Larousse agricole 2002Éd. 2002
P

pétunia

Plante originaire d'Amérique du Sud cultivée comme plante annuelle (genre Petunia, famille des solanacées)

Les pétunias cultivés dérivent des espèces Petunia axillaris, Petunia integrifolia et Petunia violacea. La floraison dure de juin jusqu'aux premières gelées d'automne. Les hybrides de première génération sont intéressants en raison de leur résistance à la pluie et de l'abondance de leurs fleurs.

Variétés.

On distingue les grands pétunias, peu cultivés, les pétunias nains à fleurs moyennes (hybrides multiflores), à grandes fleurs (hybrides grandiflores) ou à fleurs très grandes (hybrides superbissima), et les pétunias pendula, à port tombant, plus connus sous leurs appellations commerciales : `Surfinia', `Senator', etc.

Culture.

Les pendula sont les seuls à être multipliés par bouturage. Pour les autres, la multiplication s'effectue par semis peu dense, sous abri, de février à avril. Les graines (de 8 000 à 10 000 graines/g) ne sont pas recouvertes. Elles demandent une température de 20 à 25 °C pour bien lever. La mise en place a lieu à la mi-mai en substrat léger bien drainé, sous une exposition ensoleillée. Peu de ravageurs attaquent le pétunia. Les viroses sont le problème majeur des pétunias multipliés de façon végétative.

Les pétunias occupent, en France, le 4e rang des plantes à massifs, avec 44 millions de plants produits par an.

Dorion

peuplement

1. botanique. Ensemble des végétaux qui croissent en une même région, en une même station (peuplement végétal).

2. agriculture. Ensemble des plantes d'une même parcelle cultivée.

3. sylviculture. Ensemble des arbres qui croissent sur un terrain forestier (peuplement forestier).

sylviculture.

Un peuplement forestier peut être soit spontané ou naturel, soit artificiel. On appelle forme d'un peuplement l'aspect que celui-ci revêt sous l'influence du traitement qu'on lui applique. Cet aspect varie avec l'origine, l'âge et les conditions de croissance des diverses parties du peuplement. Un peuplement est dit complet si les cimes des arbres se touchent sans être agitées par le vent, serré si les branches s'entrelacent, clair si les branches ne se touchent qu'en certains points, clairiéré s'il présente de petits vides, interrompu s'il est entrecoupé de vides plus ou moins importants.

L'origine de la grande majorité des peuplements spontanés ou naturels provient soit de la dissémination naturelle des graines, soit de la multiplication végétative des plantes par rejets de souche ou drageons. Dans les peuplements qui comportent un petit nombre de catégories d'âges, les arbres de la catégorie la plus âgée, c'est-à-dire les plus grands, développent leurs cimes au-dessus de celles des arbres plus jeunes et, par suite, plus petits. On a ainsi autant d'étages de verdure qu'il y a de catégories d'âges. Lorsqu'il n'y a que 2 étages, ce qui est le cas général, on a l'étage dominant et l'étage dominé. Ce dernier ne peut être composé que d'essences qui se contentent d'un éclairement modéré (essences d'ombre), car il ne reçoit que la lumière qui a pu filtrer à travers l'étage dominant.

Chaillou

peupleraie

Plantation de peupliers.

Les peupleraies sont rarement des peuplements naturels. Il y avait en France en 1990 145 000 ha de peupleraies productrices.

Décourt

peuplier

Arbre généralement de grande taille, dioïque, aux feuilles simples, alternes, munies d'un long pétiole, et dont les fruits sont des capsules libèrant de petites graines munies de poils soyeux, dispersées par le vent (genre Populus, famille des salicacées).

On trouve en France 4 espèces principales de peupliers : le peuplier tremble (P. tremula) dont le bois est employé en papeterie ; le peuplier blanc (P. alba), rare en forêt, mais aux nombreuses variétés ornementales ; le grisard (P. canescens), dont on trouve parfois des pieds isolés en forêt ; le peuplier noir (P. nigra), cultivé qu'isolément.

Les peupliers américains (P. deltoïdes), croisés à des peupliers européens, ont donné des peupliers euraméricains dont les meilleurs individus reproduits par clonage ont donné les variétés actuellement cultivées, parmi lesquelles on peut citer : le I 214 (environ la moitié des plantations), le Robusta, le Serotina de Champagne, le Carolin, le I 45-51, et le Fritzi Pauley.

Tous ces peupliers hybrides, reproduits par bouture sont cultivés sur des sols meubles, profonds, riches, bien alimentés en eau, mais bien drainés. Le sol est labouré, enrichi par des engrais complets. Les plants de 2 à 3 ans (de 8 à 10 cm de diamètre) sont installés dans des trous profonds. Le sol est travaillé mécaniquement et l'on pratique parfois des cultures intercalaires. Les arbres sont élagués dès leur 5e année, le but étant d'obtenir de grosses grumes nettes de branches, aptes au déroulage. Les plantations sont faîtes à grands espacements (7 m ´ 7 m). Les révolutions sont courtes (25-30 ans) et la production peut être importante (plus de 20 m3 par ha et par an, et parfois plus de 30 m3). Les peupliers sont cependant sensibles aux maladies : le chancre bactérien ou chancre suintant et les rouilles qui peuvent réduire la production.

Décourt

pH

Paramètre de l'activité thermodynamique des ions hydrogène dans une solution, caractérisant son acidité ou sa basicité.
SYN. : potentiel hydrogène.

Le pH est déterminé par électrochimie mais peut aussi être estimé par l'utilisation d'indicateurs colorés.

Le pH d'un sol ne peut pas faire l'objet d'une détermination expérimentale précise, car l'activité des ions hydrogène, en solution, doit être mesurée soit dans un volume de sol donné, soit dans une suspension de matériaux terreux plus ou moins concentrée. Dans le premier cas, on détermine localement l'activité des ions hydrogène à l'aide de micro-électrodes ; on obtient ainsi une information relative à un petit volume de terre sans grande signification pour l'ensemble d'une couche de sol, par exemple. Dans le second cas, la détermination du pH d'une suspension de matériaux terreux donne en fait une information relative à la solution (qui se trouve en équilibre avec les constituants solides du sol). On considère alors que l'activité des ions hydrogène de cette solution est représentative de celle de ces ions dans le sol en place. C'est ce pH qui est appelé pH du sol. Il ne s'agit donc pas à proprement parler d'une caractéristique du sol en place. L'information obtenue est cependant très utile, car l'activité des ions hydrogène ainsi déterminée est étroitement liée à la composition ionique de la solution du sol, à la nature et aux quantités des différentes espèces chimiques adsorbées, et donc aux propriétés physico-chimiques du sol.