Larousse agricole 2002Éd. 2002
B

bière (suite)

Deux types de bière sont actuellement produits. Les bières de fermentation haute sont caractérisées par une fermentation principale à haute température (15 à 20oC) et l'utilisation de souches de levure de fermentation haute (Saccharomyces cerevisiae) ; elles sont essentiellement produites en Belgique et en Angleterre (ale, stout, porter...). Les bières de fermentation basse sont aujourd'hui les plus courantes (lager de type Pilsen, Dortmund ou Munich...) ; leur fermentation s'effectue à basse température (8 à 12oC) avec des levures de fermentation basse (Saccharomyces cerevisiae, anciennement carlsbergensis ou uvarum).

La bière, contrairement au vin, présente l'avantage d'être peu dépendante des conditions géographiques de production des matières premières. L'orge, le houblon (désormais vendu sous forme concentrée) se transportent, se stockent et s'exportent aux quatre coins du monde. Ainsi, la brasserie a pu se développer selon un mode industriel dans tous les pays et sous toutes les latitudes.

LANDAUD

bigarade

Orange amère, fruit du bigaradier, utilisée en confiserie, en confiturerie (confiture d'oranges amères) et dans la préparation du curaçao.

Dorion

bigaradier

Arbre voisin de l'oranger, qui produit la bigarade, et dont les fleurs fournissent une essence parfumée, l'essence de néroli, ainsi que l'eau de fleur d'oranger (genre Citrus aurantium, famille des rutacées).

Le bigaradier est utilisé comme arbre d'ornement dans la région méditerranéenne, comme arbre d'orangerie sous les climats plus rudes et comme porte-greffe pour les variétés fruitières de Citrus.

Dorion

bilan

En zootechnie, mesures effectuées sur les animaux pour déterminer leurs besoins alimentaires.

Bougler/Gallouin/Collard

bilan d'énergie

Somme algébrique des flux qu'un système, de surface bien délimitée, reçoit ou perd (flux entrants positifs et sortants négatifs).

Ce bilan correspond à la variation de stock d'énergie du système, variation généralement nulle pour les surfaces naturelles (l'interface est symbolique et donc très mince pour une surface d'eau ou un sol, et souvent négligeable pour une végétation, à l'exception des forêts).

Il se compose généralement de 4 grands flux (J/m2s ou W/m2) et s'écrit :

Rn + Fsol + FL + FS @ 0

Où Rn est le rayonnement net, ou bilan des échanges radiatifs ; Fsol , le flux de chaleur échangé par conduction avec la masse de sol ou d'eau sous-jacente (ce terme est souvent négligeable pour un sol sous couvert dense, surtout à l'échelle journalière et annuelle) ; FL , l'évapotranspiration du système (souvent 2/3 à 3/4 du rayonnement net s'il n'y a pas de manque d'eau) ; FS le flux de chaleur sensible échangé avec l'air, énergie perdue par la surface si elle est plus chaude que l'air.

Le bilan d'énergie d'un système détermine à chaque instant en fonction des paramètres du climat la température d'équilibre de ce système et bien entendu les flux, dont celui de chaleur latente, ou évapotranspiration. Ce bilan est aussi une méthodologie de détermination des flux de surface (souvent appelée méthode du rapport de Bowen) ; c'est probablement la méthode de mesure indirecte la plus utilisée jusqu'à présent, mais elle tend à être remplacée par des mesures de flux turbulents (méthode des fluctuations).

PERRIER

bilan de carbone

Différence entre la quantité de substances humiques stables (humus stable) formée par l'humification et la quantité de substances humiques décomposée (ou dégradée) dans le même temps par la minéralisation.
SYN. (IMPROPR.) : bilan humique.

Lors de la formation des sols, les effets de ces deux processus tendent à s'équilibrer pour atteindre un état stationnaire (les vitesses d'accumulation et de dégradation deviennent égales). Cet état s'établit après des durées très variables, de 100 à 10 000 ans, et est dû pour une part à des phénomènes de stabilisation des substances humiques, soit par la formation de molécules chimiquement résistantes, soit par une protection physique des molécules à l'égard de l'action des systèmes enzymatiques microbiens. La mise en culture d'un sol se traduit généralement par une accélération de la minéralisation (aération du sol) et par une réduction de la quantité de matière organique qui lui est restituée. La teneur du sol en matière organique tend donc à diminuer, offrant des conditions moins favorables aux cultures. En effet, la matière organique, et plus précisément sa fraction stable (l'humus), a des effets positifs sur plusieurs composantes de la fertilité du sol (activité des micro-organismes, stabilité structurale, capacité d'échange cationique). Il est donc important que le bilan de carbone des parcelles cultivées reste pour le moins équilibré. La teneur souhaitable en matière organique pour un sol est d'autant plus élevée que sa teneur en argile est grande : elle est de l'ordre de 15 g par kilo de sol pour les sols contenant moins de 10 % d'argile et de l'ordre de 30 g par kilo pour les sols contenant plus de 50 % d'argile. Les systèmes de culture ont sur ce plan une influence marquée, à travers le régime de restitution de matière organique (apport d'amendements, quantité de résidus enfouis) pratiqué. Certaines cultures entraînent de faibles restitutions (maïs-ensilage, lin-fibre), qu'il faut alors compenser par des apports de fumier ou d'autre amendement. D'autres cultures, comme le blé, assurent des restitutions plus importantes (pailles enfouies) qui conduisent à un bilan équilibré. En général, tout changement de système de culture entraîne une modification du régime d'évolution de la teneur en matière organique du sol et, donc, du niveau de la teneur à l'équilibre.

Calvet

bilan fourrager

Comparaison entre la quantité de fourrages disponibles sur l'exploitation (offre fourragère) et celle qui est nécessaire à l'alimentation des animaux présents (demande du troupeau).

L'établissement du bilan fourrager, en général sur une campagne, repose d'une part sur la connaissance des stocks de fourrage conservés (cubage des silos, dénombrement des balles ou des bottes de foin, estimation des rendements des surfaces récoltées) et l'évaluation du potentiel de production des surfaces fourragères pâturées, et, d'autre part, sur l'inventaire (effectifs, mouvements) des différents types d'animaux regroupés selon leurs poids et leurs performances de production, la description des rations distribuées au cours de la campagne à chaque catégorie d'animaux ainsi que l'appréciation des quantités consommées de chaque aliment.