Larousse agricole 2002Éd. 2002
V
V

vaccin

Préparation antigénique destinée à provoquer chez le receveur l'apparition d'anticorps à un taux suffisant pour l'immuniser contre une maladie infectieuse.

Le vaccin est composé d'un agent infectieux qui a subi une transformation (antigène vaccinant) et d'une substance qui exalte le pouvoir immunogène de cet agent, appelée adjuvant de l'immunité (hydroxyde d'alumine, huile minérale, etc.). Les adjuvants ont pour rôle de freiner la diffusion et l'élimination de l'antigène, et de provoquer une multiplication cellulaire et une stimulation de la réponse immunitaire.

L'antigène vaccinant peut être soit une toxine bactérienne modifiée par le formol (anatoxine de G. Ramon, dépourvue de pouvoir pathogène, mais ayant conservé son pouvoir immunogène), soit une bactérie ou un virus rendu moins pathogène (vaccins tués ou inactivés, vaccins vivants atténués ou modifiés). Les bactéries peuvent être inactivées par la chaleur ; les virus peuvent l'être par la chaleur, le formol, les rayons ultraviolets, le cristal violet, etc. On modifie les vaccins vivants en utilisant des souches pathogènes pour une autre espèce. Les vaccins vivants atténués ont perdu naturellement ou artificiellement la plus grande partie de leur pouvoir pathogène. Pour les bactéries, l'atténuation peut être obtenue par vieillissement, par action chimique, par passage sur milieu pauvre (cas du BCG) ; pour les virus, elle peut l'être par passage en série sur un animal d'espèce différente, par culture sur œuf embryonné, par culture cellulaire in vitro, etc.

Les vaccins vivants confèrent en général une excellente immunité, mais l'existence d'un pouvoir pathogène résiduel comporte parfois un risque d'exaltation. Les vaccins tués donnent de bons résultats à condition qu'ils soient dotés d'un excellent adjuvant et très concentrés en particules vaccinantes. Les anatoxines confèrent une excellente immunité et ne comportent aucun risque postvaccinal.

Les anatoxines ne peuvent être utilisées qu'en prévention des maladies à toxines majeures, comme le tétanos. Les vaccins inactivés sont employés pour une première injection sur des animaux sains ou pour une vaccination d'urgence en milieu infecté. Les vaccins vivants sont utilisés en milieu non infecté et comme vaccins de rappel (accroissement notable du taux d'anticorps).

Brugère

vaccination

Introduction d'un vaccin dans l'organisme en vue soit de créer une immunité à l'égard d'une infection potentielle, soit de développer les défenses de l'organisme contre une infection déjà installée.

Brugère

vaccine

Maladie infectieuse et contagieuse, due à un virus.
SYN. : variole bovine (vache), variole porcine (porc).

Bougler/Gallouin

vache

Femelle de l'espèce bovine.

Les caractéristiques de conduite de troupeaux de vaches diffèrent selon qu'il s'agit de vaches laitières (vaches traites pour la production de lait) ou de vaches allaitantes (vaches non traites, exploitées pour la production de veaux). La puberté se produit en moyenne vers 12 à 13 mois, plutôt moins en races laitières et plutôt davantage en vaches allaitantes. La 1ère fécondation est recherchée vers 15 à 20 mois en races laitières (1er vêlage à 24 à 30 mois) et vers 2 ans en races allaitantes (1er vêlage un peu avant 3 ans) ; les mises bas plus précoces, notamment en races allaitantes, ne sont en effet pas recherchées en France car elles imposeraient de distribuer aux génisses des rations plus riches, et donc plus coûteuses, tout en augmentant le risque de naissances difficiles. Puis, chaque année, l'objectif est d'obtenir un vêlage en période favorable, jusqu'à la réforme qui se fait lorsque les animaux arrivent à 7 à 8 ans, moins en races laitières (renouvellement de 25 à 30 %), plus en races allaitantes et surtout en races rustiques (renouvellement de 15à 20 %) ; il faut noter que cet allongement de la vie reproductive des vaches contribue fortement à diminuer les charges d'amortissement, et donc les prix de revient des produits.

Bougler/Gallouin

vagin

Organe des voies génitales femelles, musculo-membraneux, allant de la vulve jusqu'au col utérin.

Bougler/Gallouin

vaginite

Inflammation du vagin d'origine essentiellement obstétricale, parfois vénérienne, due à des bactéries, des virus ou des parasites.

La vaginite se manifeste par des écoulements vulvaires ; un examen du vagin est nécessaire pour la distinguer d'une métrite.

Chez les bovins, la forme génitale de la rhinotrachéite infectieuse avec vaginite granuleuse a vu son développement limité grâce à l'insémination artificielle. Exceptionnellement, elle s'observe chez la femelle impubère (chienne).

Mialot

valériane officinale

Plante médicinale des lieux frais et humides (espèce Valeriana officinalis, famille des valérianacées).
SYN. : herbe-aux-chats.

La valériane est répandue dans toute l'Europe. Son odeur attire les chats, d'où son autre nom d'herbe-aux-chats. En culture, la plante est installée à l'automne ou au printemps à partir de plants issus de pépinières. La récolte des racines s'effectue à la fin de l'automne suivant la plantation. Une fois extraites du sol, celles-ci sont nettoyées, tronçonnées puis séchées. En France, les racines de valériane sont traditionnellement utilisées pour réduire la nervosité des adultes et des enfants, notamment en cas de troubles du sommeil. En Allemagne, on trouve de nombreuses spécialités à base de valériane, sédatives ou tranquillisantes. Des fractions très purifiées de valériane servent à fabriquer certains médicaments contre le stress ou l'anxiété. La plus importante région de production française est le Maine-et-Loire.

Poisson

valeur alimentaire

Notion qui intègre, d'une part, la valeur nutritive (énergétique, azotée, minérale ou vitaminique) et, d'autre part, la valeur d'ingestibilité des aliments.

Chapoutot

valeur biologique

Critère de mesure de l'efficacité de l'utilisation métabolique de la fraction d'azote absorbée par le tube digestif.
ABRéV. : VB.

On l'obtient par la formule suivante : VB = (azote fixé / azote absorbé) ´ 100.

Elle permet d'apprécier la qualité des protéines chez les monogastriques selon leur profil en acides aminés indispensables.

Chapoutot/Schmidely