Dictionnaire de la danse 1999Éd. 1999
R

Heinz ROSEN (1908-1972). (suite)

PB

Autres chorégraphies. La Légende de *Joseph (1958) ; *Carmina Burana (1959) ; *Joan von Zarissa (1960) ; les *Noces (1962) ; *Symphonie fantastique (1967).
Bibliographie. H. Rosen (éd.), Ballet-Theater, éditeur ? ? ?, Munich, 1963.
Filmographie. Das Tanzende Herz (1953, réal. ? ? ? ?).

Jean ROSENTHAL (1912-1969).

Éclairagiste et scénographe américaine.

Formée à la Neighborhood Playhouse de New York, elle étudie les éclairages à la Drama School de Yale. Directrice de production du WPA's Federal Theater Project et du groupe du Mercury Theater de 1937 à 1939, elle travaille aussi sur *Broadway et devient après la guerre une des plus éminentes éclairagistes de danse. Auteur des lumières d'un quarantaine de ballets pour l'*ABT, elle travaille avec de nombreux chorégraphes, mais deux collaborations dominent sa carrière : avec M. *Graham, d'une part, pour qui elle conçoit les éclairages de plus de trente créations de *Death and Entrances (1943) à The Achaic Hours (1969) ; auprès de la *Ballet Society (1946-1948) puis du *NYCB dont elle est responsable technique jusqu'en 1957, d'autre part.

Rosenthal élève la lumière au rang d'un art. Elle ne se contente pas d'éclairer, mais s'emploie à créer une ambiance. C'est le cas aussi bien auprès de Graham pour qui elle travaille sur des œuvres majeures comme *Appalachian Spring (1944), *Herodiade (1944), *Cave of the Heart (1946), *Dark Meadow (1946), *Errand into the Maze (1947), *Clytemnestra (1958), *Phaedra (1962), qu'auprès de Balanchine notamment dans les *Quatre Tempéraments (1946) ou plus encore dans la Valse (1951). Ce talent est encore renforcé quand elle signe également les décors, tardivement pour Graham (One More Gaudy Night, 1961 ; Dancing Ground, 1967) mais dès 1949 pour J. *Robbins (The Guest). Pour celui-ci, elle conçoit ensuite la scénographie de The *Cage (1951), provoquant un saisissant effet avec l'envol de la toile d'araignée qui surplombe le proscénium en même temps que le rideau se lève. C'est aussi elle qui crée pour Robbins l'espace magique de *Afternoon of a Faun (1953) en reconstituant un studio de danse en soie blanche, plafond inclus, tandis que son arbre de Noël « qui pousse » dans le *Casse-Noisette (1954) de Balanchine continue à provoquer l'enthousiasme du public lorsqu'il est donné pour les fêtes de fin d'année.

MK

Autres collaborations. D. *Humphrey (Story of Mankind, 1946) ; F. *Ashton (Illuminations, 1950) ; J. *Butler (The Unicorn, the Gorgone and the Manticore, 1957) ; Robbins (New York Export : Opus Jazz, 1958) ; E. *Feld (Harbinger, 1967).
Bibliographie. J. Rosenthal, et L. Wertenbaker, The Magic of Light : The Craft and Career of Jean Rosenthal, Pioneer in Lighting for the Modern Stage, éditeur, Boston, 1972.

Bertram ROSS (né en 1920).

Danseur, chorégraphe et pédagogue américain.

Né à Brooklyn, formé non seulement à la danse moderne, mais aussi à la peinture et à la musique, il rejoint la compagnie de M. *Graham où il devient l'un des plus remarquables solistes et le partenaire attitré de la chorégraphe : de 1952 à 1973 il crée des rôles dans toutes les pièces importantes dont *Clytemnestre et *Phaedra. En 1965 il crée ses premières pièces (Triangle et Break-Up) et continue une double carrière de chorégraphe et d'interprète, à laquelle s'ajoute une activité de pédagogue, notamment comme codirecteur de la Graham School.

IG

Herbert ROSS (né en 1925).

Danseur, chorégraphe et réalisateur américain.

Il grandit en Floride, étudie le ballet et la danse moderne puis se produit dans plusieurs *comédies musicales sur *Broadway. Sa première création, Caprichos (1950, mus. B. *Bartók), saluée pour son univers noir et théâtral inspiré par des gravures de F. *Goya, entre rapidement au répertoire de l'*ABT. En 1954, il chorégraphie la célèbre comédie musicale de Broadway, House of Flowers (1954), qui fait connaître à New York A. *Ailey et C. *de Lavallade. Cofondateur avec sa femme N. *Kaye du Ballet of Two Worlds en 1960, son domaine de prédilection reste toutefois la scène musicale (Wonderful Town, 1958 ; Finians Rainbow, 1960 ; Do I Hear a Waltz ?, 1965). Il travaille aussi régulièrement pour la télévision et pour le cinéma où il débute en réglant les danses de Carmen Jones (1954), collaborant ensuite à des comédies, des comédies musicales ou des drames et réalisant plusieurs films qui intègrent la danse à leurs scénarios, notamment The Turning Point (1977), Nijinsky (1980), Pennies from Heaven (1982) et Dancers (1987).

TDF, PLM

Autres chorégraphies. Paean (1957) ; The Maids (1957) ; Concerto (1958) ; Dialogues (1960).

Raquel Rossetti (née en 1953).

Danseuse, pédagogue et directrice de ballet argentine.

Elle étudie à l'Instituto du *Teatro Colón sous la direction de Gloria Kazda. Intégrée au Ballet du Teatro Colón, elle est nommée primera bailarina après son succès auprès de J. *Bocca lors du Ve Concours International de *Moscou, en 1985. Danseuse avec autant de tempérament que d'efficacité technique, elle triomphe dans *Don Quichotte, *Coppélia et dans les créations d'O. *Aráiz, qui l'invite dès 1980 au Grand Théâtre de *Genève, de M. *Wainrot (Ana Frank, 1984) et de G. *Mollajoli (A Buenos Aires, 1985, Moscou). Elle se produit avec J. *Bocca en Europe, en Asie et au festival de La Havane (Cuba). Directrice du Ballet du Teatro Colón de 1995 à 1997, elle dirige depuis le Ballet du Teatro Argentino de La Plata.

AF

Domenico ROSSI (v. 1745-ap. 1821).

Danseur, chorégraphe et imprésario italien.

Il danse à Vienne pour G. *Angiolini dans *Orphée et Eurydice de *Gluck en 1762. Il travaille ensuite à Barcelone, Madrid et, comme chorégraphe, dans les principaux théâtres italiens, remontant les ballets de G. Angiolini et de J.-G. *Noverre dont il traduit aussi les Lettres sur la danse en italien (1778). De 1791 à 1797, il dirige avec Pasquale Angiolini, la compagnie du théâtre Los Caños del Peral à Madrid, puis travaille à Lisbonne et Londres avant de revenir en Italie.

CC

Gioacchino Rossini (1792-1868).

Compositeur italien.

Durant sa période d'activité pour les théâtres italiens (1812-1823), il n'écrit pas de musique spécifique pour les ballets sauf quelques numéros de danse dans des œuvres comme le Ballo campestre di Bardi de la cantate La Santa Allianza (1822, G. *Galzerani). Des divertissements dansés apparaissent dans certaines de ses œuvres composées ou adaptées pour l'Opéra de *Paris comme le Siège de Corinthe (1826, P. *Gardel), Moïse et Pharaon (1827, P. Gardel) et Guillaume Tell (1829, J. -P. *Aumer, dont la tyrolienne est dansée par M. *Taglioni). Il est possible qu'il ait composé un acte pour la *Sylphide d'A. *Cortesi (1841, la *Scala). Dans ses compositions plus tardives (ses soi-disant " péchés de vieillesse "), il reprend, souvent avec des intentions parodiques, les rythmes des danses en vogue à l'époque : *valse, *polka-*mazurka, *boléro.