Larousse agricole 2002Éd. 2002
I

ingestibilité

Aptitude d'un fourrage à être consommé en grande quantité par un herbivore.
SYN : acceptabilité, palatabilité.

L'ingestibilité diminue si le fourrage est grossier, mais peut augmenter si le fourrage est supplémenté avec des condiments.

Gallouin

ingestion

Action d'introduire des aliments dans la cavité buccale.

Bougler/Gallouin

inguinal, inguinale

Relatif à l'aine, région comprise entre la cuisse et l'abdomen.

Bougler/Gallouin

inhibiteur de croissance

Substance ou préparation capables de bloquer le développement ou la croissance d'un animal ou d'un végétal.

Certains inhibiteurs de croissance perturbent le développement larvaire des insectes en interférant avec les mécanismes de la mue, entraînant la mort de ces animaux. Chez les végétaux, d'autres substances empêchent la différenciation des embryons ou des méristèmes, ou réduisent la longueur des entre-nœuds. Elles sont utilisées pour stopper la germination des bulbes et des tubercules, pour l'ébourgeonnage et l'écimage chimique, et pour limiter la croissance des organes aériens. Dans tous les cas, les conditions d'emploi des inhibiteurs de croissance doivent être scrupuleusement respectées.

Raynal

injection

Introduction sous pression d'une solution (aqueuse, alcoolique ou huileuse) ou d'un gaz soit dans une cavité naturelle, soit à travers la peau.

Les injections parentérales permettent d'administrer des médicaments qui seraient mal assimilés par voie digestive. Elles doivent être effectuées avec des produits stériles et nécessitent une bonne asepsie de la seringue et de l'aiguille ainsi que la désinfection du lieu d'injection avec de l'alcool, de la teinture d'iode, etc. On distingue, par ordre alphabétique :
l'injection épidurale, faite dans la région lombo-sacrée du canal vertébral ;
l'injection hypodermique ou sous-cutanée (SC), faite sous la peau dans une région qui ne présente ni vaisseaux ni nerfs importants (encolure, fanon, etc.) ;
l'injection interrachidienne, faite entre deux vertèbres, qui permet notamment la ponction du liquide céphalo-rachidien (ponction lombaire) ou l'injection d'un produit radio-opaque ;
l'injection intradermique (ID), faite dans l'épaisseur de la peau, surtout utilisée en médecine vétérinaire pour la recherche de l'allergie à la tuberculose (intradermoréaction à la tuberculine). Les multi-injections de la mésothérapie se font par cette voie. On peut injecter sans aiguille un liquide dans le derme à l'aide de seringues à air comprimé (Dermojet) ;


l'injection intramammaire (voie galactophore), qui consiste en l'introduction, à l'aide d'une seringue spéciale, d'une solution médicamenteuse dans le canal du trayon (traitement des mammites) ;
l'injection intramusculaire (IM), faite dans les muscles (croupe, encolure, etc., chez les grands animaux ; lombes, cuisses chez les carnivores domestiques). Elle permet une absorption et une diffusion des médicaments plus rapide que par voie sous-cutanée ;
l'injection intraovarienne, qui peut être utilisée en médecine bovine dans le traitement des kystes ovariens : l'aiguille est introduite par la vulve et plantée dans l'ovaire à travers la paroi vaginale ;
l'injection intrapéritonéale (IP), faite dans le creux du flanc droit chez les ruminants, qui permet d'administrer un produit directement dans la cavité abdominale à travers le péritoine. La rapidité d'absorption du médicament est presque égale par cette voie à celle d'une intraveineuse ;
l'injection intrasynoviale, qui consiste en l'administration d'une solution médicamenteuse (anesthésique, anti-inflammatoire) dans les synoviales articulaires ou tendineuses ;
l'injection intratesticulaire, où l'on plante l'aiguille au centre du testicule pour injecter un anesthésique local avant certaines castrations de chevaux ou de taureaux ;
l'injection intratrachéale, injection directe d'un produit entre deux anneaux cartilagineux parfois réalisée dans le traitement des affections vermineuses des poumons chez les ruminants ;
l'injection intra-utérine, pratiquée à travers le col de l'utérus pour le lavage de la matrice ;
l'injection intraveineuse (IV), pour l'administration d'un médicament que l'on veut faire agir immédiatement ou l'injection de produits qui irriteraient d'autres voies. Elle est réalisée le plus souvent dans la jugulaire chez les ruminants et dans la veine auriculaire chez le porc ;
l'injection traçante, dans laquelle l'aiguille est progressivement retirée de façon que l'anesthésique local soit réparti en traînée sous le derme.

Brugère

inoculation

1. Pathologie. Introduction d'un germe pathogène dans un organisme.

L'inoculation est accidentelle quand le micro-organisme pénètre dans l'organisme à la suite d'une blessure, et artificielle quand elle est pratiquée dans un dessein thérapeutique.

Bougler/Gallouin

2. Mycologie. Introduction d'un fragment de mycélium végétatif dans le substrat lors de la culture du champignon de couche.

Roger-Estrade

inoculum

Substance inoculée, ou destinée à l'inoculation.

Mazoyer

inondation

Submersion temporaire, par de l'eau douce ou saumâtre, d'un terrain ordinairement exondé.

Les inondations ont des causes diverses : montée et débordement des d'eaux de surface (cours d'eau, lac, étang, marais) ou des eaux marines ; accumulation d'eau de pluie ou de ruissellement sur un terrain bas, insuffisamment drainé ; remontée des eaux de nappe souterraine ; grande marée passant par-dessus le seuil de protection d'une dépression côtière ; affaissement de terrain. Ces causes peuvent être régulières (saison des pluies, fonte des neiges, grandes marées), irrégulières (pluie intense, raz de marée), ou accidentelles (ruptures de barrage ou de digue, obstruction d'un exutoire...).

Les moyens de réduire ou d'éviter les inondations sont très variés : freinage des eaux de ruissellement par engazonnement, boisement ou aménagement de banquettes sur les pentes des bassins versants ; construction de barrages-réservoirs sur les cours d'eau, et de digue de protection contre leur débordement ; creusement ou surcreusement des canaux d'évacuation ; pompage de l'eau...

Les sols constamment ou régulièrement inondés sont dits hydromorphes.