Larousse agricole 2002Éd. 2002
C

cellule (suite)

2. Biologie. Élément constitutif fondamentale de tout être vivant.

Les cellules, animales, végétales ou encore bactériennes, présentent une très grande variété de forme et de taille (bien que microscopiques dans la grande majorité des cas). Les cellules bactériennes ont une organisation particulière (leur matériel génétique n'est pas enfermé dans un noyau - elles sont dites procaryotes), mais chez tous les autres êtres vivants, animaux, végétaux ou champignons, unicellulaires ou pluricellulaires, l'organisation fondamentale de la cellule (dite eucaryote - à noyau) est la même, à quelques différences près. Chez les êtres vivants pluricellulaires, les cellules participant à une même fonction sont groupées en tissus, eux-mêmes réunis en organes ; l'ensemble des organes formant l'organisme.

Structure.

Une cellule est délimitée par une membrane cytoplasmique, ou membrane plasmique. Chez les plantes et les champignons, cette membrane est entourée par une paroi cellulaire rigide, constituée majoritairement de cellulose chez les premières, et de chitine chez les seconds (cette paroi n'existe chez aucune cellule animale). A l'intérieur de la membrane cytoplasmique se trouvent deux éléments principaux : le cytoplasme et (chez les eucaryotes) le noyau.

Le cytoplasme est composé d'une substance translucide, le hyaloplasme, dans laquelle on peut distinguer diverses structures : les mitochondries, où s'effectue la respiration cellulaire ; les ribosomes, au niveau desquels se fait la synthèse des protéines ; les vacuoles, inclusions inertes qui font office de lieux de stockage pour diverses substances ; des granulations (lipidiques par exemple) ; des organites en forme d'écailles qui constituent l'appareil de Golgi ; et le réticulum endoplasmique, qui forme un réseau par lequel transitent de nombreuses substances (protéines notamment). Chez les végétaux chlorophylliens, on trouve, en plus, des chloroplastes, qui réalisent la photosynthèse. Par ailleurs, dans certaines cellules végétales, la vacuole occupe la presque totalité du volume cellulaire. Les vacuoles sont de taille beaucoup plus réduite dans les cellules animales, chez lesquelles on trouve quelques organites absents de cellules végétales (notamment les lysosomes).

Le noyau contient le support de l'information génétique, c'est-à-dire l'ADN (acide désoxyribonucléique) constitutif des chromosomes, dont le nombre et la forme sont caractéristiques de l'organisme considéré.

Jullien

cellule de stockage

Conteneur permettant le stockage des grains à la ferme après la récolte et avant livraison à l'organisme stockeur, ou encore permettant le stockage des engrais.

La capacité moyenne d'une cellule de stockage est de 150 à 200 q.

De forme carrée ou rectangulaire, la cellule permet une meilleure occupation de la surface des locaux et une plus grande facilité de construction ; elle est alors maçonnée, ou en bois, ou en tôles planes ou ondulées assemblées par des boulons et en général galvanisées.

De forme circulaire, elle est de moindre capacité, mais facilement déplaçable ; elle est alors faite de panneaux de fibres comprimées, ou bien d'un treillis soudé garni intérieurement d'une toile métallique ou d'un film plastique, ou encore en tôle ondulée.

La conservation du grain dans les cellules implique un système de ventilation. Un ventilateur souffle l'air par des gaines perforées placées au fond de la cellule avant le remplissage. L'air froid ambiant suffit à éviter l'échauffement de la masse de grains, mais, si l'on veut sécher le grain jusqu'au taux d'humidité permettant la conservation (moins de 15 % pour le blé), il faut chauffer, par des brûleurs, l'air soufflé (ventilation chaude ou séchante).

Aubineau

cellulose

Substance macromoléculaire du groupe des glucides, constituant principal et caractéristique de la paroi des cellules végétales.

La cellulose est un polysaccharide complexe résultant de la polymérisation d'unités glucose unies par des liaisons á 1-4. Ces macromolécules linéaires non ramifiées sont associées en paquets de microfibrilles dans la paroi des végétaux, dont elles assurent la rigidité.

La cellulose est hydrolysable exclusivement par des cellulases, enzymes produites par les micro-organismes cellulolytiques. La présence en grande quantité de ces micro-organismes dans le rumen des ruminants et dans le caecum et le gros intestin confère aux herbivores la capacité de digérer partiellement les végétaux. Toutefois, la digestibilité de la cellulose décroît avec l'âge du végétal, du fait de l'accroissement de la proportion de lignine indigestible associée à la cellulose.

En alimentation animale, cette fraction cellulosique n'est pas dosée sous sa forme biochimique pure. La mesure de la cellulose brute par la méthode de Weende conduit à un résidu de nature biochimique très variable selon les aliments et sous-estimant la fraction cellulosique. La méthode de Van Soest, à travers la différence entre les résidus ADF (acid detergent fiber) et ADL (acid detergent lignin), estime de façon plus satisfaisante la fraction de « cellulose vraie ».

Chapoutot Schmidely

cellulose brute

Critère chimique issu de la méthode de dosage des constituants pariétaux datant de la fin du XIXe siècle, fondée sur une hydrolyse acide (acide sulfurique) suivie d'une hydrolyse basique (potasse ou soude).
SYN. : cellulose de Weende (du nom d'une station agronomique en Belgique). ABRéV. : CB.

Cette méthode conduit en général à une sous-estimation des constituants pariétaux. De plus, le résidu « cellulose brute » présente, chez les ruminants et même chez le porc, un caractère indigestible très variable d'un aliment à l'autre selon la nature botanique (espèce, organe végétatif...) de la matière première étudiée en fonction de la proportion de constituants lignifiés associés. Ce critère est donc un prédicteur peu précis de la valeur énergétique des aliments, notamment chez les ruminants.

Chapoutot/Schmidely

cep

Pied de vigne ou plant de vigne en production.
SYN. : souche.

De Fournas

cépage

Variété de vigne.

La vigne cultivée (Vitis vinifera) se décline en plusieurs centaines de cépages. La reconnaissance des cépages est fondée sur la description de leurs caractéristiques morphologiques telles que la couleur des bourgeons, la pilosité des organes, la forme des feuilles, ainsi que la forme, la couleur et la structure de la grappe.