Larousse agricole 2002Éd. 2002
V

virose (suite)

- La mosaïque du concombre est une virose qui peut toucher de nombreuses plantes maraîchères : concombre, melon, courgette, épinard, blette, carotte, persil, tomate, céleri, piment, aubergine, etc. Les symptômes varient avec les espèces. L'alternance de taches de couleurs différentes est souvent associée à des déformations du feuillage. La seule méthode de lutte vraiment efficace est l'utilisation de variétés résistantes.

- La jaunisse de la betterave est due à des virus transmis par un puceron, Myzus persicœ. Les feuilles jaunissent prématurément, s'épaississent et deviennent cassantes. Les pertes de rendement sont alors importantes. Le seul moyen de protection est une lutte bien conduite contre le puceron dès son apparition.

- La jaunisse nanisante connaît un développement important sur orge et autres céréales. Elle est transmise à l'automne par des pucerons (notamment par Rhopalosiphum padi). Au printemps, les plantes jaunissent, se nanifient et tallent peu. Les pertes de rendement sont très importantes. L'élimination des repousses de céréales et la lutte contre les pucerons à l'automne suffisent à protéger les cultures.

Raynal

virulence

Aptitude d'un agent pathogène à infecter un organisme, à s'y multiplier et à produire les symptômes d'une maladie.

Raynal

virus

Agent infectieux microscopique possédant un seul type d'acide nucléique (ADN ou ARN), ne pouvant se reproduire qu'à l'intérieur d'une cellule, et parasitant aussi bien les êtres vivants pluricellulaires (animaux, plantes) que les unicellulaires (bactéries, prototistes).

Un virus est constitué par un acide nucléique à un ou deux brins, contenu dans une coque de protéines (la capside) de forme variable (bâtonnet plus ou moins allongé ou flexueux, sphère à facettes). Chez certains virus, la capside est en outre protégée par une enveloppe issue de la membrane des cellules infectées. L'acide nucléique, porteur de l'information génétique et responsable de la multiplication virale (réplication) est constitué d'ARN (c'est le cas pour la majorité des virus attaquant les végétaux) ou d'ADN, mais jamais les deux simultanément. Le génome d'un même virus peut se présenter comme une seule entité, ou être fragmenté en plusieurs segments distincts.

Les virus ne peuvent se développer qu'en parasites des cellules vivantes (on dit que ce sont des parasites intracellulaires obligatoires), dont ils détournent les synthèses à leur profit. Leur pénétration dans les organismes hôtes peut se faire de multiples façons, chacune spécifique d'un virus et d'un hôte donnés : inhalation, contact, inoculation par un organisme vecteur (insecte piqueur par exemple), blessure, etc. Ils pénètrent ensuite à l'intérieur des cellules, où ils se multiplient.

Ils agissent pratiquement tous de la même façon : l'information apportée par l'acide nucléique du virus provoque un dérèglement du noyau de la cellule parasitée, qui ne synthétise plus son propre acide nucléique mais celui du virus.

Une très grande variété de virus provoque des maladies graves, contagieuses, qui prennent le nom de viroses chez les végétaux. Chez les animaux, les principales maladies d'origine virale sont la fièvre aphteuse, la rage, la grippe, la variole.

Brugère

vis transporteuse

Système de manutention, fixe ou mobile, utilisant le mouvement d'une vis sans fin tournant dans un tube ou dans une auge.
SYN. : vis d'Archimède, vis sans fin.

La force créée par la vis en rotation déplace le produit (granuleux, pulvérulent ou pâteux) introduit à une extrémité du tube et le transporte à l'autre extrémité (sortie par une goulotte). La vis, de 10 à 35 cm de diamètre, tourne à une vitesse de 1 à 2 tr/s, entraînée par un moteur électrique muni d'un réducteur. Elle est efficace en transport horizontal, mais son débit est réduit de 1/3 à 45ø d'inclinaison et de 2/3 à la verticale. Elle demande plus de puissance qu'un élévateur pour un même débit ; on l'utilise souvent pour la manutention des grains en raison de sa grande commodité. Les vis à grains ont jusqu'à 12 m de longueur.

En alimentation animale, on emploie aussi des vis sans fin pour la manutention des farines et des granulés : vis sans fin tournant dans une auge semi-circulaire ou ressort spiralé tournant dans un tube flexible.

Les moissonneuses-batteuses comportent plusieurs vis transporteuses dans leurs circuits : pour rassembler la récolte sur la table de coupe, pour ramener les ôtons (épis non battus) vers le batteur, pour conduire les grains du caisson de nettoyage vers la trémie, et pour vidanger la trémie.

Aubineau

vison

Mammifère carnivore de la famille des mustélidés, proche du furet et du putois, élevé pour la production de fourrure.

Autrefois répandu dans tout le nord de l'Europe et en Sibérie, le vison d'Europe (Mustela lutreola) s'est beaucoup raréfié et est aujourd'hui protégé.

L'élevage du vison d'Amérique(Mustela vison) pour la production de fourrure a débuté vers 1920 en Amérique du Nord, puis s'est implanté en Europe après la Seconde Guerre mondiale. Il se pratique sous des hangars ouverts, dans des cages grillagées individuelles. Un vison mâle suffit pour couvrir de 4 à 6 femelles. Les animaux s'accouplent une fois par an, en mars, et la femelle met bas fin avril-début mai une portée de 5 à 6 petits en moyenne. Les jeunes sont adultes à 7 mois. Le sacrifice des animaux pour la production de fourrure a lieu une fois par an, fin novembre-début décembre, lorsque l'animal est pourvu d'une fourrure d'hiver de qualité, consécutive à la mue d'automne du pelage. Le vison adulte consomme chaque jour l'équivalent de 200 g de produits carnés (viande, poisson, sous-produits de pêche et d'abattoirs, etc.) et un peu de céréales cuites que l'on distribue en mélange sous forme de pâtée.

Les élevages de vison existent en France depuis de nombreuses années avec une production qui couvre un quart à un tiers de la demande française. La production mondiale, qui varie entre 20 et 30 millions de peaux, est surtout localisée dans le nord de l'Europe (Danemark, Finlande, Pays-Bas), en Russie et au Canada.

Allain