Larousse agricole 2002Éd. 2002
A

âne grand noir du Berry

Race de 1,35 à 1,45 m au garrot présentant une robe unie, bai brun foncé à noire, le dessous étant gris clair.

Autrefois développé en Berry et dans toute la région comme animal de trait pour le travail de la vigne et des champs ainsi que pour le halage des péniches sur le canal du Berry, le grand noir du Berry est grand, fort, courageux et docile. Sa vocation est aujourd'hui le tourisme vert, comme animal de bât pour les randonneurs.

Baudouin

âne normand

Race de 1,20 à 1,33 m au garrot à robe variable, la plus typique étant d'un gris clair rosé, gris tourterelle.

C'est avant tout un âne rustique à ossature forte, qui ne craint pas de porter de lourdes charges même en terrain accidenté. Il était utilisé pour les petits travaux de la ferme et le transport du lait ou du fromage. Calme et patient, il est facile à dresser au bât, à l'attelage ou à la monte.

Baudouin

anémie

Affection caractérisée par une diminution du nombre de globules rouges ou de la quantité d'hémoglobine.

Une anémie se traduit par une pâleur des muqueuses et peut entraîner une accélération du rythme cardiaque et de la respiration ainsi qu'un affaiblissement musculaire. Elle peut avoir plusieurs origines.

Les anémies par défaut de production de globules rouges ou d'hémoglobine peuvent être dues à des maladies infectieuses atteignant les centres de formation des hématies, principalement la moelle osseuse, ou à des carences alimentaires en éléments utiles à la fabrication des globules rouges ou de l'hémoglobine. Parmi ces éléments, on peut citer la vitamine B12, l'acide folique et surtout les oligo-éléments minéraux comme le fer, le cuivre et le cobalt. C'est à ce groupe d'anémies qu'appartient la crise des 3 semaines, ou anémie ferriprive du porcelet. On peut combattre facilement cette affection en administrant des sels de fer aux jeunes animaux, et ce dès les premiers jours de vie.

Les anémies par hémolyse (destruction des globules rouges) peuvent avoir comme origine une maladie infectieuse (anémie infectieuse du cheval, streptococcies...), une maladie parasitaire (piroplasmose), une intoxication par les saponines ou l'arsenic, ou encore une allergie (anémie hémolytique du poulain).

Les anémies consécutives à des hémorragies aiguës ou chroniques surviennent en général à la suite de traumatismes parfois compliqués d'un défaut de coagulation ou sont les conséquences d'ulcères, de lésions parasitaires dues à des strongles ou à des coccidies et même de certaines intoxications (faux fenouil).

Les signes cliniques de l'anémie ne se manifestent que lorsque le taux d'hémoglobine est réduit de 50 %. L'examen du sang en laboratoire permet de mesurer l'importance de l'anémie (numération globulaire, taux d'hématocrite, taux d'hémoglobine, anomalies des globules rouges).

BRUGÈRE

anémie infectieuse

Maladie virale contagieuse, spécifique des équidés, caractérisée par une succession de crises d'hyperthermie entrecoupées de rémissions, une faiblesse générale, des troubles locomoteurs, l'apparition d'œdème et une anémie.

Provoquée par un rétrovirus qui s'intègre dans le génome des cellules lymphocytaires et persiste toute la vie de l'animal, l'anémie infectieuse figure sur la liste des maladies réputées légalement contagieuses et est inscrite comme vice rédhibitoire. L'identification des animaux porteurs se fait à l'aide d'un test (Coggins), nécessaire pour l'exportation. Il n'existe pas de traitement.

Baudouin

anémochore

Se dit des semences (graines ou pollen) transportées principalement par le vent et des espèces qui les produisent.
SYN. : anémogamme, anémophile.

Girard

anémone

Plante herbacée vivace, cultivée pour ses fleurs en forme de coupe étoilée, aux couleurs variées (genre Anemone,famille des renonculacées).

Le genre Anemone comprend plus de 100 espèces, réunies au sein de deux groupes, les anémones sans repos estival marqué et les anémones à repos estival net.

Anémones sans repos estival marqué.

Appelées aussi anémones du Japon, ces plantes rustiques sont précieuses pour leur floraison tardive (fin de l'été et automne).

Anémones à repos estival net.

C'est dans ce groupe que l'on trouve l'anémone des fleuristes, l'anémone sylvie, l'anémone de Grèce et l'anémone pulsatille. L'anémone des fleuristes, originaire de la région méditerranéenne, fournit les variétés les plus cultivées : l'anémone simple 'De Caen', les hybrides tétraploïdes de l'INRA (tétranémones) et l'anémone double 'Sainte-Brigitte'.

Culture.

Elle se pratique dans un sol bien drainé, frais et mi-ombragé. Les horticulteurs sèment les anémones en juillet en Anjou, en septembre dans le sud de la France. L'été suivant, les rhizomes (nommés « pattes ») sont arrachés, conservés au sec, puis replantés à l'automne. Au cours de la deuxième année, ils atteignent une taille suffisante pour être commercialisés. On peut diviser les souches d'octobre à mars. Ordinairement, la plantation des pattes se fait au printemps ou à l'automne, à 5 cm de profondeur. Pour obtenir une floraison hivernale d'anémones des fleuristes, on les plante fin août ou début septembre, en pleine terre dans le Midi, en serre ou sous châssis ailleurs. La culture de fleurs coupées occupe actuellement en France une superficie de 17 ha.

Dorion

anémophilie

Mode de pollinisation où le pollen est véhiculé par le vent.
SYN. : anémogamie.

Henry

ânesse

Femelle de l'âne.

Baudoin

anesthésie

Perte locale ou générale de la sensibilité, en particulier de la sensibilité à la douleur (analgésie), produite par une maladie du système nerveux ou par un agent anesthésique.

Lors d'une intervention chirurgicale, l'anesthésie est provoquée essentiellement pour supprimer la douleur et permettre au vétérinaire de se protéger des réactions éventuelles de l'animal opéré.

Le principe de l'anesthésie est d'interrompre la transmission du message douloureux ou sa perception. La douleur est la conséquence de l'excitation des récepteurs terminaux situés dans la peau ou dans les organes profonds (os, péritoine, viscères...) ; ces récepteurs sont prolongés par des fibres nerveuses reliées à la moelle épinière. Les messages douloureux sont ensuite transmis de la moelle épinière au thalamus (relais et centres sensitifs situés dans le diencéphale) puis dans différentes régions du télencéphale qui interviennent à la fois dans la perception du caractère douloureux du message et dans la genèse des réactions émotionnelles associées, qui sont largement conditionnées par le vécu du sujet. L'anesthésie consiste à bloquer la sensibilité en n'importe quel point de son trajet : on distingue ainsi les anesthésies locale, régionale et générale.