Larousse agricole 2002Éd. 2002
T

tige (suite)

Ramifications et port.

La ramification des tiges se fait par le développement des bourgeons axillaires, qui produisent des tiges secondaires, ou rameaux, lesquels peuvent se ramifier à leur tour. Le port général de la plante, très variable selon les espèces, dépend notamment du degré de ramification, du développement et de la longueur relative des divers rameaux et de la direction des tiges. Ces modalités dépendent des phénomènes de corrélation trophique (concernant la nutrition) et hormonale entre les diverses parties du végétal. L'un deux est la dominance apicale, qui implique l'inhibition de la croissance des bourgeons axillaires tant que le bourgeon terminal est en activité. Certaines tiges ne se ramifient pas, si ce n'est pour produire des inflorescences caduques (on parle de stipes ; c'est le cas de beaucoup de palmiers). Lorsqu'il y a ramification, on peut distinguer les espèces où les rameaux se développent surtout à la base, donnant un port buissonnant, et celles où les rameaux sont surtout développés au sommet. Le port peut être complètement modifié par la pratique de la taille.

Le port est aussi déterminé par l'orientation des tiges. Les tiges principales sont souvent dressées et les rameaux plus ou moins étalés (sapin), en raison des phénomènes de dominance apicale. Dans les variétés d'arbres à port fastigié (peuplier d'Italie), tous les rameaux se redressent. Chez les formes à port prostré, toutes les tiges s'étalent ; elles sont couchées sur le sol chez les espèces à port rampant.

Chez les plantes grimpantes, la tige monte en s'appuyant sur un support auquel elle s'accroche par divers dispositifs : « poils » crochus (gaillet), crampons (lierre), pelotes adhésives (vigne vierge), vrilles (pois, vigne), pétioles en vrille (clématite) Dans le cas des plantes volubiles, c'est la tige elle-même qui s'enroule sur le support (liseron, houblon, chèvrefeuille).

Les espèces dites acaules (littéralement « sans tige ») ont une tige très courte, sans entre-nœud développé, de sorte que toutes les feuilles forment une rosette au ras du sol (plantain, par ex.).

Tiges souterraines.

Beaucoup d'espèces herbacées sont vivaces par leurs tiges souterraines, qui accumulent des réserves, passent la mauvaise saison à l'état de vie ralentie et donnent ensuite naissance à de nouvelles pousses aériennes. Selon leur morphologie, ces tiges souterraines sont des rhizomes, des bulbes ou des tubercules. On reconnaît leur nature caulinaire notamment grâce à la présence de bourgeons (« yeux » de la pomme de terre, par ex.) et celle de feuilles, même si celles-ci sont souvent réduites à de courtes écailles.

Henry

tigelle

Tige de l'embryon d'une plante.

La tigelle porte le ou les cotylédons et se termine par la gemmule.

Henry

tigre

Punaise phytophage qui, à l'état adulte comme larvaire, vit à la face inférieure des feuilles, qu'il attaque par ses piqûres.

Les feuilles atteintes prennent une teinte grise, puis se dessèchent et tombent. Si le tigre du poirier est en France un ravageur très occasionnel, il n'en va pas de même du tigre du platane, dont les attaques sont importantes en zones méridionales et peuvent nécessiter des traitements insecticides.

Strebler/Raynal

tilapia

Poisson d'origine africaine, disséminé dans de nombreux pays d'Asie et d'Amérique en raison de la facilité de son élevage.

La principale espèce élevée est Oreochromis niloticus, le tilapia du Nil.

Mariojouls

tilleul

Arbre de l'Europe tempérée fournissant un bois blanc facile à travailler, et dont les fleurs odorantes donnent une infusion sudorifique et calmante (genre Tilia, famille des tiliacées).

Le tilleur est un arbre qui peut atteindre 40 m de haut. Ses feuilles, en forme de cœur à leur base, sont vertes dessus, glauques dessous. Les fleurs, blanchâtres, sont disposées en corymbes sur un pédoncule commun portant une longue bractée membraneuse d'un blanc jaunâtre. Le bois du tilleul, facile à travailler, convient pour la pâte à papier et pour divers emplois (sculpture, touches de piano, sabots, intérieurs de meubles, etc.) Il existe plusieurs espèces de tilleuls, dont le tilleul à petites feuilles (Tilia cordata),dont on utilise l'aubier dans les insuffisances hépato-biliaires et la fleur en cas d'insomnie ou de nervosité.

La multiplication du tilleul se fait par prélèvement de drageons autour du piedmère, par bouturage ou, rarement, par semis. On lui réserve des sols frais, profonds et bien drainés. La floraison a lieu en juin-juillet et ne dure que quelques jours. Les fleurs et les bractées sont cueillies par temps sec, avant l'épanouissement complet et après que les rameaux ont été coupés sur l'arbre. Elles sont alors séparées des rameaux et séchées dans des locaux bien aérés, à l'abri de la lumière. Le tilleul le plus apprécié est celui de Carpentras, cueilli dans la région de Buis-les-Baronnies (environ 80 t/an).

Poisson

timon

Poutre métallique longitudinale d'attelage d'une remorque ou d'une machine agricole.
SYN. : barre d'attelage, flèche.

Le timon porte un anneau d'attelage à son extrémité libre. À l'autre extrémité, il est articulé sur un axe horizontal sur les remorques traînées, et fixé au bâti par une liaison rigide sur les remorques semi-portées.

Aubineau

tipule

Insecte diptère aux longues pattes fines (40 mm d'envergure), à antennes plumeuses, inoffensif pour l'homme car ne piquant pas, mais dont la larve peut causer, en cas de forte infestation, des dégâts dans les cultures (genre Tippula, famille des tipulidés).

Cylindriques, dépourvues de pattes et pouvant atteindre 40 mm de long, les larves des tipules vivent dans les lieux humides, se développant dans la couche superficielle du sol, où elles se nourrissent de racines et dévorent les collets des graminées et des légumineuses, détruisant, en cas de forte infestation, les semis de prairies et faisant disparaître les jeunes céréales par larges plages.

Lutte.

Il faut éviter de retourner trop tard une prairie infestée, pour ne pas enfouir les jeunes larves avec les mottes de gazon, labourer avant le mois d'août et bien travailler le sol pour provoquer son dessèchement superficiel et détruire le plus possible de nymphes. Dès l'apparition des premiers dégâts, on peut épandre de 30 à 50 kg d'appâts insecticides par hectare.

Strebler/Raynal