Larousse agricole 2002Éd. 2002
C

cachemire

Fibre textile spéciale provenant du pelage (duvets) de certaines races de chèvres et dont la finesse est inférieure à 19 microns.

Cette fibre de valeur, très recherchée pour sa finesse et sa douceur, est produite principalement en Chine, Mongolie et Afghanistan. La production mondiale est de l'ordre de 8 000 à 10 000 t par an. De nombreuses tentatives d'élevage sont menées en Europe (Royaume-Uni, Norvège, Italie, Espagne, France) dans le cadre de petites filières diversifiées et intégrées. Malgré le prix très élevé de cette fibre, la faible productivité des chèvres (de 200 à 800 g par animal et par an, récoltés en une fois au printemps, par tonte ou par peignage lors de la mue) limite le développement de cet élevage.

Allain

cachexie

État de maigreur très prononcé, parfois accompagné d'une atrophie du tissu musculaire (amyotrophie), d'un œdème (cachexie aqueuse), etc.

La cachexie aqueuse se rencontre dans certaines parasitoses (strongylose, distomatose) et constitue un des motifs de saisie des carcasses à l'abattoir.

Bougler/Gallouin

cadavérique

Terme qualifiant une viande issue d'un animal de boucherie qui n'a pas été saigné au moment de l'abattage.

Cette viande est interdite à la consommation, sauf s'il s'agit de gibier.

Bougler/Gallouin

cadavre

Corps d'un homme ou d'un animal mort.

En l'absence d'un service d'équarrissage, les cadavres des animaux doivent être placés, entre deux couches de chaux, dans une fosse de 2 m de profondeur. Il est préférable de creuser la fosse à plus de 400 m de toute habitation, de toute source et de tout cours d'eau. Avant de recouvrir le corps de chaux, on peut, pour favoriser l'action de ce produit, taillader la peau au fer rouge. Vingt-quatre heures plus tard, le trou peut être comblé par de la terre.

Brugère

cadre

En apiculture, bâti mobile en bois, généralement rectangulaire, placé verticalement dans la ruche et comportant une armature de fils métalliques destinée à supporter les rayons de cire. Ý lllustration page suivante.

caduc, caduque

Se dit d'un organe végétal qui tombe, annuellement ou ponctuellement, aussitôt après avoir rempli sa fonction.

Henry

cæcotrophie

Production et ingestion, directement à la sortie de l'anus, de fèces particulières, les cæcotrophes (sortes de crottes molles), produites à partir de la matière du cæcum.

Ces fèces sont riches en protéines bactériennes et en vitamines et constituent un véritable aliment. Le comportement de cæcotrophie se rencontre chez le lapin, le lièvre, le lemming de Scandinavie, le castor du Rhône, le koala et le lépilémur de Madagascar.

Gallouin

café

Graine (fève) du caféier, torréfiée pour développer arôme et saveur avant de fabriquer la boisson appelée aussi café.

Le café contient un alcaloïde, la caféine, qui est un excitant du système nerveux.

Malézieux

café au lait

Se dit de la robe d'un cheval dont les poils et les crins sont de couleur café au lait, l'animal ayant une peau claire et des yeux foncés.

Baudouin

caféier

Arbuste d'origine africaine cultivé en zone tropicale pour ses graines (fèves), qui, après torréfaction, servent à la fabrication du café (genre Coffea, famille des rubiacées).

Le caféier est un arbuste au port buissonnant et aux feuilles simples, vert sombre et persistantes. Les fleurs, blanches, sont disposées par groupes à l'aisselle des feuilles. Elles possèdent de 5 à 8 pétales selon les espèces. Les fruits, appelés cerises, sont verts puis deviennent rouges à maturité. Ils renferment 2 graines de taille variable suivant les types de caféiers, entourées de plusieurs enveloppes (pellicule, parche, pulpe).

Parmi les 80 espèces de caféiers, la plus répandue est Coffea arabica, originaire d'Éthiopie et surtout implantée en Amérique centrale et en Amérique du Sud. En Afrique et en Asie, on cultive surtout la variété robusta de l'espèce Coffea canephora, plus rustique et plus vigoureuse que C. arabica. Les variétés catuai et catimor, et l'hybride Coffea x arabusta, sont issus de la sélection génétique.

Culture.

Le caféier demande une température moyenne de 25 oC, une humidité atmosphérique élevée et une pluviosité annuelle supérieure à 1 m. Toutefois, C. arabica supporte bien les climats d'altitude et peut s'accommoder de températures basses. Au contraire, C. canephora convient plutôt aux régions tropicales basses, sans amplitudes exagérées de température et avec une pluviosité annuelle supérieure à 2 m. Le caféier aime les sols profonds et bien drainés. C'est une plante de demi-ombre, mais il est souvent cultivé sans ombrage pour augmenter sa productivité. Sa multiplication s'effectue en général par graines pour C. arabica, autocompatible (possibilité d'autopollinisation), et par boutures pour la variété robusta, auto-incompatible. Le pouvoir germinatif des graines n'excède pas trois mois. La densité d'une plantation varie beaucoup selon les types de caféiers et les conditions de culture. Elle est comprise en général entre 1 100 et 2 500 plants par hectare, mais elle peut atteindre 10 000 plants par hectare.

En culture intensive, le caféier épuise le sol. Il est donc nécessaire de lui apporter une fertilisation adaptée et calculée à partir d'analyses de sols ou d'analyses foliaires. Il répond bien à la fumure azotée. Outre le désherbage et la lutte contre les maladies et les ravageurs, l'élimination des rejets sur les tiges est une opération indispensable. L'entrée en production des caféiers a lieu 3 ans après leur plantation. Différents types de tailles, dites de régénération, réalisées après quelques années de production, permettent de les rajeunir et de maintenir leur potentiel. On estime ainsi la durée de vie « économique » d'une plantation à 25 ans.

Maladies et ravageurs.

Les maladies les plus importantes sont la rouille orangée due à Hemileia vastatrix, l'anthracnose et les pourridiés. Les principaux ravageurs sont le scolyte, les nématodes, la punaise bigarrée, les foreurs des tiges et les chenilles mineuses des feuilles. Les gelées peuvent causer des dégâts importants, notamment au Brésil. Les cafés en stock sont surtout attaqués par la bruche et le scolyte. Les traitements sont à base de produits phytosanitaires. La sélection génétique et la mise au point de méthodes de lutte plus soucieuses de l'environnement offrent de nouvelles perspectives.