Larousse Médical 2006Éd. 2006
S

syndrome parkinsonien

Association d'une akinésie (rareté et lenteur des mouvements), d'une hypertonie (rigidité) et d'un tremblement au repos.

Synonyme : syndrome extrapyramidal.

CAUSES

Le syndrome parkinsonien s'observe au cours de la maladie de Parkinson, mais aussi lors d'autres affections neurologiques dégénératives comme l'atrophie olivo-ponto-cérébelleuse (maladie héréditaire atteignant le système nerveux central). Il peut également être provoqué par la prise de neuroleptiques sur une longue période.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Le tremblement du syndrome parkinsonien, d'une fréquence de 4 à 8 oscillations par seconde, est régulier et touche le plus souvent l'extrémité des membres supérieurs (mouvements d'émiettement). Il est favorisé par le calcul mental et disparaît au cours des mouvements volontaires.

   L'akinésie parkinsonienne est particulièrement visible sur le visage : le clignement des paupières est rare, la mimique réduite. Elle entraîne également une perte du ballant des bras au cours de la marche, qui s'effectue à petits pas, et une difficulté à exécuter des mouvements alternatifs rapides, avec une tendance permanente à l'économie des gestes. La parole est monocorde et l'écriture micrographique.

   L'hypertonie parkinsonienne des membres, dite plastique, se caractérise par le maintien de la position dans laquelle le membre est placé, ce qui la différencie de l'hypertonie élastique du syndrome pyramidal. Elle prédomine sur les muscles fléchisseurs, ce qui tend à donner au patient une attitude fléchie et penchée en avant. La rigidité cède par à-coups lorsque le membre est mobilisé, réalisant le phénomène dit « de la roue dentée ».

TRAITEMENT

Il consiste à traiter la maladie en cause ou à suspendre la prise de neuroleptiques lorsque le syndrome est d'origine médicamenteuse ; celui-ci persiste toutefois souvent plusieurs semaines après l'arrêt du traitement neuroleptique.

Voir : maladie de Parkinson.

syndrome post-traumatique

Ensemble de troubles observés chez certains patients à la suite d'un accident, en l'absence de toute cause organique.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Ce syndrome, qu'il ne faut pas confondre avec les séquelles d'un accident, consiste en douleurs constantes ou irrégulières, d'intensité et de localisation variables. Chez certains patients, les douleurs ne surviennent que dans des circonstances particulières (changement de saison ou de climat, par exemple). Elles s'associent à des déficits sensoriels ou psychiques (baisse de l'acuité visuelle ou auditive, perte de mémoire). Le syndrome post-traumatique peut être intense, au point d'interdire au malade le retour à une activité professionnelle normale, et mener à une sinistrose (refus de reconnaître sa guérison ou amplification du préjudice subi).

   Le plus fréquent des syndromes post-traumatiques se rencontre chez les victimes d'un traumatisme crânien léger et se traduit par des maux de tête, des vertiges, des troubles de l'attention et de la mémoire, une insomnie ou une asthénie (grande faiblesse).

   Les examens cliniques et paracliniques (scanner, imagerie par résonance magnétique) ne révèlent aucune lésion organique.

TRAITEMENT

Il repose sur la psychothérapie et sur l'administration de médicaments tranquillisants ou antidépresseurs pour une courte durée.

syndrome postprandial tardif des gastrectomisés

Trouble survenant à la suite de certaines gastrectomies (ablation de l'estomac) et caractérisé par une chute brutale de la glycémie (taux de glucose dans le sang) une ou deux heures après les repas.

Synonyme : hypoglycémie tardive.

CAUSES

Le syndrome postprandial tardif des gastrectomisés est dû à l'arrivée très rapide du bol alimentaire dans l'intestin ; la conséquence en est une absorption trop rapide des nutriments et une montée également trop rapide de la glycémie. La réponse du pancréas est alors une sécrétion brutale d'insuline, ce qui entraîne une chute anormale de la glycémie.

SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC

Les troubles surviennent de une à deux heures après le repas. Ce sont ceux de l'hypoglycémie : malaise, sueurs, vertiges, tremblements, crampes gastriques, voire troubles de la conscience. Le dosage du glucose dans le sang montre des taux très bas. Une hyperglycémie provoquée par voie orale confirme le diagnostic : le taux de glucose monte très haut puis descend très bas.

TRAITEMENT

Il fait appel à un régime pauvre en sucres rapides (sucres rapidement absorbés) et riche en fibres, qui ralentissent l'absorption intestinale des sucres. Le syndrome postprandial tardif des gastrectomisés disparaît progressivement avec le temps, grâce à une adaptation des organes digestifs.

syndrome prémenstruel

Ensemble de troubles physiques et psychologiques survenant avant les règles.

   Le syndrome prémenstruel est assez fréquent, touchant de 10 à 20 % des femmes. Ses causes, encore mal élucidées, semblent, entre autres, hormonales.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Le syndrome prémenstruel apparaît toujours chez une femme à la même période du cycle menstruel, entre le 14e et le 2e jour précédant les règles. Il est d'intensité variable et s'interrompt au déclenchement des règles.

— Les signes physiques sont un gonflement des chevilles et une bouffissure des paupières, qui traduisent une rétention d'eau. Un gonflement des seins, un ballonnement abdominal, une pesanteur pelvienne, parfois même une prise de poids peuvent s'accompagner de troubles cutanés, de douleurs articulaires, de maux de tête, de migraines, de vertiges et de fatigue.

— Les signes psychologiques sont avant tout une tension nerveuse, qui provoque une raideur musculaire, des douleurs et une maladresse, ainsi que des sautes d'humeur, une irritabilité, un état dépressif caractérisé par des crises de larmes et parfois une anxiété excessive.

TRAITEMENT

Lorsque les signes ne sont pas très accusés, le traitement reste personnel, et chaque femme découvre à la longue les meilleurs moyens de surmonter son malaise : relaxation, exercice physique, régime alimentaire. Le traitement, très efficace en cas de syndrome prémenstruel important, consiste à prendre par voie orale de la progestérone naturelle ou de synthèse. Un soulagement peut être obtenu par de l'huile d'onagre ou des médicaments veinotoniques, du 15e au 25e jour du cycle.