Larousse agricole 2002Éd. 2002
M

motte (suite)

L'arrachage en motte s'effectue à l'aide d'une bêche. La plante conserve la presque totalité de ses racines entourées de terre, ce qui favorise sa reprise.

Certains légumes (laitue, tomate, melon) sont cultivés en motte. On confectionne un petit cube avec un mélange de terre et de tourbe pressé, dans lequel on sème une ou deux graines. Lorsque la plantule est suffisamment développée, la motte est mise en place dans la serre ou en pleine terre. Il n'y a pas de problème de reprise, contrairement au repiquage classique ; la durée de la culture se trouve raccourcie.

3. Se dit d'un caprin qui n'a pas de cornes.

Bougler/Gallouin

mouche

Nom commun donné à un grand nombre d'insectes diptères aux formes trapues, aux antennes courtes, possédant une seule paire d'ailes membraneuses et dotés de pièces buccales suceuses ou piqueuses (nombreux genres, superfamille des muscoïdes).

Phytopathologie.

Un certain nombre d'espèces de mouches pondant sur les plantes sont nuisibles aux cultures en raison des dégâts que commettent leurs larves (asticots).

La mouche de la betterave.

Encore appelée pégomyie, cette espèce (Pegomyia betœ) est redoutable jusqu'au stade 6-8 feuilles de la betterave. Fin avril, les adultes pondent des œufs blancs d'environ 1 mm, groupés en paquets de trois à huit. La larve, blanchâtre, pénètre entre les deux épidermes de la feuille et dévore les tissus. Par transparence, on observe un asticot de 6 à 8 mm. En cas d'attaque grave, la jeune plante peut mourir.

Il est assez facile de lutter contre cette mouche par l'application d'un insecticide sur le feuillage. Il est aussi possible de se garantir des attaques précoces par un traitement des semis avec un insecticide microgranulé.

La mouche de la carotte.

Psila rosœ est un redoutable ravageur des ombellifères sauvages ou cultivées, et en particulier de la carotte et du céleri. Les adultes pondent au voisinage des plantes ; les asticots commencent à miner les radicelles et pénètrent dans la carotte, creusant des galeries dans lesquelles peuvent ensuite se développer des pourritures. Blanc jaunâtre et de 6 à 7 mm, ils sont bien visibles. Les symptômes sont observés sur les racines en mai-juin et pendant l'automne et l'hiver. Sur les feuilles, on remarque un jaunissement, un rougissement et un flétrissement. La protection des semis de carotte est assurée par un traitement insecticide du sol.

La mouche des cerises.

Rhagoletis cerasi est le principal ravageur du cerisier. Les adultes pondent de fin de mai à mi-juin sur les fruits en cours de maturation. La partie piquée du fruit brunit ; à l'intérieur, on trouve un asticot blanchâtre d'environ 5 mm. Les variétés tardives sont les plus touchées. Une ou deux pulvérisations d'insecticide, selon les avertissements agricoles, limitent fortement les dégâts.

La mouche du chou.

La larve de cette espèce (Hylemyia brassicœ) creuse au niveau des racines et du collet des galeries, dans lesquelles se développent ensuite des pourritures entraînant alors le jaunissement, puis la mort de la plante.

Le traitement du sol et des plants au repiquage est efficace.

La mouche grise des céréales.

Hylemyia coarctata évolue à l'état larvaire dans le sol et, en février, pénètre dans les tiges des céréales. La feuille terminale jaunit et flétrit. Au stade 2-3 feuilles, les dégâts peuvent être graves. Le traitement des semences est alors recommandé.

La mouche méditerranéenne des fruits.

Peu répandue en France, Ceratitis capitata peut toutefois, certaines années, provoquer des dégâts sur les pommes, les poires, les pêches, les abricots et les agrumes. Les avertissements agricoles indiquent la lutte nécessaire.

La mouche des semis.

L'asticot de Hylemyia platura s'attaque aux tout jeunes plantes de maïs, de pois, de haricot, de glaïeul, de tulipe et dévore le bourgeon terminal (symptôme du « plant borgne »). Le traitement du sol ou des semences est efficace.

La mouche de l'olive.

La femelle de cette espèce (Dacus oleœ) pique en juillet les olives, dans lesquelles elle pond ses œufs. Les larves se nourrissent de la pulpe du fruit, qui pourrit. Des traitements insecticides sont souvent nécessaires.

La mouche blanche des serres. Ce n'est pas une véritable mouche, mais un aleurode parasite de nombreuses espèces légumières et ornementales cultivées sous abri.

Pathol. Animale.

De nombreuses espèces de mouches, attirées par les matières en décomposition et les substances sucrées, peuvent, à l'état adulte, transmettre des maladies aux animaux et à l'homme, en souillant les aliments ou par piqûre.

Dans les régions tempérées, Hæmotobia irritans et Stomoxys calcitrans, deux mouches piqueuses de sang, sont de sérieuses nuisances pour lé bétail. Leurs attaques massives, fréquemment observées en été, peuvent provoquer une baisse de production des animaux d'élevage. Ce sont par ailleurs les vecteurs de micro-organismes pathogènes (agents du rouget du porc, de la tularémie, etc.). La première reste sur son hôte nuit et jour, ne le quittant que pour pondre. Elle est surtout présente en juin-juillet sur le bétail qui séjourne en permanence dans les prairies. La seconde pique essentiellement le jour.

Lutte.

Les principaux moyens de lutte sont le piégeage des mouches adultes, la pulvérisation ou le poudrage d'insecticides homologués à cet effet, l'application de pommade insecticide ou l'immersion dans un bain à base d'insecticides, l'utilisation des ennemis naturels des mouches, etc.

Méd. Véter.

Il existe de nombreuses espèces qui, utiles à l'état larvaire (scatophages), sont, à l'état adulte, piqueuses et suceuses de sang. Parmi elles, Haemotobia irritans est une mouche suceuse de sang qui reste sur son hôte nuit et jour, et qui ne quitte celui-ci que pour pondre. Elle est surtout présente en juin-juillet sur le bétail qui séjourne en permanence dans les prairies. Stomoxys calcitrans, également répandue dans les régions tempérées, est une mouche suceuse de sang qui pique essentiellement le jour.

Ces mouches sont une sérieuse nuisance pour le bétail. Leurs attaques massives, fréquemment observées en été, peuvent provoquer une baisse de production des animaux d'élevage. De plus, ces insectes sont susceptibles de transmettre des micro-organismes pathogènes (agents du rouget du porc, du charbon bactérien, de la tularémie, etc.).