Larousse agricole 2002Éd. 2002
R

reductisol

Sol hydromorphe dans lequel les processus d'oxydoréduction dominent la pédogenèse et pour lesquels la saturation en eau est permanente.

On y trouve toujours un horizon G présentant des signes d'hydromorphie à moins de 50 cm de profondeur. Si les caractères d'hydromorphie apparaissent entre 50 et 80 cm de profondeur, le sol est considéré comme secondaire et signalé par l'adjonction qu'un qualificatif « réductique » ; par exemple, un luvisol réductique est un type de sol appartenant à la référence luvisol. S'ils apparaissent entre 80 et 120 cm, on utilise le qualificatif « à horizon réductique de profondeur ». Ces sols correspondent en partie aux anciens sols à gley. Ils sont particulièrement asphyxiants pour les plantes, mais ne sont jamais secs, à la différence des redoxisols. C'est le niveau le plus bas de la nappe qui constitue la limite de la profondeur utile du sol. La pratique du drainage permet d'augmenter celle-ci en abaissant ce niveau. Les sols ainsi améliorés peuvent être utilisés pour la culture (maraîchage, populiculture, prairies, etc.).

MCGirard

référentiel pédologique

Système de dénomination des sols daté de 1992 et 1995, faisant suite à la classification des sols de 1967.

Le référentiel pédologique est publié par l'Association française pour l'étude du sol et l'Institut national de la recherche agronomique. Il repose sur les notions de couverture pédologique, de solum et d'horizon. Tous les termes utilisés (plus de 200) ont été redéfinis d'une manière univoque, afin d'éliminer toute source de confusion. Ce sont ces termes qui ont été adoptés dans ce dictionnaire. Pour nommer les solums, le référentiel présente 2 niveaux : les RÉFÉRENCES (écrites en majuscules) sont définies à partir de la morphologie des solums, de propriétés de comportement et de fonctionnement, et des processus pédogénétiques ; elles peuvent se subdiviser en « types », RÉFÉRENCES auxquelles on a adjoint des qualificatifs. L'ensemble est non hiérarchisé, ce en quoi il se différencie d'une classification.

MCGirard

réforme

En zootechnie, cessation de l'utilisation d'un animal reproducteur.

Les animaux sont réformés et abattus quand ils ne sont plus assez productifs, quand ils deviennent trop âgés ou dangereux, quand ils sont atteints de maladies chroniques ou dont le coût de traitement serait trop élevé, etc. L'âge moyen à la réforme est de l'ordre de 5 à 8 ans chez les ruminants, 3 ans chez les porcs, 18 mois chez les volailles, à peine 1 an chez les lapins, mais il y a de larges variations individuelles autour de ces moyennes.

Bougler/Gallouin

réfrigérant à lait

Appareil frigorifique équipant un réservoir à lait (tank à lait) pour le stockage provisoire à la ferme après la traite.

La température du lait issu de la machine à traire est rapidement abaissée au-dessous de 4 °C ; le lait est maintenu à cette température pendant tout le stockage précédant la collecte.

Les doubles parois du réservoir, en acier inoxydable, sont calorifugées par une mousse isolante. Un serpentin, parcouru par le liquide frigorigène, maintient la paroi intérieure à basse température. Une machine frigorifique à moteur électrique, située hors du tank, permet la réfrigération par détente du fluide frigorigène préalablement comprimé. Un agitateur lent assure le brassage du lait pour que la température reste la même dans tout le réservoir.

Aubineau

refus

Plante ou surface d'herbe que, dans un pâturage, le bétail a refusé de brouter.

Les refus se multiplient dès lors que la charge en bétail est insuffisante, que les déjections des animaux ne sont pas éparpillées et que les adventices ne sont pas éliminées. La fauche des refus, l'ébousage, le pâturage tournant rationné, permettent de réduire les refus et d'accroître la production d'herbe utile d'un pâturage.

Mazoyer

régime

1. Botanique. Inflorescence souvent volumineuse, en forme de grappe, de capitule ou de panicule, aux fleurs accompagnées de grandes bractées ou contenues dans une spathe générale.

2. Zootechnie. Ensemble des prescriptions qualitatives et quantitatives concernant les aliments.

3. Machinisme. Vitesse de rotation d'un moteur actionnant un arbre menant, d'un arbre quelconque dans un mécanisme ou d'un organe entraîné, en rotation sur une machine.

Le régime est exprimé en tours par minute (tr/min) et a des valeurs différentes selon qu'il s'agit du régime nominal, du régime maximal ou du régime de ralenti.

Le régime nominal d'un moteur est celui qui est recommandé et prévu par le constructeur pour l'utilisation continue et à pleine charge. Ainsi, sur un moteur thermique à combustion interne, à pleine charge, il est obtenu lorsque l'on tire à fond la manette de commande du régulateur : il varie de 700 à 2 500 tr/min sur les moteurs agricoles actuels. Pour les automobiles, les régimes nominaux sont couramment de 5 000 à 7 000 tr/min et rarement de 7 000 à 12 000 tr/min. Pour les moteurs électriques asynchrones, qui sont les moteurs électriques les plus courants et les plus robustes, les vitesses de rotation, suivant le nombre de pôles, varient de 750 à 3 000 tr/min.

Au régime nominal correspond la puissance nominale.

Le régime maximal sert à exprimer la puissance effective du moteur ; il est plus élevé que le régime nominal. Sur un moteur thermique à combustion interne tournant à vide, il s'obtient en tirant à fond la manette du régulateur.

Le régime de ralenti d'un moteur correspond à celui qui est choisi par le constructeur pour le fonctionnement le plus économique à vide, dans l'attente d'un travail, le moteur ne calant pas et conservant un fonctionnement régulier, sans à-coups ni vibrations. Il est voisin de 700 à 800 tr/min.

Il est important de connaître le régime d'un moteur pour vérifier si celui-ci est approprié à la nature et aux besoins du travail que l'on recherche et compatible avec un bon emploi de l'énergie disponible. On lit le régime sur le compte-tours.

Bougler/Gallouin

réglisse

1. Arbrisseau des régions méditerranéennes cultivé pour sa racine rhizomateuse aromatique (le bois de réglisse), employée en confiserie et en sucrerie (espèce Glycyrrhiza glabra, famille des papilionacées). 2. Substance extraite de cette racine.