Larousse agricole 2002Éd. 2002
P

pinède

Peuplement de pins.

La pinède française couvre aujourd'hui 3 036 000 ha en France, dont 1 300 000 pour le pin maritime.

Décourt

pintade

Oiseau de l'ordre des galliformes au plumage noirâtre généralement pointillé de blanc, élevé pour sa chair.
On nomme pintadeau le petit de la pintade.

Il existe de nombreuses espèces de pintades qui se distinguent par leur taille, mais surtout par la présence ou l'absence d'une crête cornée sur la tête. La pintade commune (Numida meleagris) possède une crête cornée, des barbillons rouges également cornés et un corps allongé. Originaire de la savane africaine, elle vit en groupes organisés (des pintades gardiennes surveillent les nids pendant la saison de ponte) et se perche la nuit sur les arbres. On la repère de loin à cause de son cri désagréable et caractéristique. C'est une espèce principalement granivore qui peut provoquer des dégâts importants dans les jeunes plantations. La saison de reproduction s'étend sous nos latitudes de fin mars à octobre.

L'élevage des reproducteurs est pratiqué en cage ou au sol. Selon le type d'élevage et de souche, la pintade reproductrice pond de 160 à 200 œufs en 35 semaines. L'âge au premier œuf est d'environ 30 à 31 semaines. L'œuf pèse 45 à 50 g environ. Il a une forme plus pointue que celle de l'œuf de poule ; sa coquille, très épaisse, est tachetée de brun foncé. L'incubation dure 26 ou 27 jours. Avant le désaisonnement de la ponte, la production avait lieu dans le 2e semestre. On élevait les pintades par petites bandes en liberté. En élevage rationnel, on distingue aujourd'hui 2 types de production : standard et label.

En production label, la densité d'élevage maximal est de 13 pintadeaux/m2. Les bâtiments donnent accès à un parcours ou à une volière. Les animaux sont abattus à 94 jours au minimum pour un poids moyen prêt à cuire de 1 à 1,4 kg (environ 1,8 kg de poids vif).

En production standard, dans des bâtiments semblables à ceux qui sont utilisés pour les poulets de chair, les densités d'élevage sont de 16 animaux/m2 et les animaux sont abattus vers 11 semaines ; on élève donc 3,5 à 4 bandes/an. Le poids vif à l'enlèvement est d'environ 1,6 kg. L'attrapage des animaux est aisé : ceux-ci entrent directement dans les cages grâce à leur tropisme lumineux et à leur comportement grégaire.

L'alimentation est généralement conduite sur 3 périodes (démarrage, croissance et finition), principalement caractérisées par des besoins décroissants en protéines. L'apport de pigments xanthophylles donne une coloration jaune aux dépôts adipeux. En fin d'élevage, la croissance est ralentie et l'indice de consommation peut se dégrader.

Les maladies virales, bactériennes et parasitaires des pintades sont sensiblement les mêmes que celles des poules (maladie de Newcastle, maladies respiratoires chroniques, coccidioses, etc.). On rencontre aussi fréquemment des maladies dues à des champignons (candidoses, aspergilloses).

La sélection de la pintade, une spécificité française, a entraîné une augmentation du format et un abaissement de l'indice de consommation, mais s'est traduite aussi par une détérioration des qualités de gibier de ces oiseaux.

La France est le 1er pays à la fois producteur et consommateur à la fois de pintades. Sa production annuelle, environ 57 000 t en 1999, est relativement stable. La pintade est consommée entière pour plus de 90 % de la production. Le consommateur recherche une viande goûteuse intermédiaire entre un gibier et une volaille, ce qui favorise le développement du label au détriment du standard (environ 25 % des mises en place en 1998). Les autres pays consommateurs sont principalement l'Italie et la Belgique, vers lesquels la France exporte une partie de sa production.

Sourdioux

pinto

Type de chevaux américains dont la robe est pie.

Baudouin

pioche

Outil doté d'un fer transversal dont les 2 extrémités ont des formes variées (pointe et lame étroite, pointe et lame large semblable à une lame de houe, etc), et qui sert à défoncer et à creuser le sol.

Aubineau

piriculariose

Maladie cryptogamique de nombreuses graminées, largement distribuée dans le monde et particulièrement grave sur le riz dans les régions chaudes, due au champignon Pyricularia oryzae.
Autre ortho. : pyriculariose.

La piriculariose est l'une des maladies végétales les plus importantes du monde du point de vue économique. Le champignon sécrète une toxine, la pyricularine, qui est responsable des symptômes : lésions et taches de couleurs variables sur tous les organes aériens du riz, particulièrement les feuilles et les panicules, entraînant une « brûlure » de la plante. Le champignon forme des spores abondantes sur les lésions ; il se disperse rapidement, ce qui explique la gravité des épidémies. De plus, il se conserve dans les résidus de culture. De nombreuses variétés virulentes sont apparues, en réponse à la diffusion de variétés résistantes nouvelles. La maladie est en outre favorisée par l'irrigation et par les apports trop élevés d'engrais azotés.

La lutte repose sur des traitements de semences et en cours de végétation dans certains pays, ainsi que sur l'emploi de variétés résistantes qui tiennent compte de la grande variabilité du champignon.

Raynal

piroplasmose

Ensemble de maladies parasitaires infectieuses, inoculables mais non contagieuses, dues à la pullulation dans les lymphocytes et/ou les hématies de protozoaires appartenant soit au genre Babesia (à l'origine des babésioses), soit au genre Theileria (à l'origine des theilérioses) et transmises par des tiques.

Les babésioses sont fréquentes un peu partout dans le monde et parfois mortelles chez le chien, les bovins et le cheval. Les formes aiguës se traduisent par une forte anémie, un affaiblissement général et de la fièvre. Chez le chien et les bovins, les urines deviennent brunes (signe de la destruction massive des globules rouges).

Les theilérioses sont des maladies tropicales qui affectent plus particulièrement les bovins. Elles provoquent des troubles graves avec fièvre, anémie et adénopathie (gonflement des ganglions).