Larousse agricole 2002Éd. 2002
A

apex

Partie terminale, extrémité d'un organe animal ou végétal.

En botanique, l'apex de la tige ou de la racine contient un méristème à partir duquel ces organes s'accroissent.

Chaillou

aphicide

Substance (matière active) ou préparation (spécialité) ayant la propriété de tuer les pucerons et utilisée pour lutter contre ceux qui sont nuisibles aux cultures et aux produits récoltés.

La plupart des insecticides sont dotés de propriétés aphicides. Toutefois, ils ne peuvent être prescrits pour lutter contre les pucerons que s'ils sont suffisamment efficaces et s'ils ont reçu une autorisation de vente. Celle-ci est délivrée pour une ou plusieurs catégories d'homologations : une spécialité peut, par exemple, être autorisée pour la lutte contre les pucerons des cultures ornementales et forestières et non contre ceux des cultures légumières, pour des raisons d'efficacité insuffisante, de toxicité ou de rémanence. Ces homologations concernent les grandes cultures, la vigne, les arbres fruitiers, les cultures ornementales et florales, les cultures légumières, et diverses autres cultures.

Certains produits ont une efficacité spécifique à l'égard des pucerons, et leur emploi est autorisé exclusivement sur ces ravageurs.

Les aphicides n'ont pas la même efficacité à l'égard de toutes les espèces de pucerons. On devra, pour chaque espèce, consulter les listes de produits homologués avant tout traitement.

Les traitements aphicides sont effectués soit pendant l'hiver, en vue de la destruction des formes hivernantes (œufs et virginipares), soit en période de végétation. Les traitements de printemps et d'été doivent être exécutés le plus tôt possible en saison, dès l'apparition des premières colonies, en raison de la rapidité de développement de ces insectes, de leur fécondité et des dommages qu'ils causent. Le traitement des sols est justiciable d'une homologation particulière.

Les produits autorisés pour la désinfection des sols portant une culture de betteraves sucrières sont incorporés dans la raie de semis sous forme de microgranulés. Ils migrent dans la sève de la plantule et assurent la destruction des pucerons, qui, pendant plusieurs semaines, piquent le feuillage des betteraves.

De nombreuses substances sont autorisées en France pour la lutte contre les pucerons. Le choix est souvent difficile, car, si l'intérêt de réaliser un traitement permettant de lutter en même temps contre d'autres déprédateurs justifie l'emploi d'un insecticide puissant à action prolongée, cet intérêt s'oppose souvent au risque de destruction d'insectes auxiliaires. Une observation attentive des populations de pucerons présentes sur une culture est donc indispensable afin de décider de l'opportunité des traitements, en fonction de seuils d'intervention variables selon les cultures. Dans la plupart des cas, les traitements devront être précoces, c'est-à-dire réalisés au moment où les auxiliaires sont rares. On devra constamment respecter les conditions et précautions d'emploi déterminées par les fabricants.

Raynal

aphidiens

Superfamille d'insectes piqueurs de petite taille, comprenant diverses espèces nuisibles aux plantes, tels les pucerons, le phylloxéra et les cochenilles (ordre des homoptères).

STREBLER/RAYNAL

aphte

Lésion érosive, en général située sur les muqueuses, succédant à la rupture d'une vésicule et à l'écoulement de la lymphe que contenait celle-ci.

On appelle aussi aphte la grosse vésicule qui apparaît lors de la fièvre aphteuse chez les ongulés domestiques ou sauvages.

Bougler/Gallouin

apical, apicale

Qui se rapporte à l'apex d'un organe animal ou végétal.

Chaillou

apiculteur, apicultrice

Personne qui élève des abeilles.

STREBLER/RAYNAL

apiculture

Élevage des abeilles pour les produits qu'elles fournissent (miel, gelée royale).

La colonie d'abeilles est installée dans une ruche, maisonnette de bois percée d'une fente horizontale (trou de vol). Les anciennes ruches en paille, ou creusées dans des troncs d'arbres, ont été remplacées par des ruches à cadres mobiles, en bois ou en plastique. Ces dernières se composent d'un corps et d'une hausse que l'on ajoute au moment de la miellée (période de grande récolte de miel) ; elles renferment des cadres de bois verticaux dans lesquels les abeilles construisent leurs rayons de cire, et que l'on peut enlever indépendamment du voisin, sans déranger la colonie.

L'emplacement du rucher (ensemble des ruches) doit être correctement choisi. Certaines régions permettent des récoltes abondantes par la proximité de ressources naturelles (prairies, arbres fruitiers) ou donnent des miels particuliers (bruyère, sapin, acacia, colza, etc.).

Les races d'abeilles sont nombreuses. L'abeille commune noire ou brune est bien adaptée au climat français, mais peut être agressive. La caucasienne, aux longs poils gris, est douce et donne de bonnes récoltes, mais remplit la ruche de propolis. L'italienne, au corps doré, produit bien, mais résiste mal aux hivers rigoureux, et ses croisements avec d'autres races donnent des abeilles très actives et très agressives. Les reines hybrides, obtenues par manipulations génétiques, sont les plus productives, mais elles nécessitent un remplacement régulier.

Peuplement d'une ruche.

Le peuplement d'une ruche s'effectue traditionnellement par la capture d'un gros essaim sorti d'une ruche au mois de mai. On prépare la ruche en fixant sur les cadres des feuilles de cire gauffrée, qui constituent la cloison mitoyenne des alvéoles et guident les constructions des abeilles. L'utilisation d'un essaim artificiel constitué d'un groupe d'abeilles et d'une reine sélectionnée donne de bons résultats : la reine est introduite dans une cagette fixée sur un cadre, où elle prend la même odeur que les abeilles qui la libèrent en léchant le sucre candi qui bouche l'orifice de la cagette.

Cueillette des essaims.

L'essaimage se produit entre le 15 mai et le 20 juin par beau temps chaud. L'essaim se pose sur une branche proche de la ruche. Une ruche qui essaime perd la moitié de ses travailleuses et diminue donc sa production ; les apiculteurs essaient de limiter l'essaimage en plaçant les hausses assez tôt. La cueillette d'un essaim se pratique quand l'essaim est bien formé ; on place sous celui-ci un panier, dans lequel on recueille la grappe d'abeilles en secouant la branche d'un coup sec - à ce moment, les abeilles sont inoffensives. On enruche ensuite rapidement l'essaim. Le droit de suite permet au propriétaire d'un essaim de réclamer celui-ci.