Larousse agricole 2002Éd. 2002
G

genévrière

Peuplement de genévriers.

Les genévriers constituent rarement des peuplements stables et définitifs. Leur tempérament de pionniers les incite à occuper soit des terrains très pauvres et superficiels, soit des formations végétales non forestières en cours d'évolution (pelouse, lande, dune, etc.).

Depuis le littoral jusqu'en limite de végétation ligneuse en haute montagne, leur présence marque le signal d'une évolution progressive vers un retour à la forêt : les vieilles branches basses des genévriers étalées au sol contribuent à protéger les jeunes feuillus contre le froid, la sécheresse et les animaux. En cas de reboisement ou de retour à l'équilibre forestier, le genévrier dépérit à l'ombre des feuillus et disparaît peu à peu.

Mauget

genièvre

1. Fruit du genévrier.
SYN. : baie de genièvre. 2. Eau-de-vie de grain que ce fruit a servi à aromatiser.

Mauget

génisse

Nom donné à une femelle de l'espèce bovine quelques semaines après sa naissance et jusqu'à sa première mise-bas.

On distingue deux types de génisses : la génisse d'élevage, destinée au renouvellement du troupeau, et la génisse de boucherie, destinée à la production de viande.

Génisse d'élevage.

L'objectif est d'amener cette génisse aux 2/3 de son poids adulte au moment de la première saillie ou insémination : elle pourra ainsi réaliser sa gestation et sa future lactation dans d'excellentes conditions tout en n'étant pas alors freinée dans la fin de sa croissance. Ainsi, si l'on prend une race de grand format (vache adulte de 700 kg), la génisse au moment de sa première fécondation devra faire aux alentours de 450 kg, ce qui correspond à une croissance moyenne de 950 g, de 675 g ou de 525 g/jour selon que l'on envisage un premier vêlage à respectivement 24, 30 ou 36 mois. Ainsi, dans les zones favorables et chez les races où les premiers vêlages ont lieu un peu après 2 ans, est-il nécessaire d'assurer aux jeunes animaux des croissances soutenues dès leur naissance : de l'ordre de 800 g/j en nursery (de la naissance à environ 2 mois) pour les races laitières ou sous la mère (de la naissance à 8 mois) pour les races allaitantes, aux alentours de 700 g/j ensuite ; par contre, dans les zones où les vêlages sont plus tardifs, on pourra à certaines périodes, et notamment en hiver pour réduire les coûts, utiliser des rations moins concentrées. Les génisses peuvent avec profit être mises à l'herbe durant la belle saison ; il faut toutefois veiller à la quantité et à la qualité de l'herbe offerte et, au besoin, donner une complémentation en concentré (1 à 2 kg par jour).

Génisse de boucherie.

Abattues entre 24 et 36 mois, les génisses de boucherie sont produites suivant des méthodes semblables à celles utilisées pour la production des bœufs de même âge. L'éleveur doit rechercher une courbe de croissance discontinue (alternance de périodes de stabulation et de pâturage) pour obtenir des carcasses assez lourdes (de 300 à 380 kg) et pas trop grasses. Ce type de production, peu répandu, concerne des sujets de races à viande ou croisés avec des races à viande ainsi que quelques sujets de races mixtes de grand format.

Bougler/Gallouin

génome

Terme de génétique employé pour définir l'ensemble des gènes d'une cellule ou, par extension, d'un individu.

Bougler/Gallouin

génomique

1. Qui a rapport au génome. 2. Nouvelle discipline dédiée à l'étude des chromosomes et de l'hérédité en utilisant les dernières avancées de la biologie moléculaire.

Bannerot

génotype

Ensemble des caractères génétiques transmis d'une génération à la suivante et assurant la capacité de réaliser tel ou tel phénotype chez un individu.

Bougler/Gallouin

genou

Chez les grands animaux, région correspondant aux articulations des os du carpe situés entre l'avant-bras et les os canons.

La partie antérieure du genou peut être le siège de blessures par suite de chutes (animal couronné).

Bougler/Gallouin

gentiane

Plante des prés montagneux à fleurs jaunes, bleues ou violettes selon les espèces. La grande gentiane, ou gentiane jaune, fournit une racine apéritive (genre Gentiana, famille des gentianacées).

La grande gentiane (Gentiana lutea), aux fleurs jaune d'or, peut dépasser 1 m de haut. Elle pousse sur les coteaux calcaires, entre 700 et 2 500 m d'altitude. Sa racine, de couleur brun rougeâtre, à surface sillonnée dans le sens longitudinal, de saveur très amère, possède des propriétés apéritives, digestives et fébrifuges. La grande gentiane est aussi un tonique général, un stimulant qui contribue à accroître les défenses de l'organisme (augmentation du nombre des globules blancs). On peut aussi l'utiliser comme vermifuge. La gentiane sert à la préparation de certains apéritifs et liqueurs. Elle est l'une des plantes les plus ramassées à l'état sauvage en France ; elle est aussi cultivée depuis quelques années.

Poisson

gerbera

Plante vivace herbacée originaire d'Afrique et d'Asie cultivée pour ses fleurs, utilisées comme fleurs coupées, plus rarement comme fleurs en pot (genre Gerbera, famille des composées).

Les gerberas cultivés (Gerbera jamesonii et Gerbera viridifolia) sont multipliés par semis s'il s'agit de plantes en pot. La division des touffes et le bouturage sont remplacés par la multiplication in vitro, utilisée pour les fleurs coupées, et qui permet d'obtenir des plants sains. Les gerberas poussent en plein air dans le midi de la France. En pleine terre, ils fleurissent en été. Les gerberas sont particulièrement sensibles à Phytophtora cryptogea, qui provoque le flétrissement des plantes.

Production.

En France, la culture du gerbera couvre 70 ha en serre (dans le Midi et en Anjou), dont 75 % en culture hors sol. Elle est la 6e fleur coupée la plus vendue en Europe, mais seulement la 12e achetée par les consommateurs français.

Dorion

germe

Ébauche de rameau feuillé issue du développement et de la croissance d'un bourgeon sur un tubercule ou un rhizome.

Chez la pomme de terre, le tubercule germe lorsque les bourgeons situés dans une dépression (un « œil ») entrent en croissance après une période de repos végétatif.

Henry

germination

Ensemble des phénomènes par lesquels la plantule, en vie ralentie dans la graine mûre, commence une vie active et se développe grâce aux réserves contenues dans cette dernière ; par extension, passage à l'état de vie active d'un organe de dissémination (spore, tubercule, etc.) dont la vie a été jusque-là très ralentie.