Larousse agricole 2002Éd. 2002
F

fouloir (suite)

Autrefois situé sous une trémie, le fouloir était constitué de deux cylindres métalliques horizontaux, en général cannelés et tournant en sens inverse, entre lesquels on faisait passer les grappes ; le moût obtenu pouvait éventuellement tomber sur un égrappoir.

Actuellement, on utilise de grands fouloirs, munis de plusieurs paires de cylindres cannelés, en général en caoutchouc dur ou en métal, tournant en sens inverse entre 100 et 200 tr/min. L'écartement réglable permet d'écraser le raisin et non les rafles et les pépins. L'un des cylindres peut s'écarter de l'autre au passage d'un corps dur dans la vendange. Le produit tombe dans un cuveau ou est repris par une pompe soit vers un égrappoir, soit vers une cuve, soit vers un pressoir.

Le fouloir-égrappoir est une machine combinant l'action d'écrasement des grains et celle de séparation des rafles.

Faisant appel à la force centrifuge, il est constitué de cylindres métalliques dont l'axe vertical (muni de plateaux) ou l'axe horizontal (muni de palettes) tourne entre 400 et 600 tr/min. Les grains sont projetés contre les parois : ils éclatent puis passent à travers des grilles et sont ainsi séparés des rafles.

De Fournas

four à paille

Installation permettant de brûler la paille et d'utiliser la chaleur dégagée pour le séchage des céréales, le chauffage des locaux d'habitation, etc.

Si la paille est nécessaire dans les régions d'élevage (litière pour les animaux), on peut très bien envisager de l'employer comme combustible dans certaines régions céréalières, où l'élevage est moins important (3 kg de paille ont une valeur calorifique équivalant à celle de 1 l de fioul). Cependant, l'utilisation des fours à paille n'est pas encore très développée en France, bien qu'elle entre tout à fait dans la ligne des économies d'énergie.

Aubineau

fourbure

Congestion et inflammation du pied des ongulés.

Il s'agit d'une inflammation non septique de la membrane kératogène.

L'étui corné du sabot étant peu élastique, la fourbure provoque une compression très douloureuse. Les pieds sont chauds, douloureux, l'animal se déplace difficilement et prend des attitudes visant à soulager la charge appliquée sur les pieds les plus atteints.

La fourbure, qui se rencontre essentiellement chez le cheval et les bovins, est une maladie à déterminisme complexe, dans lequel des accidents digestifs peuvent jouer le rôle de facteurs de déclenchement. Lorsque la maladie devient chronique, il se produit une séparation de la paroi cornée locale ou de la totalité du sabot. Le traitement varie selon l'espèce, la forme, le stade évolutif. Il fait appel à des médicaments actifs sur les vaisseaux et l'écoulement du sang et à des anti-inflammatoires.

Brugère

fourche à main

Instrument à long manche, terminé par deux dents ou plus, servant à manier les fourrages, la paille, le fumier et certains ballots.

La fourche à main est encore assez fréquemment utilisée à l'intérieur de la ferme pour les petites manutentions. Elle comporte des dents métalliques fixées au manche par une douille. Les fourches en bois, dont les dents font partie du manche, ont pratiquement disparu.

Aubineau

fourche hydraulique à fumier

Fourche adaptée à un chargeur hydraulique, comprenant de 5 à 8 dents en acier disposées perpendiculairement sur le bord d'un bac plus ou moins profond.

La fourche sert à curer périodiquement les stabulations libres sur paille. Quand la fourche est pleine, on soulève le chargeur et on transporte le fumier vers la remorque épandeuse.

Aubineau

fourchet

Panaris interdigité des bovins, ovins et caprins.

Bougler/Gallouin

fourmi

Insecte hyménoptère vivant en sociétés (fourmilières) regroupant des reines fécondes, de nombreuses ouvrières sans ailes (jusqu'à 50 000 dans certaines colonies) et des soldats dotés de puissantes mandibules (ordre des hyménoptères).

On connaît quelque 15 000 espèces de fourmis, dont environ 110 en France. Toutes vivent en sociétés organisées constituées de différentes castes (femelles sexuées ailées, mâles ailés, ouvrières sans ailes, soldats). Omnivores, granivores et insectivores, elles commettent des dégâts dans les cultures en s'attaquant aux semences, aux boutons floraux, aux fruits mûrs.

Le traitement des fourmilières s'effectue par pulvérisations d'insecticides. On peut aussi distribuer des appâts empoisonnés.

La fourmi d'Argentine, présente dans plusieurs départements méditerranéens, est la plus dangereuse des fourmis. On lutte efficacement contre elle de façon collective (groupements de défense contre les ennemis des cultures), en utilisant des insecticides homologués.

Strebler/Raynal

fourrage

Aliment végétal utilisable dans l'alimentation des animaux herbivores ruminants ou monogastriques (cheval, lapin...).

Les fourrages existent soit sous forme fraîche (fourrage vert, pâturé par l'animal ou fauché pour un affouragement en vert), soit sous forme conservée par voie sèche, après fanage (foin) ou déshydratation artificielle (fourrage déshydraté), ou par voie humide en ensilage. Les fourrages peuvent être issus d'une production végétale annuelle ou pluriannuelle.

Dans le cas des fourrages pluriannuels, on distingue : les prairies permanentes ou surfaces toujours en herbe (en France environ 10 millions d'ha, avec 45 millions de t de matière sèche produite) constituées de prairies semées depuis 6 à 10 ans, de prairies naturelles ou semées depuis plus de 10 ans et de prairies peu productives (parcours, landes, alpages) ; les prairies temporaires (environ 2,6 millions d'ha, avec 20 millions de t de matière sèche produite) constituées de graminées pures ou en mélanges (ray-grass, dactyle, fétuque) et d'associations de graminées et légumineuses (ray-grass/trèfle blanc) ; les prairies artificielles (environ 0,4 millions d'ha, avec 3,5 millions de t de matière sèche produite) constituées de légumineuses pures (luzerne, trèfle) ou d'associations de légumineuses.

Les fourrages annuels (environ 1,8 millions d'ha, avec 23 millions de t de matière sèche produite) sont classés en 2 groupes : les fourrages annuels d'automne, semés en automne en vue d'une récolte au printemps (graminées : céréales d'hiver, ray-grass d'Italie rentrant dans une succession avant maïs ; légumineuses : vesce et pois d'hiver, trèfle incarnat, trèfle d'Alexandrie ; crucifères : navette et colza d'hiver) et les fourrages annuels de printemps-été, semés au printemps ou en été pour être récoltés respectivement en été et en automne (graminées : maïs-fourrage qui représente 80 à 85 % de la surface et de la production de fourrages annuels, sorgho fourrager ; légumineuses : vesce et pois de printemps, féverole ; crucifères : colza fourrager d'été, chou fourrager ; racines ou tubercules : betteraves fourragères...). Les fourrages annuels permettent une production fourragère complémentaire de la prairie et assurent une intensification fourragère maximale par la succession ininterrompue de cultures et l'accroissement important du rendement par hectare ; par contre, ils induisent des charges de production importante (main d'ouvre, semences, traitements, récolte...) et nécessitent une organisation très serrée dans la séquence de travaux « récolte - préparation du sol - semis » entre 2 successions culturales.