Larousse agricole 2002Éd. 2002
C

concombre (suite)

Pour la culture de pleine terre et le potager, il subsiste quelques variétés traditionnelles à fruits plus courts et épineux.

Culture.

L'installation de la culture du concombre en serre se fait par plantation. Pour la production du plant, on effectue un semis en terrine sur substrat inerte à la température de 28 à 30 oC, suivi d'un repiquage au stade des cotylédons, étalés dans des cubes de laine de roche. L'élevage des jeunes plants est conduit dans une ambiance à 20 oC de nuit et 23 oC de jour, sous éclairage artificiel et en subirrigation avec une solution nutritive. La plantation est réalisée lorsque le plant possède de 3 à 5 feuilles, soit de 3 à 5 semaines après le semis. Elle se fait sur un substrat inerte (laine de roche) ou organique à une densité de 1,2 plants/m2.

La culture est conduite entre 18 et 20 oC la nuit et entre 22 et 25 oC de jour, en fonction de l'éclairement, piloté par ordinateur climatique, et sous 70-80 % d'humidité relative. La ferti-irrigation, gérée selon la demande climatique, s'appuie sur une solution nutritive contenant potassium, calcium, magnésium, azote (NH4 et NO3), phosphate et soufre. Comme dans toute production de légumes, l'équilibre végétation/fructification doit être géré en permanence.

Taille.

La taille des plantes de concombre et leur palissage sont menés simultanément avec minutie en début de culture. Le système de taille adopté aujourd'hui est celui qui est appelé « parapluie » : maintien des fruits de tige à partir de 80 cm jusqu'au fil de palissage, palissage de la tige sur deux fils de fer horizontaux, suppression des ramifications, à l'exception de deux d'entre elles, qui sont conservées à hauteur des fils horizontaux.

Maladies et ravageurs.

Le concombre est sensible à plusieurs maladies : le dépérissement racinaire (Phomopsis sclerotoïdes), l'oïdium, le virus de la mosaïque du concombre, le mildiou (Pseudoperonospora cubensis), la sclérotiniose, Didymella bryoniae, la pourriture grise, le pythium, l'alternariose, l'anthracnose des fruits et le virus de la mosaïque jaune de la courgette. Parmi les ravageurs, les plus à craindre sont les nématodes à galles, les acariens, les mineuses (Liriomyza huidobrensis), les noctuelles défoliatrices, les pucerons, les aleurodes et les thrips (Thrips tabaci et Frankliniella occidentalis). La protection sanitaire du concombre de serre contre ces ravageurs fait largement appel à la lutte biologique à l'aide de leurs prédateurs.

Récolte.

Le fruit est récolté manuellement 14 à 16 jours après la floraison. Il pèse entre 400 et 900 g. Le rendement est de 30 à 40 kg/m2 pour une culture de printemps et de 10 à 20 kg/m2 pour une culture d'automne.

Production.

La production européenne de concombres est dominée par les Pays-Bas (480 000 t) et l'Espagne (380 000 t). La France produit 135 000 t, pour 663 ha cultivés. Le Val de Loire, avec 35 % de la production nationale (la Loire-Atlantique est le 1er département français), la Provence-Alpes-Côte d'Azur (Bouches-du-Rhône et Vaucluse), avec 15 %, et le Sud-Ouest (Lot-et-Garonne et Haute-Garonne) sont les principales zones de production. La France est déficitaire pour 30 000 t environ.

Péron

concours agricole

Manifestation ayant pour but de sélectionner et de primer les agriculteurs les plus compétents, ainsi que les meilleurs produits de l'agriculture et de l'élevage.

Les concours agricoles sont organisés par de nombreux groupements ainsi que par le ministère en charge de l'agriculture pour les plus connus. Ces concours ont lieu à l'échelon local, départemental et national. Par sélections successives, les meilleurs produits (vins, cidres, eaux de vie...) et les plus beaux spécimens d'animaux domestiques de race sont rassemblés au Concours général agricole qui se tient chaque année au Salon international de l'agriculture organisé à Paris par la société Comexpo Paris pour le compte du ministère en charge de l'agriculture.

Mazoyer

condensation

Quantité d'eau déposée par la rosée.

La condensation, phénomène inverse de l'évaporation, se produit dès que l'air se refroidit en dessous de sa température de rosée, en particulier au cours de la plupart des refroidissements nocturnes. En effet, la baisse de température réduit le contenu maximal possible de vapeur d'eau de l'air, réduction qui finit par atteindre la valeur du contenu réel en vapeur d'eau de l'air ; tout refroidissement supplémentaire entraîne alors la condensation du surplus de vapeur et l'apparition de rosée ou de gouttelettes dans l'air (nuage en altitude ou brouillard au voisinage du sol).

PERRIER

condensé, condensée

Se dit d'un fourrage déshydraté qui a été broyé puis aggloméré dans une presse à filières.

Chapoutot/Schmidely

conditionnement

Opération consistant à placer une denrée ou une marchandise dans un contenant pour assurer sa conservation, son transport et sa commercialisation.

Le conditionnement est la première étape de l'emballage. Le matériau utilisé pour protéger les produits alimentaires et éviter leur dégradation physique, chimique ou biologique peut être du papier, du carton, des feuilles métalliques, du bois ou des plastiques adaptés et autorisés.

conditionneur de fourrage

Appareil ou dispositif servant à écraser et à dilacérer les fourrages verts pour accélérer leur dessiccation.

Le conditionneur à rouleaux est un appareil tracté composé de deux rouleaux parallèles horizontaux, aux axes perpendiculaires à la direction d'avancement. Ces rouleaux, pressés l'un contre l'autre par de puissants ressorts, tournent en sens inverse. Les feuilles et les tiges entraînées entre ces rouleaux sont laminées, pliées, éclatées, ce qui accélère la dessiccation par temps sec. Les rouleaux sont généralement métalliques, crénelés, et partiellement recouverts de nervures caoutchoutées ou en matière plastique.

Le conditionneur à doigts comporte des doigts métalliques en forme de U ou de Y, ou plus flexibles en polyéthylène, tournant dans un carter enveloppant, qui produisent un effet de conditionnement analogue. Le système, efficace sur les fourrages à base de graminées, peut occasionner des pertes de feuilles sur les légumineuses.