés soigneusement après traitement pour éliminer poux et lentes. La découverte d'une telle infestation doit faire rechercher par le médecin l'existence d'une autre maladie sexuellement transmissible, chez la personne traitée comme chez son ou ses partenaires sexuels.