Larousse agricole 2002Éd. 2002
T

tondeuse à gazon (suite)

Il existe également des tondeuses produisant un courant d'air vertical suffisant pour assurer la sustentation de la machine au-dessus du sol (elles sont dites « sur coussin d'air »), ce qui convient bien aux terrains irréguliers et en pente.

Les machines à plusieurs rotors, automotrices ou traînées derrière un tracteur, ont des largeurs de coupe plus grandes (jusqu'à 2 m et plus, avec des rotors se recoupant pour ne pas laisser de bandes non tondues) et sont réservées aux collectivités urbaines ou aux propriétaires de terrains de golf.

Les tondeuses à lames hélicoïdales disposées à la périphérie d'un tambour rotatif font un travail plus fin et plus régulier que les précédentes. Elles comportent de 5 à 8 lames placées sur un tambour ajouré qui tourne dans le même sens que les roues porteuses ; ces lames coupent l'herbe en passant devant un contre-couteau fixe et réglable par rapport aux couteaux en rotation. La largeur de tonte varie de 25 cm (tondeuse poussée à bras) à 1 m (tondeuses autopropulsées). On associe plusieurs tondeuses identiques pour constituer une machine traînée derrière un tracteur (ou automotrice) travaillant sur grande largeur(terrain de golf, par ex.).

Les tondeuses à gazon, surtout les tondeuses à couteaux rotatifs horizontaux, sont des machines dangereuses génératrices de nombreux accidents domestiques, malgré les nombreux dispositifs de sécurité prévus : commande centralisée, protecteurs, débrayage des lames à l'arrêt, etc.

Aubineau

tonte

Action consistant à couper à ras la toison de certains animaux.
SYN. : tondage, tondaison.

La tonte des lapins angoras, très usitée en Chine, n'est pas pratiquée en France. La tonte des ovins a lieu normalement une fois par an, en général en avril-mai en France lorsque l'animal n'a plus besoin de sa couverture laineuse pour se préserver des intempéries. La tonte des chèvres angoras a lieu 2 fois par an, en général en février-mars et en août-septembre en France.

La tonte est désormais pratiquée à l'aide d'une tondeuse électrique. L'outil de tonte travaille constamment au ras de la peau et ne passe qu'une seule fois au même endroit pour éviter les fausses coupes (fibres courtes sans valeur). La toison ne doit pas être dissociée par la tonte et doit se présenter d'une seule pièce une fois l'animal tondu. Il faut maintenir propre l'aire de tonte et débarrasser au préalable l'animal des pailles, crottes et zones de toison souillées.

L'animal doit être manipulé avec douceur afin qu'il ne manifeste aucun mouvement de défense. Il est le plus souvent maintenu assis, non attaché, entre les jambes du tondeur.

Après la tonte, les toisons doivent être « écartées », afin que les parties indésirables soient éliminées : zones souillées par les crottes ou les urines, fibres courtes de la périphérie de la toison (bas des membres, tête, ventre, queue, etc.). Elles sont alors triées afin de constituer des lots relativement homogènes en qualité ; un simple tri basé sur la race, l'âge et le sexe des animaux, tout en mettant à part les laines jarreuses, les laines colorées, les chutes de tonte, les écarts et les queues, peut être très efficace.

Allain

topinambour

Plante vivace originaire d'Amérique du Nord, parfois appelée artichaut de Jérusalem, dont on utilise la plante entière pour l'alimentation animale et les tubercules pour l'alimentation humaine (espèce Heliantus tuberosus,famille des astéracées).

Le topinambour, introduit en France au début du XVIII e siècle par Champlain, a une tige cylindrique robuste, de 2 à 4 m de haut, plus ou moins ramifiée. Elle développe à sa base des stolons qui forment, sous l'influence des jours courts et des températures fraîches, des tubercules plus ou moins renflés, ramifiés et groupés, riches en inuline. La forme du tubercule et sa couleur varient selon les variétés et la nature du sol. En France, le topinambour fleurit en fin d'été. Les tubercules, résistants aux plus grands froids, se conservent dans le sol.

Culture.

L'implantation de la culture se fait début avril par plantation, à raison de 30 000 à 45 000 tubercules-semences/ha, pour des distances de 60 à 80 cm entre les rangs. Un buttage est réalisé en début de culture.

Récolte.

La récolte se fait de façon échelonnée au cours de l'hiver, à partir de novembre. Le rendement en tubercules est de 80 à 100 t/ha.

Utilisation.

Lorsque le topinambour est destiné à l'alimentation humaine comme légume d'hiver, les écarts de tri sont considérables : seuls sont mis sur le marché, après lavage minutieux, les tubercules de belle conformation (35 à 40 % de la récolte brute). Dans la mouvance du retour aux légumes anciens, le topinambour fait l'objet d'un net regain d'intérêt de la part des consommateurs. Destiné à l'alimentation du bétail, il a une valeur fourragère très élevée (15 à 20 t de matière sèche/ha, soit 13 000 à 14 000 unités fourragères), égale à celle de la betterave danoise.

En raison du niveau des sucres totaux (62 %) dans la matière sèche du tubercule de topinambour (69 % chez la betterave sucrière), le rendement en alcool du topinambour (70 à 75 l/t, contre 85 à 90 l/t pour la betterave) est intéressant.

Production.

La production du topinambour, en très forte régression en France, est localisée dans le Val de Loire (comme légume), en Poitou, en Limousin et en Auvergne (comme fourrage).

Péron

tordeuse

Petit papillon dont les chenilles peuvent causer des dégâts dans les cultures (nombreux genres, famille des tortricidés).

Tordeuses de la grappe.

Elles sont au nombre de trois : la cochylis (Eupœcilia ambiguella), l'eudémis (Lobesia botrana) et l'eulia (Argyrotœnia pulchellana). La cochylis présente deux générations par an ; l'eudémis et l'eulia, trois. Les chenilles pénètrent dans les grains de raisins, qui pourrissent. Les dégâts sont très irréguliers suivant les années et les régions. On traite contre la cochylis et l'eulia dès qu'on observe les premiers dégâts et contre l'eudémis avant l'éclosion des premières chenilles.

Tordeuse orientale du pêcher.

Les larves de cette espèce (Cydia molesta) creusent des galeries dans les jeunes pousses du pêcher. Les trois ou quatre générations suivantes envahissent les fruits. Certaines variétés de pommiers et de poiriers sont également attaquées.